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La lettre

© Rose P. Katell (tous droits réservés)

Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes de l’article L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Ma tendre Isobel,

J’ai beaucoup hésité avant d’écrire la lettre que vous tenez entre vos doigts, et j’hésiterai probablement plus encore au moment de la remettre à un jeune garçon du port où nous ne tarderons pas à accoster afin qu’il la poste. Néanmoins, les escales deviennent rares, je crains de ne pas avoir d’autre occasion de vous confier ce qui me trouble depuis maintenant quatre jours…

Je ne vous cache pas éprouver une vive appréhension quant à la réaction qui sera la vôtre lorsque vous aurez parcouru les lignes que je m’apprête à rédiger. La peur de vous perdre a d’ailleurs retenu ma main à plusieurs reprises.

Sachez que je ne vous tiendrai pas rigueur si d’aventure vous me confondiez avec un déséquilibré et souhaitiez rompre nos récentes fiançailles. Mon cœur jure que vous êtes trop aimante pour en arriver à une telle éventualité, mais ma raison me souffle qu’il est plus sage de l’envisager. N’importe qui s’inquiéterait de ma santé mentale une fois informé des faits que je vais vous relater.

Vous n’êtes cependant pas n’importe qui ; aussi est-ce cela qui me pousse Ă  tout vous rĂ©vĂ©ler. Je ne peux garder ce que j’ai vu en moi, j’en perdrais la tĂŞte ! Une part de mon ĂŞtre aimerait que vous possĂ©diez une explication logique Ă  ma mĂ©saventure et me rassuriez par votre rĂ©ponse. HĂ©las, j’ai conscience que mes espoirs ont peu de chance de se concrĂ©tiser.

Je prie pour ne pas vous avoir effrayée… Il est désormais temps de saisir mon courage et de vous relater en termes clairs la cause de mes tourments actuels.

Isobel, vous n’ignorez pas les motivations pour lesquelles j’ai suivi mon frère sur son navire. La première est d’ordre financier. Notre village est petit, et un médecin n’est pas en mesure d’avoir un nombre identique de patients à la semaine que dans une ville. Le salaire proposé par Edgar afin d’ausculter les hommes qui en ressentiraient le besoin durant la traversée m’a en partie convaincu de l’accompagner, bien que le but de son voyage ne m’ait guère charmé.

La seconde est, quant Ă  elle, plus personnelle… Vous remĂ©morez-vous ce que je vous ai relatĂ© Ă  propos des vacances que mon aĂ®nĂ© et moi avons passĂ©es en Écosse il y a cinq ans ? Après une escapade nocturne, Edgar est rentrĂ© dans la chambre que nous partagions persuadĂ© d’avoir aperçu une Selkie dĂ©vĂŞtue de sa peau qui dansait sous un pâle rayon de lune…

Une femme phoque, ni plus ni moins ! Vous rendez-vous compte de l’absurditĂ© de ces propos ? Si notre regrettĂ©e mère avait soupçonnĂ© que les histoires que nous racontait Nana Edith lorsque nous Ă©tions enfants le chambouleraient, je ne doute pas qu’elle les aurait interdites ! Par malheur, le mal Ă©tait commis.

J’ai contesté la véracité des paroles d’Edgar, mais il n’a jamais voulu nier le spectacle qu’il affirmait avoir contemplé. Déterminé à prouver qu’il ne mentait pas, il n’a plus eu d’autre idée que celle de se procurer un bâtiment pour partir à la chasse aux légendes. Vous conservez certainement un net souvenir de ma consternation lorsqu’il y est parvenu…

L’envie de le protéger de lui-même et des tours que son esprit lui jouerait a donc achevé de me décider à accepter sa proposition. En montant à bord, j’étais résolu à lui ouvrir les yeux sur l’hallucination qui le hantait et sa conviction de réussir à la retrouver.

À l’heure où je vous écris, il me faut pourtant avouer que mes certitudes ont volé en éclats. Moi qui étais si prompt à condamner le manque de discernement d’Edgar, je suis de plus en plus porté à croire qu’il dit vrai depuis le début, que j’ai été stupide de ne pas lui apporter davantage de soutien. Seules ma fierté et la crainte d’être catalogué fou par l’équipage m’empêchent de lui livrer mon secret.

Je souhaite, Isobel, qu’à ce stade de mon récit, vous ne remettiez pas encore ma sagesse en doute. Si c’est le cas, je suis navré de l’émoi que le reste de ma lettre vous procurera, car le pire est à venir. Mon unique assurance en cette période trouble est l’amour que j’ai à votre égard. Quant à ma lucidité, je me fie à votre jugement.

