J'aime bien l'univers que tu dépeins. Il promet d'être riche et mystérieux.

1. Pour rendre plus dynamique encore ton récit, une idée serait de t'affranchir au maximum des "qui" et des "pour". Voici un exemple de comment j'écrirais le premier paragraphe pour te donner une idée de ce que cela pourrait donner. Même si je ne suis moi-même pas une référence, loin de là. C'est juste une légère variation du style, partagée pour illustrer un changement de prisme possible. Je fais également du pourtant un paragraphe.

"La fillette se dresse sur le promontoire, les poings crispés, les yeux plongés dans le bleu de l’horizon. Son corps frêle se raidit, tente d'affronter le vent. Il fouette son visage de bourrasques continues, emmêle sa chevelure. Des fers enserrent ses chevilles ; une main brutale pèse sur son épaule, prête à la pousser dans le néant, ceinture vaporeuse d'où seul émerge le pic rocheux.
Pourtant, elle s’inquiète plus pour son ami que pour elle-même. Il aurait dû être de retour depuis plusieurs heures déjà."

2. Dans le paragraphe suivant, j'aurais été plus morcelé, ce qui pourrait renforcer l'idée de doute et d'inquiétude ressentie par la fillette :
"S’est-il égaré dans l’immensité du ciel ? A-t-il été capturé ? Emporté dans des turbulences ? Jeté contre une falaise ? Peut-être est-il blessé, incapable de rentrer à Cimes !"

3. "Son nom franchit les lèvres de la fillette en fragments épars".
Le "fragments épars" me gêne dans la façon dont j'imagine la fillette appeler son ami. Je la vois plus découper les syllabes pour pouvoir les crier plus facilement, car on peut imaginer qu'elle n'a pas le coffre pour. J'aurais donc décrit plus un effort dans le cri ce qui pourrait en plus renforcer le côté "dramatique" de la scène. "Epars" ça pourrait connoter qu'elle ne maitrise pas sa voix alors qu'au contraire elle doit être tout en maitrise pour tenir la puissance requise. Est-ce que j'aurais mal compris tes intentions ?

4. "Des bras minces mais vigoureux encerclent la forme tremblante de la fillette. Sous cet assaut impétueux, elle bascule en arrière, entraîne son ami. Il ralentit sa chute, la maintient serrée contre lui. Derrière eux, l’angelier peste et récrimine."

5. "Elle pourrait fermer les yeux, éviter de regarder son sort en face, mais sa loyauté absolue lui prête une force insoupçonnée."

6. À travers des mèches éparses couleur de bronze doré, deux yeux d’un bleu plus intense que celui du ciel la contemplent d'un chaos d’émotions : crainte, soulagement, culpabilité, tendresse.

7. Enfin tu pourrais découper les actions dans l'ordre chronologique de survenance. Ca pourrait rendre les choses encore plus visuelles et rythmées. Dans une idée d'action (cause) / réaction (conséquence)
Exemple : "Il la lâche enfin et recule un peu, tandis que la silhouette se précipite vers eux"
-> "Tandis que la silhouette se précipite vers eux, il la lâche enfin et recule un peu."
Ce qui reste le même paragraphe mais découpé dans l'ordre chronologique de l'action. Parce que l'ange fonce sur eux, l'angelier relâche sa prise. C'est visuellement différent pour l'imaginaire. Enfin je trouve. Qu'en penses-tu ?

Désolé pour la longueur du commentaire. J'espère que tu pourras en retirer quelques idées si tu les juges intéressantes, ou qu'elles pourront nourrir un peu ta réflexion dans ta phase de réécriture.