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Les Chiens errants

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tome 1, Chapitre 1 « La caverne » tome 1, Chapitre 1

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Il regarda du cÎté de Sodome et de Gomorrhe, et vers toute l'étendue de la plaine, et vit que de la plaine s'élevait de la terre comme la fumée d'une fournaise.

L'homme est assis, dos contre la courbe irrĂ©guliĂšre et dure d'un rocher, barbe enfouie dans son col, yeux plongĂ©s dans sa lecture. Tout au fond de la cavitĂ© froide qui le cerne, seul le flambeau brillant d'une lampe Ă  pĂ©trole, posĂ©e entre lui et l’autre homme, l'aide Ă  discerner l'encre sur le vieux papier. Souvent, il a des espĂšces de mouvements de fatigue, mus par l'Ă©pais ouvrage qui ankylose ses bras. Sans plus remuer que nĂ©cessaire il se redresse, remet correctement le col du cuir noir qui le protĂšge du froid, et se replonge dans ses pages, poussant seulement un profond soupir.

L'autre ne dit rien, mais son corps parle pour lui, en mouvements secs et nerveux. Depuis leur arrivĂ©e, il n'a pas cessĂ© d'enlacer ses propres bras, de se gratter les coudes ou de se pincer l'arĂȘte du nez, pour calmer quelque idĂ©e fixe qui lui trotte dans l'esprit. Ce faisant, il regardait l’homme en noir, qui ne lui rendait pas davantage ses mimiques que ses rĂ©guliers coups d’Ɠil.

Finalement, il se dĂ©cide Ă  tendre le bras vers une boĂźte de conserve remplie de quelques haricots en pĂąte froide, qu'il n'a pas songĂ© Ă  refermer depuis leur dernier repas. Il en examine briĂšvement le fond avant de la tendre Ă  celui qui lit. L’homme en noir perçoit ce geste dans son champ de vision, se contente de froncer les sourcils.

- Vous avez faim, Rem ? demande l’homme qui tend la boüte.

Rem ne rĂ©pond pas. Il pose le bouquin – lueur d'espoir – fouille Ă  sa ceinture et en tire un petit revolver. L’autre frĂ©mit un instant, mais Rem se contente d'ouvrir le magasin de l'arme d'un geste sec et d'y observer les balles, comme s'il les comptait. Il remet la recharge oĂč elle Ă©tait, range l’arme et reprend son livre. Ça lui a pris Ă  peine quelques secondes, pendant lesquelles il ne lui a pas prĂȘtĂ© la moindre attention.

Alors qu‘il fait mine de se replonger dans le bouquin, toute sa concentration est portĂ©e sur ce qu'il peut percevoir de l'autre homme sans le regarder. Rem attend qu’il renonce, pose la boĂźte et se remette Ă  ses petites divagations, mais de ce qu'il saisit, la tension persiste. Il n'a en rĂ©alitĂ© pas plus comptĂ© les balles que lu, depuis tout ce temps. Mais l'autre homme n'est pas censĂ© le savoir, ni avoir la patience d'attendre qu'il rĂ©ponde. Chaque soir, c'est la mĂȘme chose, le mĂȘme jeu stupide, le mĂȘme genre de questions dont il devrait Ă  prĂ©sent savoir anticiper les rĂ©ponses.

Mais chaque soir, qu'il en soit conscient ou non, l'autre homme arrive au bout de sa patience. Alors Rem choisit d'abréger ses propres souffrances, et laisse à sa destination un sourire ostensiblement forcé traverser son visage, avant d'y couper par un

- Non, merci.

cinglant, et de reprendre sa lecture. Il entend seulement “Ah
”, suivi du bruit grave du mĂ©tal raclant la surface de la roche lorsque la boĂźte y est reposĂ©e. Syllabe perdue, mĂȘme pas gĂȘnĂ©e, comme s'il ne s'y attendait pas, comme si la mĂȘme chose n'arrivait pas Ă  chaque fois.