Les feuilles s’enchaînent sous ma plume et je réalise que je ne vous ai pas relaté l’infortune à l’origine de mes interrogations. Pardonnez-moi, je n’ai pas à cœur de vous faire languir. Amener le sujet est plus difficile que je ne l’aurais songé. Toutefois, je refuse de renoncer. Si, comme je l’appréhende, j’ai perdu mon bon sens, vous avez le droit de découvrir avec qui vous vous êtes engagée. Il est hors de question que je dissimule quoi que ce soit, surtout à vous qui m’êtes si chère.

Je n’irai pas par quatre chemins : j’ai basculĂ© par-dessus bord et ai manquĂ© ĂŞtre rappelĂ© auprès de Dieu… Vous ai-je dĂ©jĂ  rĂ©vĂ©lĂ© que je ne savais pas nager ?

Non, non, ne vous inquiĂ©tez pas pour ma personne ! Un jeune mousse tĂ©mĂ©raire a plongĂ© afin de me secourir. Physiquement, je me porte bien.

Pourquoi alors vous racontĂ©-je l’incident ? Car il est nĂ©cessaire de l’évoquer. C’est pendant que la mer m’avalait que l’inexplicable est survenu. Mes mains tremblent Ă  l’idĂ©e de dĂ©crire ce que j’ai vu, aussi pardonnez l’irrĂ©gularitĂ© de mon tracĂ©.

Je me noyais donc, battant des bras et des jambes dans le vain espoir de remonter vers le bâtiment. Je m’obligeais à garder les paupières grandes ouvertes. Hélas, je ne distinguais pas grand-chose. L’eau était trop sombre, elle ne m’offrait aucun repère. Paniqué, j’étais dans l’incapacité de différencier le haut du bas.

Je me figurais condamné quand, soudain, une lueur a capté mon intérêt. Elle provenait des profondeurs, j’en ai été persuadé : je n’avais rien observé au grand air qui lui ressemblait. Subjugué malgré moi, j’ai cessé de me débattre. Ma réaction doit vous paraître idiote, mais je puis vous assurer que je n’étais plus en mesure d’en détacher mon regard. Elle montait vers la surface, se rapprochait de moi.

J’ai toujours imaginé que se noyer était rapide. Or, j’ai découvert que le supplice était lent, que nonobstant la douleur cuisante, tant que l’on demeure conscient, rien n’échappe à nos sens… Veuillez m’excuser pour ces détails. En mon for intérieur, je suppose que je vous les confie dans un but précis : vous empêcher de vous gausser de mes futurs propos sous prétexte qu’il m’était impossible de remarquer tout cela en étant sous l’eau, en train de suffoquer.

De plus en plus intriguĂ©, j’ai suivi la lumière des yeux. Quel ne fut pas mon Ă©tonnement lorsque j’ai constatĂ© que c’était un poisson qui la produisait ! Attention, pas un poisson ordinaire, non. Celui-lĂ  se rĂ©vĂ©lait unique.

Il Ă©tait luminescent. Chacune de ses Ă©cailles bleutĂ©es chatoyait. Sa nageoire caudale Ă©tait longue, translucide et si fine ! J’avais peur qu’elle se dĂ©chire au moindre mouvement. Il nageait Ă  la verticale avec une grâce indescriptible.

Ma raison me souffle qu’une telle merveille n’existe pas, mais il m’est inenvisageable de lui accorder foi. La créature est réelle.

Oh, Isobel ! J’aimerais tant lire vos expressions quand vous parcourrez cette lettre. Doutez-vous autant de ma santĂ© mentale que moi ? Je crains de le dĂ©couvrir. Cependant, après avoir Ă©tĂ© jusque-lĂ , il serait inutile de refuser de terminer mon rĂ©cit.

L’apparition a continué sa route et m’a dépassé. Convaincu qu’elle se dirigeait vers mon salut, j’ai tenté de la talonner. Malheureusement, mes gestes n’ont pas eu d’autres effets que de m’enfoncer davantage.

Tandis que je luttais afin de ne pas inspirer, il m’est venu à l’esprit que j’étais fichu. Puis je me suis surpris à prier pour que l’être étincelant atteigne le haut des flots. Je ne m’explique pas pourquoi, je désirais qu’au moins l’un de nous deux y arrive. Je le scrutais et l’encourageais en silence quand, enfin, il y est parvenu.

Mais dès que sa bouche a effleurĂ© l’écume, celle-ci l’a aspirĂ© en elle ! Il n’est rien restĂ© de mon ami lumineux, nulle trace… MalgrĂ© ma situation et ma souffrance, je conservais encore assez de clairvoyance pour me prĂ©sumer dĂ©ment.

