L'AMOUR ET LA VIE

Il y a des herbes vertes, des herbes folles

Le printemps des poètes, des êtres qui rigolent

Il y a le chemin que l'on veut emprunter

Mais soudain qu'on déserte tant on l'a trop usé.

Il y a des chansons et des vieilles rengaines

Qu'on chante à l'unisson ou pour se dire "je t'aime"

Il y a des sourires que l'on n'oublie jamais

Et de si doux plaisirs que l'on quitte à regret.

Et puis il y a la vie qui nous prend et nous mord

Sans laisser de répit du berceau à la mort.

Enfin il y a toi, mon unique bonheur,

Toi qui chaque journée peut faire battre mon coeur.

Quand le cri de la haine

Fait surgir les terreurs

Et que la vie humaine

Se traîne et puis se meurt

Toi, tu es là

Toi, toi que j'aime

Toi, dont les bras

Calment mes peines

Toi, toi qui est mon doux trésor,

Toi, toi que j'aime jusqu'à la mort

Toi, toi que j'aimerai toujours

Vois, je te donne mon amour.

Lorsque les herbes auront brûlé

Que les poètes seront morts

Et les chemins abandonnés

Retrouveront leur triste sort,

Quand les sourires et les chansons

Piétinés par l'ombre qui vient

Seront enterrés sous les cris

Et des bruits de bottes sanglants

Ton si beau rire et ton prénom

Et l'unisson de nos deux mains

Nous feront venir à la vie

Loin de ce monde terrifiant.

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