Rem s’efforce de se taire, de ne pas penser Ă  ce qu’il vient de se passer et d’éviter de s’attarder sur toutes les remarques qui le traversent. Une constellations de rĂ©pliques basses qui n’auraient pour consĂ©quence que de le soulager briĂšvement avant de relancer la machine des embarras et des Ă©changes interminables.

Comme toujours, l’autre homme brille par sa discrĂ©tion. L’alchimie parfaite de sa voix douce et prĂ©cautionneuse, de son empathie dĂ©fĂ©rente et de la contraction de ses Ă©paules parle d’elle-mĂȘme. Avant, il devait ĂȘtre quelqu’un de bien, de serviable. Caissier, professeur, rĂ©ceptionniste, ce genre de mĂ©tiers qui forcent le contact, et dont on garde la trace sur soi, mĂȘme longtemps aprĂšs qu’on ait cessĂ© de les pratiquer.

Ou peut-ĂȘtre que le calme est seulement dans son tempĂ©rament. Peut-ĂȘtre qu’il a trouvĂ© sa tendresse ailleurs que dans son mĂ©tier. Il paraĂźt encore jeune pour ĂȘtre pĂšre, mais qui sait ? Peut-ĂȘtre qu’il a eu une famille, quelque part, avant tout ça, des gens auxquels il aurait tenu. En fait, les seules traces concrĂštes de ce que l’autre homme pouvait ĂȘtre se trouvent Ă  deux endroits. Sa saharienne, un machin verdĂątre qu’il s’obstine Ă  porter, sans raison particuliĂšre. Rem a dĂ©couvert trois gĂ©lules blanches dans les poches de cet habit, le jour oĂč ils se sont rencontrĂ©s. Il a vite reconnu leur marque, mais en trouver ensuite fut laborieux. L’autre homme prend ce traitement tous les soirs, sans se poser de questions, suivant ses recommandations.

Le second endroit, c’est sa chemise, celle des Caves, encrassĂ©e par diverses traces, notamment Ă  la poitrine, et qu’il se refuse Ă  changer. Rem sait pourquoi ; c’est lĂ  que son nom Ă©tait inscrit, avant qu’elle reçoive toutes ces salissures. De sorte qu’il n’en reste que les deux premiĂšres lettres, IS. Et faute de mieux, “Is” est encore la meilleure appellation que Rem lui ait trouvĂ©e.

Mais voilĂ  que Rem se surprend encore Ă  avoir parcouru une page entiĂšre de sa Bible sans en lire un seul mot. Il la referme violemment, agacĂ©, faisant sursauter Is. Le cri que ce dernier laisse Ă©chapper se rĂ©percute longuement contre les murs froids de la caverne. Un geste hĂątif suffit Ă  le faire taire ; Is reste Ă©garĂ©, les yeux fixĂ©s sur le livre que l’autre vient de poser Ă  cĂŽtĂ©.

- Quoi, t’as vraiment eu peur ? grogne Rem.

Is secoue la tĂȘte et baisse les yeux. Il reprend rapidement sa pantomime en y ajoutant des murmures dĂ©sarticulĂ©s. Il n’y a rien Ă  jauger que la mĂȘme carcasse repliĂ©e sur elle-mĂȘme qu’il se trimballe depuis plus d’un an, pourtant Rem, mĂ» par un vieux rĂ©flexe, ne s’empĂȘche pas de l’examiner.

Autrefois, lorsqu’ils venaient tout juste de se rencontrer, Rem pensait gagner au change Ă  le garder Ă  ses cĂŽtĂ©s. Is ne payait pas de mine, Ă  premiĂšre vue, mais il savait se servir d’armes, suivre des ordres, se taire et rester Ă  sa place. La seule contrepartie Ă©tait les mĂ©dicaments desquels il dĂ©pendait, et la maladie qui allait avec.

