Pourquoi vous inscrire ?
Orphelin Divin

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/entete.php on line 42
icone Fiche icone Fils de discussion
Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/entete.php on line 48
icone Lecture icone 0 commentaire 0

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/page-principale.php on line 13

Warning: Undefined variable $age_membre in /home/werewot/lc/histoires/page-principale.php on line 16

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/lecture.php on line 11
«
»
tome 1, Chapitre 4 « La Puissance Brutale et la Faim d’Énergie Vitale » tome 1, Chapitre 4

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/navigation.php on line 48

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/lecture.php on line 31

Chapitre 4 : La Puissance Brutale et la Faim d’Énergie Vitale

Trass se tenait devant le portail scintillant, une détermination nouvelle dans ses yeux, chassant un instant le souvenir lancinant de sa faim. Il avait appris qu’il pouvait se téléporter vers les lieux qu’il connaissait. La forêt, l’endroit où sa vie d’avant avait basculé, l’appelait. D’un pas confiant, il franchit le seuil lumineux et se retrouva instantanément sous l’ombre dense des arbres, l’odeur humide de la terre et des feuilles mortes emplissant ses narines.

Le silence de l’espace personnel contrastait vivement avec la forêt regorgeant de vie. Il entendait les bruissements des feuilles, les chants lointains des oiseaux et le craquement de branches sous des pas invisibles. Il se mit en quête, les yeux vifs, cherchant cette “vie” qu’Uruel lui avait dit d’apporter.

Il ne tarda pas à apercevoir une biche, fine et élégante, broutant paisiblement des fougères non loin de là. L’idée d’approcher un loup, même petit, le serrait au ventre. Son corps, malgré sa force nouvelle, se souvenait encore de la peur viscérale qu’il avait eue face aux agresseurs. Une biche, c’était plus simple, plus doux.

Avec une agilité surprenante, Trass s’approcha sans bruit. La biche leva la tête, ses grands yeux sombres le fixant, sans la moindre trace de panique. Comme guidé par un instinct primaire, Trass tendit une main vers elle. La bête, contre toute attente, ne s’enfuit pas.

« Comme c’est étrange. » se murmura-t-il en observant la bête sans crainte.

Il concentra son esprit, pensant à l’espace, à la cabane, au champ vert. Une douce lumière violette émana de sa paume, enveloppant la biche. En un clin d’œil, tous deux disparurent.

Ils réapparurent sur la prairie verdoyante de l’espace personnel de Trass. La biche, un instant désorientée, se mit à brouter l’herbe riche avec un soupir de contentement. La lumière d’Uruel, plus intense que jamais, voleta autour de Trass.

« Magnifique, jeune Maître ! Une biche, excellent choix ! » s’exclama la petite flamme, sa voix emplie d’un contentement rare. « La première source de vitalité est installée ! Je sens déjà l’espace vibrer. Mais pour que cette lignée perdure et apporte une vitalité franchement durable, il nous faudra aussi le mâle. L’équilibre est crucial pour la floraison de cet endroit. »

« Le mâle ? »

« Oui, pour la reproduction, jeune Maître. »

La faim de Trass, bien que toujours présente, sembla momentanément apaisée par la satisfaction d’avoir accompli sa première tâche. Cependant, Uruel venait de lui donner une nouvelle mission. Il lui fallait un mâle.

Sans hésiter, Trass ouvrit un portail vers la même zone de la forêt. Il réapparut près de l’endroit où il avait laissé la biche, se remettant immédiatement en quête. Il marcha, ses sens aiguisés par sa nouvelle condition, cherchant une présence masculine.

Le destin, ou une ironie cruelle, le mena vers un petit clairière. Là, une scène brutale se déroulait : un grand cerf aux bois majestueux, visiblement blessé à une patte, était acculé. Autour de lui, cinq loups à crinière de sang le cernaient, leurs crocs déjà souillés par le sang, leurs yeux brillants d’une faim sauvage.

La vision des loups à crinière de sang frappa Trass comme un coup de tonnerre. Ses propres agresseurs dans le bidonville, le froid mortel du lac, tout pâlit face à la terreur plus ancienne, plus ancrée. Ce sont ces bêtes, avec leurs crinières écarlates et leurs crocs acérés, qui avaient massacré sa famille de bûcherons. La peur viscérale qu’il avait ressentie enfant, l’impuissance face à leur férocité, tout remonta en un flot glacial. Son corps d’enfant, malgré sa force inconnue, se recroquevilla instinctivement. Il voulait fuir, se cacher, redevenir invisible. Mais la voix d’Uruel résonna dans son esprit, ses leçons sur l’énergie vitale, sur l’importance de cette “vie” pour son propre développement. Il ne pouvait pas laisser ce cerf mourir. Il devait agir.

Le cœur battant la chamade, Trass sauta de derrière un buisson, hurlant de toutes ses forces pour effrayer les loups. Son cri d’enfant résonna, faible et désespéré.

Les loups, habitués à terroriser leur proie, ne montrèrent aucune peur. Ils le regardèrent, intrigués un instant, puis un des plus grands, aux crocs jaunis, s’élança vers lui, gueule ouverte, un grognement féroce dans la gorge.

Trass, pétrifié, se recroquevilla sur lui-même, les bras levés pour se protéger, les yeux fermés. Il revit l’eau glacée du lac, sentit à nouveau le froid mordant, la faim vide. Mais par-dessus tout, les images de ses parents, de leurs regards terrifiés, hurlant sous les assauts de ces mêmes bêtes, l’envahirent. Il allait mourir, comme eux.