L’ironie du sort, c’est que son évanouissement m’a permis de constater que la surface était proche. Proche et pourtant inatteignable lorsqu’à mon instar, personne n’a estimé utile de vous apprendre à nager. À cet instant, je le reconnais, tout espoir m’a quitté. Je n’attendais plus que ma fin.

Puis la lueur est revenue…

StupĂ©fait, j’ai trouvĂ© le courage de relever la tĂŞte. Isobel, vous ne me croirez jamais, mais le poisson Ă©tait de retour ! Sa forme avait changĂ©, il s’agissait d’un alevin. NĂ©anmoins, mon instinct m’assurait que je ne me fourvoyais pas. Minuscule, il a effectuĂ© plusieurs tours sur lui-mĂŞme avant d’entamer sa descente vers les profondeurs. Je soupçonnais qu’il rentrait chez lui, que sa tâche Ă©tait achevĂ©e.

Mes forces m’avaient abandonné et je n’étais plus capable de remuer mes membres. Ma poitrine était quant à elle sur le point d’exploser. Retardant l’inévitable, j’ai regardé mon compagnon disparaître. Ensuite, j’ai ouvert la bouche et inspiré ce qui m’a semblé être des litres et des litres d’eau. Mon dernier souvenir a été de sentir un bras m’entourer…

Je me suis rĂ©veillĂ© Ă  bord, vivant. La chance m’avait souri ! Bien sĂ»r, j’ai essayĂ© d’oublier ce dont j’avais Ă©tĂ© tĂ©moin, essayĂ© de me persuader que j’avais Ă©tĂ© victime d’une hallucination. En vain, hĂ©las. Tout mon ĂŞtre me hurlait que je n’avais rien inventĂ©.

Je ne me suis livré sur le sujet à personne. Je suis médecin, je savais d’avance que mon histoire ne serait pas prise en considération. Excepté des interrogations sur ma lucidité, parler ne m’aurait rien apporté.

Garder les événements secrets m’a contraint à méditer dessus. J’en suis venu à une conclusion, que je ne renierai pas. Voici, ma chérie, l’heure de vérité. Si vous devez m’estimer aliéné, ce sera probablement à cause de cette révélation.

Je suis certain d’avoir contemplĂ© un ĂŞtre de lĂ©gende ! Une sorte de phĹ“nix aquatique. J’ignore s’il existe un nom plus juste pour le dĂ©signer, celui-lĂ  s’est imposĂ© Ă  moi. Durant mes Ă©tudes, j’ai eu l’occasion de lire quelques auteurs grecs. Tandis que je cogitais, il m’est revenu en mĂ©moire un paragraphe Ă©voquant un oiseau qui s’embrase afin de renaĂ®tre de ses cendres. N’est-ce pas ce qu’il s’est produit avec la crĂ©ature ? N’est-elle pas remontĂ©e vers l’écume dans le but de renaĂ®tre, elle aussi ?

Peut-être ai-je perdu la raison. Aujourd’hui toutefois, je suis obligé de partager l’avis de mon frère. Les mythes existent. Sa quête n’est pas inutile, il est possible qu’il localise la fameuse Selkie.

J’appréhende votre jugement, mais me confier me soulage un minimum. Je réalise que je devais m’épancher. Je n’étais plus apte à me taire.

Isobel, je m’en remets à vous. Si vous me pensez fou, je l’accepterai et tâcherai de réduire mes convictions au silence. Si vous désirez rompre nos fiançailles, je me plierai à vos exigences.

Sincèrement vôtre,

Neil

Isobel serra la lettre contre elle… Qu’elle aurait aimĂ© ĂŞtre aux cĂ´tĂ©s de son fiancĂ© afin de le tranquilliser ! Son cĹ“ur lui appartenait, elle n’envisageait pas de renoncer Ă  leur engagement. L’angoisse qu’elle avait perçue au travers de ses mots chatouillait son estomac ; elle dĂ©testait qu’il soit si anxieux.

Un soupir lui échappa. Neil lui avait renseigné tous les ports où le navire de son frère ferait escale, mais elle n’était pas en mesure de déterminer combien de temps s’écouleraient avant que sa réponse lui parvienne…

— Pauvre Neil, souffla-t-elle, attendrie.

L’imaginer attendre des semaines dans la nervosité ne lui plaisait pas. Hélas, elle n’avait pas le choix, l’unique chose à accomplir était d’écrire la missive qui le réconforterait, en formulant les bons mots et en le rassurant sur son état avec habileté.