Difficile de bien situer son trouble, mais sa psychologie instable se caractĂ©rise par des comportements violents, un stress post-traumatique bien plus aigu que ce que Rem a pu observer pendant les annĂ©es de guerre, et des hallucinations. Le tout doublĂ© d’une amnĂ©sie ne lui laissant en tout et pour tout que ses souvenirs suivant les derniers bombardements.

Rien de bien méchant, en somme. Rien en tout cas que Rem ne puisse tourner en sa faveur. Mais dans les mois qui ont suivi, il a souvent remis son jugement en cause.

Une respiration hĂątive coupe ses rĂ©flexions. Is tĂątonne pour saisir son masque Ă  gaz. Une fois posĂ© sur son visage, il prend une longue inspiration, qui ne paraĂźt pas l’apaiser pour autant. La forme des laniĂšres rend plus menu son crĂąne dĂ©jĂ  petit, en aplatissant ses cheveux noirs et gras. Rem intervient :

- GĂąche pas les filtres. On peut respirer, ici, on s’est pas Ă©loignĂ©s de la surface pour ça.

Il ne semble pas l’avoir entendu. Rem s’apprĂȘte Ă  insister quand Is s’exĂ©cute, enlevant les laniĂšres pour le reposer. Son souffle s’est rĂ©gulĂ©, mais sa poitrine continue de se soulever avec force.

- J’arrive pas à respirer
 grogne-t-il.

Rem ne dit rien. Combien de fois l’a-t-il cru atteint d’une maladie, de fiùvres, quand la seule source de son mal se tassait dans son crñne ? Il n’y a pas grand chose à faire dans ces moments-là. Attendre que la crise passe, aussi violente soit-elle, et ne pas laisser l’empathie ou l’affection prendre le pas et pousser à intervenir. Pour ça, pas de soucis à se faire.

- Rem, on devrait partir, ajoute Is aprĂšs un temps.

L’ignorer, aussi. Pas la tñche la plus facile.

- On devrait partir, rĂ©pĂšte Is plus fort, comme s’il ne l’avait pas entendu.

- Bon, merde, tu veux quoi, lĂ  ?!

- P-partir.

- Mais on peut pas, partir ! grommelle le docteur, prenant garde Ă  ne pas hausser la voix.

- Vous vous souvenez, les Caves ? On devrait partir, comme... comme on est partis, parce que... on a rien à faire là, on doit s’en aller.

- On s’en ira demain, on n’a pas d’autre abri pour la nuit.

- Non, on, on peut pas partir demain. Faut y aller tout de suite.

- Eh, commence pas à me les briser. Je te dis qu’on


- ON DOIT PARTIR MAINTENANT !

Le hurlement résonne.

Rem se jette sur Is. La claque part toute seule, et alors qu’Is s’en remet, sonnĂ©, Rem le bĂąillonne de force, la colĂšre perçant dans ses chuchotements prĂ©cipitĂ©s :

- Mais tais-toi, putain ! On est dans un cul-de-sac, tu veux vraiment qu’on nous entende ici ??

Is secoue la tĂȘte, blĂȘme. Rem frĂ©mit : son regard le fusille. Sa peau est moite, brĂ»lante sous ses mains qui l'empĂȘchent de crier de nouveau. Dans la confusion, cƓur battant trop vite, Rem interprĂšte les signes, et rĂ©alise lentement. Is n’a pas encore pris son mĂ©doc. Il cherche devant lui - la hache appuyĂ©e au mur, le carnet Ă  terre, sa gibeciĂšre, hors de portĂ©e. Il s’efforce de respirer doucement, et regarde l’homme qu’il immobilise :

- Ok, alors maintenant, tu te calmes.

Il s’assure de le sentir acquiescer avant de le redresser sans mĂ©nagement.

