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tome 1, Chapitre 9 « La Faim du Monde et l’Empire Naissant » tome 1, Chapitre 9

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Chapitre 9 : La Faim du Monde et l’Empire Naissant

Apparté

Au cœur de la somptueuse demeure du Maire Mike Letanneur, une tension palpable emplissait le bureau. Le Maire, un homme d’une soixantaine d’années à l’apparence noble, mais dont le regard vif trahissait un esprit acéré et une force non commune, était un cultivateur de quatrième étape du royaume de l’esprit. C’était là la raison de sa longévité et de son pouvoir dans la cité. Si Trass croisait son visage, il le reconnaîtrait sans doute : c’était l’un de ses assassins qui l’avait abandonné sur la glasse du lac !

Face à lui, le Marquis Gribon, un homme d’âge mûr au visage marqué par la perversité, tremblait à peine.

« Expliquez-moi de nouveau, Gribon, » la voix de Mike était un murmure glacial, plus menaçant qu’un cri. « Mon fils, votre neveu, mort ? Éclaté ? Par un gamin des bas-fonds ? Et mes gardes, l’un est mourant, l’autre… inexistant ? »

Le Marquis, suant à grosses gouttes, bredouilla une version édulcorée des événements. « Monsieur le Maire, c’était un accident… Une rencontre malheureuse avec ce… ce jeune vaurien. Il était incontrôlable ! Une force… une force inhumaine ! »

Mike Letanneur se leva, son corps pourtant affûté rayonnant d’une aura de colère. « Inhumaine, dites-vous ? Mon fils était un imbécile arrogant, je le savais. Mais il était mon fils ! » Ses yeux se posèrent sur le Marquis, une lueur de dégoût. « Votre fortune vous sauve la mise aujourd’hui, Gribon. Mais si vous avez la moindre responsabilité dans cette affaire, je vous ferai regretter le jour de votre naissance. » Le Marquis pâlit et s’inclina profondément.

« Retrouvez-le ! » ordonna Mike à ses propres gardes d’élite. « Pas une mouche ne doit sortir de Corcoil. Fermez les portes de la ville, lancez des enquêteurs dans chaque recoin. Je veux ce monstre, mort ou vif ! Et je veux des réponses ! »

Deux jours passèrent. Mike Letanneur rongeait son frein. Les portes de Corcoil étaient hermétiquement closes, la ville sous surveillance intense. Pourtant, les rapports revenaient vides. Ni le professeur disparu, ni le moindre suspect. Le corps du premier garde avait été retrouvé, agonisant, mais le second, celui qui avait subi le coup direct de Trass, avait été si complètement pulvérisé qu’il n’en restait pas la moindre trace, le rendant littéralement “inexistant” pour les enquêteurs. Quant au fils du maire, il avait été retrouvé la nuque brisée allongée dans une position absurde.

Le Maire serra les poings, une rage froide l’envahissant. Qu’importe. Il le retrouverait. La vengeance serait terrible.

Dans l’Espace Personnel de Trass

Pendant ce temps, dans la paix éternelle de l’espace de Trass, la vie s’organisait. Trass était assis à même le sol, une tablette en bois devant lui, Maître Lin penché à ses côtés. Le professeur était un homme diligent, malgré le choc et le déracinement qu’il venait de subir.

« Bien, Jeune Maître, » dit Maître Lin, sa voix patiente. « Répétons ces caractères. Le trait horizontal… Puis le trait vertical… »

Trass traçait les symboles avec une précision troublante, sa mémoire photographique et sa compréhension exponentielle faisant des merveilles. En quelques jours seulement, il avait assimilé l’équivalent de mois, voire d’années, d’apprentissage pour un enfant normal. Les mathématiques, l’histoire simple du monde, la géographie locale… tout était absorbé à une vitesse fulgurante. Il posait des questions précises et pertinentes, parfois au-delà de ce que Maître Lin savait répondre, ce qui laissait le professeur perplexe mais admiratif.

Après la leçon, Maître Lin se redressa, une expression plus préoccupée sur le visage. « Jeune Maître, le jardin prospère à une vitesse incroyable, c’est une bénédiction. Votre puissance est extraordinaire. Nous avons des céréales, des légumes en abondance… Mais une alimentation équilibrée ne peut se passer de viande et d' épices. Pour ma famille et moi, c’est essentiel pour notre santé et notre bien-être à long terme. »

Trass écouta, son esprit pragmatique reconnaissant la justesse des paroles de Maître Lin. Ses “outils” devaient être bien entretenus pour être efficaces.

« Je vois, » dit-il avant de sortir de la cabane et d’observer sa nouvelle “famille”. Madame Lin, une femme au visage doux, s’affairait près d’une maison rudimentaire qu’ils avaient commencé à construire avec le bois que Trass leur avait rapporté de l’extérieur. Lin Hao, le fils, travaillait la terre, arrachant les mauvaises herbes qui poussaient déjà à cause de la vitalité ambiante, et replantant les graines. Les jumelles, Lin Li et Lin Mei, cueillaient avec joie des tomates déjà rondes et fermes, bien que le soleil éternel ne les laissât pas vraiment mûrir au sens traditionnel du terme. Les épis de blé et d’orge étaient dorés, les courgettes et potirons d’une taille impressionnante. Le sol était riche, sombre, exhalant une odeur de fertilité.

« C’est déjà notre deuxième récolte majeure, Jeune Maître, » dit Madame Lin, essuyant son front. « Les champs regorgent, et nous ne sommes que six bras adultes avec Lin Hao et nous, plus les jumelles qui nous aident du mieux qu’elles peuvent. Ça pousse trop vite pour nous ! Nous avons du mal à tout gérer, et nous n’avons nulle part où tout stocker. »

« Il faudrait construire une grange, mais tout le boulot qu’on a, on a déjà du mal à finir notre propre maison, » ajouta Hao.

