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Mon jardin de gourmandise

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tome 1, Chapitre 4 « On oublie » tome 1, Chapitre 4

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J’étais bien accroché avant. J’avais pas peur. Vous savez j’étais confiant de moi. Trop, trop je l’étais trop et j’ai oublié à force. Maintenant… maintenant ne m’en parlez pas. Je veux pas savoir, laissez-moi. Laissez-moi dans mon coin je ne veux pas savoir. Je veux juste essayer d’oublier. Non ! Il ne faut pas que j’oublie ! De toute façon ça partira pas, il y a des trucs qui déteignent sans qu’on puisse les effacer.

¤ ¤ ¤ ¤ ¤

On oublie trop souvent… trop souvent on oublie. Sous les lèvres se cachent les crocs. Pas de simples petites quenottes adorables qui mordent dans les bonbons. Non ! Les vrais crocs ! Ceux qui arrachent la chair et broient les os. Un carnage.

Vous savez, j’en ai vu des horreurs. Je n’étais plus très fragile. Moi et mes gars, on les emmenait par pelleter à l’asile. Ils finissaient tous entre quatre murs fermés, avec parfois de joli dessin à faire, d’autre fois avec une horrible camisole jaunâtre. Elles ont toutes perdu leur couleur blanche, la sueur et la folie ça déteint, ça tâche. Mais malgré tout ça, tous les sourires torturés et fous, j’étais toujours debout sur mes deux jambes. Je mangeais toujours le soir. J’avais même bon appétit.

Il y en a qui ne supporte pas, ils ont l’impression de se mettre entre les murs gris de l’hôpital et de hurler. De hurler leur peur, leur haine. Ils prennent peur. Alors ils partent frêles et désemparés. Moi… moi ça ne me faisait ni chaud ni froid. Peut-être l’habitude.

Après la barre de cinq ans t’es à peu près anesthésier. Ça va ! Tu ne rêves plus mais t’arrives toujours à boire une bière avec les collègues. Au bout de dix ans, c’est bon, plus rien peut te choquer. T’as vu les p’tits nouveaux, les toqués, les tarés, les fous. Tu les as tous vu.

Comprenez, je suis dans le métier depuis quinze ans. On pouvait plus m’en sortir. J’étais fait pour ça. Oh non, j’avais pas des pensé bizarre ou sadique en les voyants les clochards, non. Nous on les aidait ! Non… on avait juste pas vu plus costaud que moi. Je tenais debout ! Je faisais mon travail, efficace et simple, tout rentrait dans l’ordre en moins de deux minutes. Le dernier à avoir fait autant d’année que moi est partie depuis longtemps à la retraite. J’étais à peine un petit « newbie » quand il est parti. D’ailleurs je me demande comment il se porte.

Tout ça pour finir sur le fait que j’avais le ventre bien accroché. J’étais confiant. Peut-être un peu trop. Mais qu’est-ce que vous vouliez que je fasse à ce moment-là. C’est pour ça que maintenant j’en vomi mes tripes sur le plancher. Ça se passe pas toujours comme d’habitude. C’est bien pour les exceptions qu’on dit l’habitude. Et bah celle-là c’était trop installé, et il avait bien dû avoir cette exception pour nous reprendre à l’ordre. J’en tremble…

Il y avait un gars qu’on devait déplacer. On avait reçu l’ordre il y a peu de déménager un p’tit copain. Ça se passe comme ça parfois. Les prisons sont trop remplies, ou c’est l’hôpital qu’y est blinder. On doit les faire bouger. Alors rien de plus simple. On fait un p’tit voyage au Nord, 300 kilomètres plus haut. Il y a un autre hôpital à moitié désert qui accueille nos petites potes. Bon d’autre fois lorsqu’il n’y a pas d’amélioration et qu’à mot couvert on reçoit une autorisation, on les aide à s’apaiser. J’ai fait ça plusieurs fois déjà mais c’est pas très courant.

Et on avait un nouveau gosse à faire bouger. Il allait voyager ! Ça allait peut-être être la seule fois où il allait voir du pays. J’ai regardé son dossier avant de partir ce matin-là. Un gars sympa a déplacé. Il y avait noté qu’il avait pas fait d’histoire le type. D’ailleurs c’est drôle, je ne me rappelle pas avoir lu la cause de son enfermement. Il devait pas avoir fait grand-chose. C’est comme ça. Parfois on croise des fous et d’autre fois ils sont qu’un tout petit peu psychoté mais sans grand problème.

