« Ah, s’exclama Alexandre, l’amour contre le devoir, le mérite contre la beauté ! Pourquoi doivent-ils toujours s’opposer ? »

Henri haussa les épaules :

« C’est surtout l’hypocrisie qui vient s’immiscer dans tout cela. Qui dit que si Coruscal n’avait pas été plus franc avec son serviteur, s’il ne l’avait pas respecté jusqu’au bout, il n’aurait pas servi le désir de son maître au lieu de le contrer et pire encore… de se venger ?

— Coruscal devait se sentir coupable ; il s’est montré d’autant plus injuste envers le pauvre Sylvanus. Peut-être aussi s’est-il laissé manipuler par Nymphea qui souhaitait garder son pouvoir sur lui. Sans doute l’avait-elle persuadé que Sylvanus, dont elle était jalouse, devenait un fardeau pour lui… Et aveuglé par l’amour, il s’est soumis à son influence ! »

Henri opina gravement :

« Vous avez raison. Finalement, ce genre de contes ramène souvent à l’aveuglement et à la suspension de la raison. C’est ce qui les rend aussi passionnantes à suivre ! »

Il vérifia le titre du suivant :

« La Vengeance des Sapins… Voilà ce qui me semble original ! Voyons voir de quoi cela peut bien parler ! »