N’en Ă©tait la peine sincère qu’elle Ă©prouvait envers lui, Isobel ne rĂ©ussit pas Ă  s’empĂŞcher de sourire. Enfin… Neil accordait enfin un minimum de crĂ©dit au monde des lĂ©gendes ! Elle avait cru que ce jour ne surviendrait pas, que sa rigiditĂ© d’esprit lui interdirait de lui dĂ©voiler son plus prĂ©cieux secret. Oh ! elle en bĂ©nissait le fameux « phĹ“nix ».

Elle relut les derniers paragraphes du courrier et mordilla sa lèvre infĂ©rieure, amusĂ©e malgrĂ© elle. Edgar ne dĂ©busquerait jamais « sa » Selkie, que ce soit en mer ou sur les rives Ă©cossaises – il ne l’avait pas reconnue lorsqu’elle s’était Ă©tablie dans son propre village, ici, en Angleterre !

Le regard d’Isobel se perdit dans le passĂ©. Elle se rappelait la nuit oĂą il l’avait surprise comme si elle s’était dĂ©roulĂ©e la veille… Elle profitait de la pleine lune pour danser sur le sable fin, dĂ©vĂŞtue ; son peuple avait beau lui rĂ©pĂ©ter qu’un humain pouvait la voir et lui voler sa prĂ©cieuse peau, la condamnant Ă  demeurer sur terre avec lui, c’était plus fort qu’elle, ce besoin Ă©tait viscĂ©ral. Dès qu’elle s’était sentie observĂ©e, elle avait repris sa forme de phoque et s’était jetĂ©e Ă  l’eau.

L’importun était resté un long moment sur la plage, à la chercher. Dissimulée derrière un rocher, elle l’avait scruté alors qu’il se penchait là où ses pieds avaient remué les grains dorés, ravi de dénicher une preuve de sa présence… Elle n’avait noté nul signe de menace chez lui et, sans se l’expliquer, elle avait décidé de le suivre.

Isobel s’était dĂ©jĂ  aventurĂ©e sur les terres des Hommes, mais elle avait pris soin d’éviter ses habitants. Les confrontations la rĂ©vulsaient, elle craignait que la situation s’envenime vite. Cette fois cependant, l’envie de les connaĂ®tre davantage l’avait tenaillĂ©e. Qui Ă©tait son voyeur ?

Aussi furtive et silencieuse qu’une ombre, elle l’avait talonné jusqu’à ce qu’il entre dans un endroit étrange – une auberge, avait-elle découvert par la suite. Trop de personnes s’y affairaient, elle n’avait pas osé l’y suivre.

Bien plus tard, quand il en Ă©tait ressorti, elle avait tout de suite remarquĂ© qu’il n’était plus seul. Un autre individu l’accompagnait, et son attention s’était aussitĂ´t dirigĂ©e sur lui. Il Ă©tait si… si… Elle n’avait pas eu de mot pour le dĂ©crire !

Elle n’avait pas compris ce qui lui arrivait, ni d’où lui venait une telle conviction, mais elle avait deviné qu’il serait sien…

Isobel virevolta dans son petit cottage. Quitter l’ocĂ©an et le retrouver n’avaient pas Ă©tĂ© aisĂ©, s’établir dans son hameau encore moins – les mortels avaient des idĂ©es si rĂ©barbatives en ce qui concernait les femmes cĂ©libataires ! –, mais elle ne regrettait rien. Sa place Ă©tait ici, aux cĂ´tĂ©s de Neil.

La lettre toujours serrĂ©e contre sa poitrine, elle s’engouffra dans sa chambre, puis dĂ©ambula jusqu’à la malle au pied de son lit. Elle extirpa de son dĂ©colletĂ© une cordelette Ă  laquelle pendait une clef et s’empressa d’ouvrir sa « cache Ă  trĂ©sors », lĂ  oĂą elle conservait prĂ©cieusement les prĂ©sents de Neil.

Du bout des lèvres, elle embrassa le courrier, qu’elle rangea ensuite. D’instinct, ses doigts s’enfoncèrent dans le fond du coffre et tâtèrent son « manteau » de phoque.

Un soupir rêveur lui échappa. Si elle parvenait à expliquer à Neil qu’il avait toute sa raison et à lui faire admettre l’idée d’un monde qui lui était pour l’heure étranger, alors son secret n’en serait enfin plus un. Elle lui avouerait tout.

Isobel sourit à nouveau. Avec de la patience et de la tendresse, elle savait qu’elle réussirait. Un jour, peut-être même qu’ils brûleraient sa peau ensemble, qu’ils diraient adieu à son ancienne existence.

Une telle perspective lui arracha une larme. Comme elle s’en était doutée à l’instant où elle avait aperçu Neil, elle ne retournerait pas à la mer.

Sa vraie vie était ici.


Texte publié par Rose P. Katell, 20 juillet 2018
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