Je suis parti bref le matin comme si de rien n’était. Pas au point de siffloter, il y a juste les toqués des prisons qui sifflotent mais voyez le genre. Peut-être que j’aurais dû faire attention ce matin-là. J’ai été trop sûr de moi. Et maintenant… et maintenant… Arggh !

On est, moi et mes gars, allez le chercher ce petit gars dans sa cellule. On aurait p’être dû avoir la puce à l’oreille à partir de ce moment.

Les fous, les toqués, les danseurs et les joyeux, ils sont reconnaissables. Ils ont toujours un truc de trop. Ils ont peur pour une poussière ou ils se croient savant, d’autre rient. Ils pensent que la vie et belle et très souvent on les retrouve mort dans leur chambre, le sourire aux lèvres, le cœur vide de sang d’avoir trop rit.

Bah lui, le toqué qu’on devait déplacer n’avait rien de tout ça. Malgré son dossiers ultra « clean », il avait la camisole. Et c’est effroyable de le dire mais ça lui allait. La jaunâtre saillait à son teint de bon gaillard. Il avait un corps normal pas le genre de corps qu’on retrouve en cellule, certainement pas attaché. Grand et dodu, il avait l’air de se porter bien. Ses cheveux bruns, pas coiffé et trop long donnait une impression d’ado mal fagoté. Mais il était d’autant plus normal qu’il n’avait pas se soupçon qu’y aurait fait comprendre sa place ici. C’est grand yeux, brun aussi, nous regardait sans mépris ni haine. Sa bouche faisait la moue.

Il devait savoir qu’on le déplaçait mais peut-être qu’il ne saisissait pas la raison. On l’a emmené. Pas le temps à la contemplation quand même.

Donc on l’a pris, mis dans la fourgonnette et « vroum-vroum » direction le Nord. Un beau paysage ! On voyait un petit bout du pays, on respirait l’air frais.

Il y a des traversé comme ça qui sont fatigantes lorsque les toqués qu’on déplace n’arrêtent pas de parler, crier, ou de faire encore plein d’autre truc horripilant comme griffer les parois de la voiture. Mais avec un type aussi calme et contemplateur, c’était agréable.

On en a même profité pour mettre la radio. Au bout de quinze minutes, la petite fourgonnette est devenue un karaoké. Nous deux, à l’avant, les deux à l’arrière on chantait de nos grosses voix comme des castafiores mal accordé. Notre petit pote ne s’est pas plaint. On a continué. Et le temps a passé comme ça. On roulait. On roulait. Sans ce douté de rien. A tel point qu’il aurait pu être comme nous, juste silencieux. Mais j’ai bien dit aurait ! Car il n’était pas comme nous.

Le seul problème avec l’hôpital du nord, c’est qu’il est moins performant. Il y a déjà moins de monde pour surveiller et il y a moins de personnel. Il avait été construit juste pour les cas légers pas les véritables psychopathes qui finissait pendu à leur douche à cause d’un excès de bon sens.

C’était un hôpital avec pas grand-chose. Une enceinte extérieure : un mur pas plus grand ni plus effrayant que ceux qui entourent parfois certaines grandes propriétés privées. Il y avait aussi un gros grillage pour délimiter là où les prisonniers avait le droit de se promener. Je ne connaissais pas celui qui avait inventé une telle bêtise mais ici, les détenus avaient le droit à leur promenade. Grosse conneries cette idée si on me permettait les mots. Ça nous empêchait de conduire la camionnette jusqu’à la porte pour faire passer les « voyageurs » directement dans leur nouveaux chez eux.

Heureusement cette fois-ci on avait un type calme, alors les gars et moi pensions que ça n’allait pas causer de problème. Les fous qui sont agités sont de vraies plaies.

On est rapidement arrivé à destination après plusieurs longues heures de conduite. Après avoir montré chacun nos badges et nos autorisations on a passé l’enceinte ou le gros murs, ça serait revenu au même de l’appeler comme ça. Pas plus de deux minutes après, nous avons été arrêtés par la grande grille. Nous ne pouvions pas allez plus loin avec la voiture. On a donc déchargé.

Il était bien tout gentil notre gars. Il s’est laissé faire et on a commencé a remonté vers l’hôpital au calme. Là, il y avait plus de karaoké pour nous amuser. C’était un peu plus triste. Dans ces moments-là, on parle pas alors c’est pas si chouette. Mais quand on est dans le métier comme moi, on connait les brigades. On se permet quelques boutades. Je m’en suis permise une.