Le regard d’Is file autour de lui, s’immobilise. Il Ă©carquille les yeux et se dĂ©gage d'une secousse de la poigne qui le retient. Il se prĂ©cipite en arriĂšre et, en un instant, Rem le voit avec stupĂ©faction aux cĂŽtĂ©s de la hache dont il s'empare. Alors que les yeux d'Is semblent fixer le sol, Rem saisit l'occasion pour dĂ©gainer, reculant de quelques pas, son arme tremblant entre ses doigts et pointant l’autre homme armĂ©. Il baisse le cran de sĂ»retĂ©, a un mouvement de panique quand Is le dĂ©passe, l'Ă©cartant d'un geste ferme. Rem fait volte-face pour le garder en vue.

C'est à ce moment qu’il comprend ce qu’il se passe.

Ce sont des chats. Ce qu’il en reste. Ils ont dĂ» s’infiltrer en silence dans le refuge, tandis qu’ils n’y prĂȘtaient pas attention. Ce sont des vagues de poils sales et arrachĂ©s laissant transparaĂźtre la chair abĂźmĂ©e sur tous leurs membres. Rem recule prĂ©cipitamment quand l’un d’eux sort ses griffes et lĂšve la patte, trop prĂšs. Leurs feulements crissent, leurs faces ridĂ©es au-dessus des babines retroussĂ©es laissant apercevoir leurs crocs. Les plus effrayants sont ceux qui toussent soudainement comme on crache, en Ă©quilibre sur leurs pattes frĂ©missantes. Ils sont affamĂ©s, et leurs yeux ne se dĂ©tachent pas d’Is, de Rem, de la boĂźte de conserve inachevĂ©e.

Il a Ă  peine le temps de finir ces considĂ©rations qu'Is, d'un mouvement dĂ©cidĂ©, abat sa hache sur la tĂȘte de l'un d'eux. Le crĂąne s'incline en Ă©clatant sous le coup. Rem les compte rapidement, l’arme au poing. Il dĂ©teste dĂ©jĂ  ce qu’il s’apprĂȘte Ă  faire, mais le cri qui les a alertĂ© et leur nombre ne le font pas douter plus longtemps ; et malgrĂ© le bruit de l’arme, Ă  peine assourdi par le silencieux qui y est fixĂ©, il tire. Son cƓur bat trop vite ; les cris d'Is rĂ©sonnant dans son crĂąne n'y sont pas Ă©trangers. La peur encore prĂ©sente dĂ©vie son premier coup de feu et le fait jurer. Le second est mieux ajustĂ©, il atteint le ventre d’une des bĂȘtes. Is, armĂ© de sa vieille hache, entre dans son champ de vision. Rem hĂ©site : l’homme lui tourne le dos. Rem serre les dents, vise un des chats, le touche Ă  l’Ɠil. La bĂȘte poursuit sa course quelques secondes encore, jusqu’à ce que sa tĂȘte dĂ©sĂ©quilibrĂ©e frappe le mur. Le craquement qui s’ensuit fait frĂ©mir les deux hommes. Les autres chats ne tardent pas Ă  dĂ©taler.

Is halĂšte, fixe les corps avec dĂ©goĂ»t. Rem saisit sa gibeciĂšre d’un revers de bras, la fouille prĂ©cipitamment et en tire une petite bouteille ambrĂ©e, qu’il glisse dans la poche de son manteau. Il relĂšve briĂšvement le regard sur Is :

- Lùche ça, ordonne-t-il.

Is observe un instant la lame de la hache, Ă©garĂ©, avant de s’exĂ©cuter. Ils ramassent leurs masques en silence et les enfilent. Is fronce les sourcils tandis que Rem range leur affaires Ă  la hĂąte :

- Eh, marmonne-t-il, sa voix parvenant dĂ©sarticulĂ©e Ă  travers le filtre, vous avez quand mĂȘme pas cru que j’allais vous attaquer ?

Rem lui fait signe de se taire, hisse la gibeciĂšre sur son Ă©paule et ramasse l’arme. Il fait signe vers les cadavres des bĂȘtes, dont les pattes s’écartent et les yeux entrouverts brillent Ă©trangement :

- Ramasse-m’en un.

