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tome 1, Chapitre 32 « Initiatives » tome 1, Chapitre 32

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30. Initiatives

Dimanche 31 mai 2070, 23h30 – Marseille, planque de Rev

Un son régulier pulse à mon oreille. Une odeur familière chatouille mes narines et je souris, bercée par son souffle profond. Je me pelotonne un peu plus contre son torse, grisée par la sensation de bien-être qui me gagne.

Cependant, je suis vite ramenée à la réalité par la douleur lancinante à l’arrière de mon crâne et les tiraillements désagréables ressentis sur la peau de mon visage. Je me crispe et j’ouvre les yeux dans la pénombre. Il fait déjà nuit...

Quand je me redresse, Dam sursaute à mes mouvements brusques. Il me sourit dès qu’il m’aperçoit dans un rayon de lune. Ma gorge se noue.

Comment va-t-il réagir quand il me reconnaîtra ? M’a-t-il déjà reconnue ?

Les rais de lumière nous fournissent une clarté tamisée et nous sommes très proches. Je ne parviens pas à maîtriser mes tremblements.

– Hey… chuchote-t-il.

Il grimace en se relevant à son tour. Visiblement, son épaule droite le fait souffrir. Il tente de s'appuyer sur son bras gauche, ce qui le déséquilibre et le rapproche encore plus de moi. Je ne recule pas, pétrifiée par son regard clair qui m’ensorcelle. Il a l'air inquiet.

– Ça va ? me questionne-t-il.

Non, ça ne va pas du tout…

Je déglutis lorsqu’il passe une mèche échappée de mon déguisement derrière mon oreille. Sans crier gare, il comble le peu de distance qui nous séparait encore et dépose ses lèvres sur les miennes avec une douceur infinie. Comme cette fois-là, avant de me quitter… Presque avec déférence. J'avais à peine quatorze ans, il en avait seize.

Notre premier et unique baiser. Une promesse qu'on avait scellée. S'en souvient-il, à présent ? Nous sommes adultes, désormais. Tant d'années se sont écoulées… Pourtant, j'ai l'impression que c'était hier. Les paupières closes, je regrette qu'il ne fasse pas durer ce geste si tendre.

– Arrête de te tourmenter comme ça… me murmure-t-il.

Je rouvre brusquement les yeux. Mon cœur cogne avec bien trop de vigueur contre ma cage thoracique. Toujours avec délicatesse, il fait glisser ma chevelure synthétique qui avait déjà commencé à se détacher.

– Tu n’es pas responsable des crimes commis par ton père, Dynah.

Le poids qui m'oppressait s'envole aussitôt sous l'effet de ses paroles rassurantes. J’éclate en sanglots, enfouissant mon visage entre mes mains. Il m’enlace sans tarder.

– Oh Dam… J'avais si peur… J'avais peur que tu me détestes… Pardonne-moi…

– C’est à moi de te demander pardon, ma Dana, se désole-t-il en me berçant contre lui. Pardon de t'avoir abandonnée, de t'avoir laissée seule, toutes ces années…

Ce surnom…

Je l'avais presque oublié. Je secoue vigoureusement la tête.

– Toi non plus, tu ne dois pas te sentir coupable… Le seul responsable de nos souffrances, c'est lui.

Je perçois son sourire au mouvement de sa pommette qu'il a déposée sur le haut de mon crâne. Je passe mes bras derrière son dos et me blottis un peu plus dans son étreinte. J’enivre mes sens de sa présence, de sa fragrance, de son essence, de cette fréquence vibrante que je croyais réduite à jamais au silence.

Son cœur bat si fort…

Ses battements rapprochés font échos à ceux qui résonnent intensément dans ma propre poitrine, propageant leurs ondes dans tous mes membres engourdis. Pour la première fois depuis sa disparition, je me sens vivante pour de bon. Je réalise que je ne faisais que survivre durant toutes ces années, qu’assouvir ma vengeance était devenu ma seule raison d’être. Mon deuil s’est éternisé ; je ne suis jamais parvenue à lui dire adieu. Peut-être qu’au fond de moi, j’étais persuadée qu’il était encore en vie, qu'il m'attendait, quelque part. J’ai rêvé tant de fois de nos retrouvailles… Chaque réveil n'en était que plus brutal.

Cette fois, ce n’est pas un rêve.

– Je ne veux plus jamais que nous soyons séparés. Je veux passer le restant de mes jours à tes côtés…

Son rythme cardiaque manque une mesure ou deux en réaction à mes paroles. À moins que ce ne soit le mien… Il relève la tête et nous nous faisons face. Son sourire m’électrise. Il arque un sourcil.

–  Je ne suis pas sûr que le moment soit approprié pour une demande en mariage, s'amuse-t-il, même si tu connais déjà ma réponse.

Il effleure ma joue et je ne peux réprimer une grimace. Il s’alarme aussitôt.

– Tu as mal ? Attends… Il faut qu’on s’occupe de ça ! Et ta tête, comment ça va ?

– Ça va, c'est rien…

À mon grand regret, il se détache de moi et commence à farfouiller dans son bazar. Il finit par en sortir une sacoche de bonne taille.

– Viens ! Assieds-toi là. Tiens, applique ça sur ta bosse.

Il tapote le bord du matelas puis me tends une petite poche bleue tout en fouillant dans sa trousse à pharmacie. J'obtempère et le laisse retirer les restes de mon masque. Il est si proche que son souffle chaud m'arrache des frissons. Je me mords la lèvre. Il recule prestement.

– Désolé ! Je te promets que je fais de mon mieux pour…

– Tu interprètes mal ma réaction. Finissons-en avec ça, tu veux bien ?

Il reste interdit devant mon grommellement, puis éclate de rire. Cette sonorité provoque un essor de volupté dans tout mon être. S'il continue ainsi, je vais finir par lui sauter littéralement dessus. La légère douleur qui tiraille ma joue lorsqu'il applique la pommade s'avère presque inexistante car je croise ses pupilles où se reflète ce désir qui m’assaille. La tentation est bien trop forte ; je ne peux plus résister et fonds sur ses lèvres.

Bien sûr, il répond avec autant de fougue à mon baiser. Bien sûr, il se laisse faire quand je l'attire à moi sur le lit. Ses caresses me transcendent. Je n'ai jamais rien ressenti de tel, auparavant. Je perds le contrôle. Je veux qu'il me possède toute entière. Cependant lorsque je descends ma main, il arrête mon geste.

– J'en ai aussi envie que toi, comme tu peux le constater… souffle-t-il d'une voix rauque en se redressant. Mais il fallait bien qu'on s'occupe de ton joli minois, et puis… Je dois vérifier que j'ai ce qu'il faut.

– On s'en fiche !

Il rit encore tandis que je le fais à nouveau basculer vers moi, puis se met à picorer mon cou avant de susurrer à mon oreille :

– Décidément, tu es déterminée à brûler toutes les étapes ! Tu crois pas qu'il est un peu tôt pour songer à fonder une famille ?

Ce coup-ci, je le libère en bafouillant devant son clin d'œil de connivence. Je suis persuadée qu'une pivoine ferait pâle figure face à moi.

Oui… Définitivement, Dam a toujours été le plus raisonnable de nous deux.


Texte publié par Wildflower8906, 20 aoĂ»t 2025
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