Peut-être qu’en revenant dessus, je n’aurais pas dû. Mais c’est trop tard maintenant.

J’ai lancé au groupe :

- Vous savez qu’elle est la première cause de la mort ? Ha ! C’est la vie ! Ah ha. C’est pas drôle hein ?

Ma blague avait pas marché. Mais dans le silence. J’entendit quand même un timide rire.

- Ha… Ha… Ha…

Vous savez. Lorsqu’on amène un type censé être fou dans un nouvel établissement, on se met à plusieurs autour de lui comme un cercle pour l’empêcher de faire des bêtises. C’est ce que nous formions. Moi en tête regardant vers le bâtiment qu’on ne voyait pas encore et les autres placés de chaque côté. C’était un type calme ! On aurait pourtant dû être plus vigilant ! Peut-être que si je ne m’étais pas retourné…

Je me suis retourné. C’était le toqué qui avait ri. Un petit rire timide tête baissé, peut-être pour pas se faire entendre. Mais après être resté silencieux tout le trajet, on ne l’avait pas manqué. On était tous les quatre étonnées. Il avait trouvé ça drôle.

- Tu… Tu trouves ça drôle ?

Il releva la tête, me regardant avec de l’amusement dans les yeux.

- Oh… que vous êtes idiot !

C’est alors qu’il sourit. Oh les sourires des fous se voit, ils sont tordus, enfantin ou supérieur. Ils montrent les dents jaune, cariées parfois manquantes. Mais là… là… C’était un sourire normal, trop normal. Un sourire étirant des lèvres pleines et créant des petites ridules au coin des yeux.

Je savais même pas quelle âge il avait. Peut-être vingt, trente, si plus il ne faisait pas.

Mais bon l’ambiance a basculé. On ne fait pas rire un fou, ou du moins on ne fait pas rire quelqu’un qui a été placé en asile. Il souriait, riait lèvres close de ma blague idiote d’ailleurs.

Et nous étions planté comme des poteaux à le regarder. A le regarder se secouer de plaisir. On était gêné. C’est pas normal de faire rire un fou. On se sentait bizarre à le regarder.

- Cela fait longtemps que je n’ai pas rit comme ça. Comme au bon vieux temps.

On a reprit notre route mais plus personne n’avait plus envie de détendre l’atmosphère. L’air était désagréable, oppressent, on voulait maintenant en finir, ne plus l’avoir à côté. L’ambiance avait changé. On a repris notre route plus tendu. Plus sérieux. C’est comme quand on commence à sentir la fumée d’un incendie qui vient de commencer au que le ciel se couvre annonçant un orage. Il y avait un orage. Il y avait un orage qui couvait dans la tête de ce type c’était sûr. Maintenant nous en étions sûr. Mais nous aurions peut-être dû le voir avant.

A la porte entrée du grand bâtiment gris et triste, un peu comme tous les asiles, ça sonnait la fin. C’est bon. Le sentiment qui avait grandi en nous et qui commençait à nous faire peur c’était calmé. Ouais, après quinze dans le métier ce petit gars tout calme avait quand même réussi à me filer la chair de poule. Notre pressentiment de danger au moins n’avait été que du vent. Je ne sais pas pourquoi il avait grandi mais il s’était installé depuis ma fichue blague.

On a monté le perron face à la porte électronique. Elle s’est ouverte et une petite infirmière est apparu. C’est bon, elle allait s’occuper du type et nous allions pouvoir y aller. Nous avions qu’une envie : s’en aller. Petite, elle était minuscule, pas plus d’un mètre cinquante. Ridicule par rapport au fou qui riait toujours.

On est peut-être une brigade sérieuse mais parfois on agit bizarrement. Tous les quatre, on avait juste envie de partir. Partir loin de cette personne qui faisait remonter ses frissons le long des membres. On a pas beaucoup parler. On a rempli des papiers là sur le perron sans vraiment vouloir aller plus loin.

Elle a gardé les yeux baissé tout le temps de notre échange mais notre conversation, enfin le peu de notre « échange » touchait à sa fin. Pas grand-chose. Trois mots, bonjour, merci, au revoir.

Elle s’est décidée enfin, a relevé la tête et a regardé notre détenu, le détenu qu’elle récupérait. Oh… Oh… Elle n’était pas jeune l’infirmière. C’était une femme petite, sèche, sans âge qui avait dû en voir d’autre mais quand elle a vu le toqué qui déménageait, son visage s’est transformé en grimace. Une grimace d’horreur qui s’est peinte avec une vitesse effroyable sur des traits fermés. Ces yeux avaient viré aux yeux d’enfant effrayé terrifié. Ils criaient : « ne me laissez pas, ne m’abandonnez pas ».