Is frĂ©mit, se penche pour s’exĂ©cuter. Son nez se fronce, sous le masque, quand ses bras ramĂšnent Ă  lui le corps d’une des bĂȘtes. Rem hoche la tĂȘte, approbateur, avant de se mettre en route, l’autre homme sur les talons.

oOo

Il fait nuit, dans le bois, quand ils sortent. Rem a Ă©teint la lanterne, qui pend mollement au bout de son bras. Il avance difficilement sous sa charge, veillant Ă  fouler avec prudence le sol accidentĂ©. Les chats fuyant ont dĂ» s’enfoncer plus loin, et malgrĂ© le vacarme, aucune bĂȘte ne traĂźne Ă  l’entrĂ©e de la caverne. Sans doute inquiĂ©tĂ©es par le bruit de l’arme Ă  feu.

Les arbres qui les cernent empiĂštent encore sur leur vision difficile, les faisant cibles parfaite de n’importe quel errant voulant les dĂ©lester de ce qu’ils possĂšdent. Rem a pris soin de pallier cette Ă©ventualitĂ©, vĂ©rifiant prĂ©cautionneusement les alentours avec Is, avant de s’y aventurer et de trouver la caverne. Le bois se situe Ă  portĂ©e d’un hameau qu’ils n’ont encore Ă©valuĂ© que de loin, se dĂ©cidant Ă  avancer progressivement ; a priori, nulle trace d’activitĂ© humaine dans cette zone, pas de fantassin errant. Seulement des bĂȘtes sauvages dont l’affaire est vite faite, du moment qu’ils ne commettent pas d’imprudence. À cette derniĂšre pensĂ©e, Rem ne peut retenir sa fureur. Contre lui-mĂȘme aussi bien que contre Is ; Ă  peu de choses prĂšs, s’il ne s’était pas repris, s’il n’avait pas aperçu la menace ou si les bĂȘtes Ă©taient venues de nuit, ils auraient Ă©tĂ© dans de sales draps.

Is le suit en silence, sans poser de questions.

- On descend, dit soudain Rem.

Plus pour lui-mĂȘme que pour l’informer ; d’ailleurs, Is ne rĂ©agit pas.

- On prend une des premiĂšres maisons du village qui viennent, continue Rem sans se prĂ©occuper de son silence, on vĂ©rifie qu’elle est vide et qu’il y a pas de risque. S’il y en a, on se fait pas repĂ©rer, on se taille.

- Oui.

- Et si on en trouve pas, on fait demi-tour. On retourne Ă  la CitĂ©, s’il le faut.

- C’est à plusieurs kilomùtres, geint Is.

- Ça t’apprendra à la fermer.

Rem n’est pas plus ravi que lui Ă  la perspective de devoir refaire tout ce chemin Ă  pieds. La distance n’est pas infranchissable ni vraiment parsemĂ©e de tracas, mais l’idĂ©e de devoir la faire de nuit aprĂšs avoir touchĂ© du doigt la possibilitĂ© d’ĂȘtre tranquilles, et avec Is sur les bras
 Rem s’arrĂȘte d’ailleurs pour poser la lampe, fouillant sa poche Ă  la hĂąte.

- Tu prends ça tout de suite, dit-il en sortant la bouteille ambrée.

Il devine au relĂąchement des Ă©paules d’Is que ça ne lui plaĂźt pas.

- Tout de suite, insiste Rem.

- Vous savez bien ce que ça me fait. On devrait attendre d’ĂȘtre en bas, je
 j’vous


Le reste se perd en marmonnements. Rem lui fait un geste brusque pour lui rappeler de hausser le ton :

- On se dĂ©pĂȘche et je le prends aprĂšs. Promis, je dis rien.

Rem fronce le nez mais s’empare de la lampe et se met en route sans se prĂ©occuper de savoir si Is le suit.


Texte publié par Malike, 15 juillet 2019
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