« Il y a trop de soleil, Jeune Maître, nous n’arrivons même pas à trouver du repos confortable sans un toit pour nous faire de la pénombre, » expliqua Maître Lin.

« Je vais voir ce que je peux faire, » répondit Trass face à ces plaintes multiples. Il n’avait pas prévu que prendre cette famille sous son aile allait lui apporter tant de soucis.

« Ils sont quand même utiles, » pensa Trass, observant leurs efforts. La vitalité qu’ils ajoutaient à l’espace était palpable. Il se rappela les paroles d’Uruel sur le besoin de diversification, mais aussi que si les “outils” étaient surchargés, leur efficacité diminuerait.

Trass décida qu’il devait aller chercher d’autres sources de vitalité pour l’espace, et de nourriture pour sa famille. Uruel lui avait certifié que la reproduction animale se ferait beaucoup plus rapidement ici que dans le monde extérieur, mais que le temps nécessaire n’était pas encore suffisant. La biche qu’il avait ramenée quelques jours auparavant était bien loin de pouvoir former un troupeau.

Il ouvrit un portail vers la forêt, cette même forêt où il avait affronté les loups de sang. Il sentit la présence d’une meute non loin. Il devait être plus méthodique cette fois. Son intention n’était pas de tuer sans but, mais de collecter. Il affronta la meute, évitant de tuer les adultes si ce n’était pas nécessaire, et revint avec une couvée de louveteaux à crinière de sang.

Uruel apparut près de lui, sa flamme vacillant. « Jeune Maître, vous avez bien agi. Dans cet espace, les animaux n’auront pas l’instinct de chasser pour la survie, car ils seront nourris par l’énergie dont ils ont besoin. Mais il est crucial d’avoir des prédateurs pour l’avenir, pour réguler la faune qui s’installera plus tard. Même si je peux, en théorie, contrôler la régulation, il est toujours préférable de prévoir l’équilibre naturel dès maintenant. Ces loups de sang, une fois élevés dans l’espace, seront des créatures loyales et puissantes. »

Satisfait de son apport, Trass continua à chercher d’autres sources de vie et de nourriture pour sa nouvelle famille.

Traversant le bois comme si c’était son jardin, Trass récupéra quelques animaux : une dizaine de lapins et de lièvres, une truie et sa portée de marcassins, un couple de renards, quelques écureuils volants qui passaient par là. C’était néanmoins étrange, car, comme la première biche, aucun animal ne semblait le craindre, comme s’il faisait partie de la nature elle-même.

En avançant, il se retrouva dans une région moins connue de la forêt et tomba sur une scène de chaos. Un village était attaqué par des brigands. Des cris, des flammes s’élevaient.

Trass observa un instant les villageois terrifiés et les assaillants. Ses sens aiguisés percevaient la faiblesse des uns, la force brutale et non cultivée des autres. Il n’y avait pas de sentiment particulier pour ces étrangers, mais il repensa aux plaintes de Madame Lin : le jardin poussait trop vite, il leur fallait plus de monde pour s’en occuper, plus de bras pour récolter et diversifier les cultures. Ces survivants… ce seraient des outils utiles.

Il n’hésita plus. Le besoin de son espace était primordial. Il fonça dans la mêlée. Le combat fut violent et sanglant. Trass, toujours avec sa force démesurée et son manque de contrôle précis, déchiqueta les brigands qui s’opposaient à lui. Les corps volaient, les membres se brisaient, le sang giclait sur les murs des maisons en bois. La brutalité de l’affrontement fut un rappel cinglant de sa puissance.

Lorsque le dernier brigand s’effondra, les survivants, une dizaine de personnes, dont la moitié étaient des enfants, le regardèrent avec une terreur mêlée d’un espoir tremblant. Trass leur fit signe de le suivre.

« Vous avez deux choix, » dit Trass, sa voix monotone et froide, dénuée de toute émotion. « Soit vous restez ici et mourez, soit vous me suivez. »

Un silence pesant s’installa entre deux crépitements d’une maison en flammes.

« Je vous protègerai et vous nourrirai. En retour, vous travaillerez. Le choix est le vôtre. »

Venant de subir l’enfer, les villageois, hagards et terrifiés, n’eurent pas à réfléchir longtemps. La survie était leur seule option.

« Avez-vous du bétail ? » demanda Trass en observant le groupe de personnes devant lui.

Un homme s’avança timidement.

« Nous avons… nous avons quelques bêtes de troupeau, Maître, » dit-il, la voix chevrotante. « Un troupeau d’une dizaine de moutons, trois vaches et une basse-cour de poules, coqs, oies et canards. Elles sont cachées dans l’étable derrière le village, si les brigands ne les ont pas encore trouvées. »

« Et des épices ? » demanda-t-il, se souvenant des demandes de Maître Lin.

« Des épices ? Du sel dans un stockage mais rien d’autre, » hésita le même homme.

Trass hocha la tête. « Préparez-vous et amenez vos bétails, votre sel ainsi que vos outils agricoles. »

Une fois que les villageois eurent réuni leurs affaires et leur bétail, il les fit tous entrer dans son espace personnel. Ils avaient encore peur de lui, mais ils étaient vivants. Et ils étaient désormais ses nouveaux habitants, ainsi qu’une nouvelle source de vitalité et de ressources pour son domaine grandissant.


Texte publié par Arnaud, 7 aoĂ»t 2025
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