C’est dans ces moments-là que le crac se fait. Ça bascule, on comprend, on a compris.

- Bon mes chers amis, après le temps passé en si bonne compagnie on peut s’appeler amis, j’ai passé une bonne matinée mais il faut se quitter. On ne va pas rester sur le perron quand même. Viens Clothilde. Rentrons.

Elle s’appelait bien Clothilde. C’était marqué sur la plaquette qu’elle portait mais il ne l’avait à aucun moment regardé. Il la connaissait. D’où il la connaissait ? D’avant. Et elle avait peur de lui.

Il est parti, s’est retourné vers sa nouvelle maison. Il était en train de partir, le bras posé sur l’épaule de l’infirmière toute recroquevillé sur elle-même. Il la tirait presque vers la porte comme s’il revenait chez lui après une longue absence. On ne comprenait rien. On n’avait pas envie de comprendre. On est reparti comme des robots, tout figé.

Mais non ! On ne pouvait pas s’en aller comme ça. On pouvait pas laisser la pauvre dans son bourbier. Avec un élan de courage, un stupide élan d’héroïsme, de folie, on était peut-être devenue fou, on s’est retourné !

- Hey, attendez ! On va vous conduire.

Oh dieu ! Quel malheur a-t-on fait ? Il s’est décalé, un peu. Il a tourné la tête. Juste un peu, pas plus qu’une petite torsion du cou.

Oh, oui ! Dans sa tête relevée vers l’arrière, il y avait ce regard de trop. Ce sourire, sourire de fou qu’on avait pas vu.

Lorsqu’on sourit jusqu’au oreille, on ne peut pas élargir sa bouche plus que cela. Lui, il souriait jusqu’au oreille et pourtant son sourire s’est élargi en voyant nos têtes. Je ne sais pas à quoi nous ressemblions, très certainement à la même chose que l’infirmière : des lapins face à un tigre. C’était un tigre, un fauve, un monstre.

Horreur ! Il a montré les dents.

J’avais oublié, j’avais depuis trop longtemps oublié que les fous sont derrière les barreaux pour de bonnes raisons. Mieux valait tous leur collé le plomb dans le cerveau.

Ce n’était pas des dents. C’était des crocs. Une bouche pleine de crocs. Déformé, trop grande baveuse. Les canines jaunes et trop longues, beaucoup trop longues pour être humaine, s’accordait à merveille avec la camisole. C’était un monstre ! On l’avait mis ici pour une bonne raison. Et nous l’avions pris pour un petit gars sympa. Maintenant, il riait. Il riait d’un rire franc. Celui qui sonnait le glas. Celui qui sonnait le nord.

On a peur face à une bête. On avait peur face à ce type. Face à sa face grande dépourvu de pitié, bien consciente de sa force et de la crainte qu’elle représentait. Des dents prêtes à broyer qui souriait d’un sourire de fou. D’un sourire à faire peur. Non pas à faire peur, un sourire qui n’attend qu’une chose, te croquer !

Trois pas, trois secondes. CLAC ! Du sang. Un corps. Non. Plus qu’un cadavre déjà froid.

- Et vous savez qu’elle est la deuxième cause de la mort ? C’est les fous ! Ha… Ha… Ha… comme dans le temps. Tu te souviens Clothilde. Comme dans le temps.

Il est rentré. On est rentré.

Je n’oublierais plus. Je ne mangerais plus. Je garderais les yeux ouverts désormais. Plus jamais, plus jamais. Je tremble maintenant. J’ai les dents imprimer sur les rétines. Non les crocs. Je vois partout cette bouche pleine de sang et de peau face à moi.

Je sais pas qui est tombé. Je veux pas savoir. Je suis allé me perdre quelque part. Quinze ans. Quinze ans c’est trop. J’aurais dû partir plus tôt. Plus tôt, plus tôt. Si j’avais seulement… Je n’ai pas !

J’oublierais pas. Je n’oublierais plus. On essayera juste d’oublier la trace, la tâche qui à déteint sur le perron. Le perron du bâtiment gris, trois cents kilomètres au nord, ou un con a eu l’idée d’être gentil avec d’autre, avec un putain grillage.

J’oublierais pas, ou peut-être, je sais plus. Avant, je vais allez aux toilettes. J’ai mes tripes à rendre.


Texte publié par Grimaud, 22 aoĂ»t 2025
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