Mais l’impact ne vint pas. Ou du moins, pas comme il l’attendait. Les crocs du loup s’écrasèrent sur son avant-bras exposé. Il sentit une pression immense, mais pas la douleur déchirante qu’il anticipait. Les crocs glissèrent, incapables de transpercer sa peau. Un frisson étrange le parcourut, non pas de froid, mais d’une puissance latente.

Trass rouvrit les yeux, incrédule. Le loup était là, sa gueule ouverte, ses dents plantées sur son bras, mais n’infligeant aucune blessure. C’était comme si sa peau était faite de pierre.

Une colère sourde monta en lui, alimentée par la terreur passée et l’horreur présente. Cette bête, l’une de celles qui avaient détruit sa vie, était à sa merci. Un sentiment de puissance incontrôlable jaillit en lui. Il n’était plus le gamin sans défense. Il leva son poing, le serra avec une force que son esprit ne pouvait pas concevoir, et frappa le loup. Non pas à la tête, mais directement au centre de son corps.

Un son sec et répugnant claqua dans le silence de la forêt. À la grande stupeur de Trass, le corps du loup explosa dans une gerbe d’os, de sang et de chair. Le loup s’effondra comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, un gargouillis se fit entendre, du sang chaud gicla de son crâne brisé, souillant l’herbe et maculant Trass.

Les quatre autres loups, qui s’apprêtaient à attaquer, s’immobilisèrent. Leurs yeux, auparavant féroces, se dilatèrent d’une terreur primitive. Ils reculèrent en couinant de peur, leurs queues rentrées entre leurs pattes, avant de prendre la fuite à toute vitesse, disparaissant entre les arbres.

Trass resta figé, les yeux fixés sur les restes du loup, le sang chaud et collant sur sa main et son visage. La faim qu’il portait en lui se transforma un instant en écœurement. Il avait tué. Pas pour se défendre consciemment, mais dans une panique primale, avec une force qu’il ne comprenait pas. Son ventre ne gargouillait plus, mais une sensation de vide, plus profonde que la faim physique, s’installa en lui, celle de ne pas maîtriser sa propre force.

Le cerf, toujours acculé et blessé, le regardait d’un œil terrifié.

Trass, le cœur toujours battant, mais avec une nouvelle forme d’urgence, s’approcha du cerf. Sa faim d’énergie vitale pour son espace, son besoin de comprendre sa nouvelle nature, surpassa l’horreur. Il posa sa main sur le flanc de l’animal. Le portail scintilla, et ils disparurent à nouveau, laissant derrière eux les restes sanglants du loup et le silence retrouvé de la forêt.

De retour dans son espace, Trass s’assura que le cerf blessé se posait près de la biche. Uruel, dont la flamme brillait d’une satisfaction plus intense encore, s’approcha.

« Excellent, jeune Maître ! L’énergie vitale afflue ! Votre corps est vraiment… fascinant. Nous devrons apprendre à maîtriser cette puissance. Mais pour l’instant, le plus urgent… »

Trass hocha la tête. Il sentait le sang sécher sur sa peau, la saleté et l’odeur du bidonville, puis celle du loup. Le besoin de se nettoyer était impérieux. Et la faim, l’ancienne faim du ventre, même si elle n’était plus sa seule compagne, commençait à se faire sentir, mélangée à cette nouvelle faim d’expériences et de compréhension.

« Je dois aller en ville, Uruel, dit-il, la voix un peu hésitante. J’ai besoin de nouveaux vêtements… et d’un bain. »

La flamme voleta en approbation. « Un bon bain et des vêtements propres sont essentiels pour un Maître comme vous. Et n’oubliez pas d’observer ! Chaque interaction, chaque observation dans le monde extérieur, nourrit votre esprit et votre compréhension. »

Trass hocha la tête. Il prit un moment pour ramasser la gemme qu’il portait autour du cou. La même que sur la table. Il sentait la force de l’espace à travers celle-ci. Grâce à elle, il pourrait sortir.

Il passa de nouveau le portail, se retrouvant cette fois dans une ruelle sombre et étroite, derrière les murs de Corcoil. Les objets qu’il avait trouvés dans sa cabane – des pièces de métal étranges et brillantes, quelques pierres précieuses brutes que le précédent maître avait dû stocker – pourraient lui servir à acheter de quoi survivre. La ville, avec ses dangers et ses promesses, l’attendait. Et avec elle, la promesse d’apaiser, enfin, sa faim sous toutes ses formes.


Texte publié par Arnaud, 7 août 2025
© tous droits réservés.
«
»
tome 1, Chapitre 4 « La Puissance Brutale et la Faim d’Énergie Vitale » tome 1, Chapitre 4

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/navigation.php on line 48
LeConteur.fr Qui sommes-nous ? Nous contacter Statistiques
Découvrir
Romans & nouvelles
Fanfictions & oneshot
Poèmes
Foire aux questions
Présentation & Mentions légales
Conditions Générales d'Utilisation
Partenaires
Nous contacter
Espace professionnels
Un bug à signaler ?
3342 histoires publiées
1461 membres inscrits
Notre membre le plus récent est Xavier
LeConteur.fr 2013-2025 © Tous droits réservés