*TW : scène de sexe consenti (comme indiqué sur sa fiche de présentation, cette histoire est déconseillée aux moins de 18 ans)*

Lundi 1er juin 2070, 00h15 - Marseille, planque de Rev

Je me suis replacée au-dessus de lui, avide de ces sensations enivrantes. Je goûte à ses lèvres, j’en veux toujours plus. Ses effleurements m’enveloppent, explorant tout mon corps parcouru de délicieux frissons. Nos respirations irrégulières se rencontrent et s’entremêlent. Je me décide enfin à passer aux choses sérieuses, lentement. Je n’ai pas peur ; il me laisse les rênes et je lui fais totalement confiance.

Même si ça me tiraille un peu au début, ses pluies de baisers enflammés dans mon cou et la délicatesse de ses caresses me font vite oublier ce léger désagrément. Je m’abandonne à ce désir qui monte en puissance tandis qu’il accompagne mes mouvements avec cette douceur qui lui va si bien. Mes gémissements deviennent très vite incontrôlables. Bientôt, je me retrouve au bord du précipice, face à l’océan de volupté qui me happe. En soufflant un “Je t’aime” à mon oreille, il m’y pousse irrémédiablement. Submergée, je me cambre et un cri éloquent s'échappe de ma gorge.

Haletante après cette tempête qui m’a agitée toute entière, je pose ma tête sur son torse. La quiétude de ses mouvements ondulant dans ma chevelure contraste avec la folle cavalcade qui anime son thorax. Il prend garde à ne pas frôler la zone douloureuse à l’arrière de mon crâne, bien plus prévenant que moi à son égard.

– Un partout, se vante-t-il.

Je ris et sa réaction ne se fait pas attendre, là, chatouillant les profondeurs de mon intimité. Aucun doute, il est prompt à continuer sur notre lancée. Je me félicite intérieurement d'avoir pris les devants plus tôt car je ne suis pas contre ces prolongations inattendues.

Joueur, il m’arrache déjà quelques soupirs avec ses va et vient en adagio. Je le laisse faire alors qu’il augmente progressivement le rythme dans un crescendo étourdissant, envahie par cette effusion de plaisir qui résonne dans tout mon être. Cette fois, c’est en m’étreignant passionnément qu’il me permet d’apprécier à nouveau cette merveilleuse jouissance de concert avec lui.

La symphonie s’achève, j’enfouis mon visage dans son cou. Serrés l'un contre l'autre, nos cœurs battent à l'unisson, comme mus par une volonté propre de se rejoindre pour ne faire plus qu’un. Je voudrais que cet instant dure éternellement.

– Je n'aurais pas cru ça possible, mais la liste interminable de toutes les choses qui me font craquer chez toi vient encore de s'allonger et pas qu'un peu, affirme-t-il sur un ton enjoué.

Je souris, comblée.

– Merci pour cette exquise première expérience… Je ne regrette pas d'avoir attendu l'homme de ma vie.

Je m'allonge à ses côtés et plonge mon regard dans le sien. J'y perçois une lueur furtive de tristesse qui me chagrine. Ma paume entoure naturellement sa joue et j'y laisse glisser mes doigts avec tendresse.

– Damian… Sans toi, je me sentais perdue, vide…

– Je suis désolé…

– Mais maintenant tu es là ! Je suis sûre que tu ne me laisseras plus jamais.

– Bien sûr que non ! Tu sais bien que si ça n'avait tenu qu'à moi, je ne serais jamais parti sans toi…

Pour appuyer ses dires, il attrape ma main et y dépose un fervent baiser avant de la presser sur sa poitrine. J’admire son visage, illuminé de ce sourire que j'adore.

– Ma Dana… Je t'aimais avant que le destin ne nous sépare, je t'aime maintenant qu'il nous a réunis et je t'aimerai toujours, peu importe ce qu'il nous réserve.

Émue par cette déclaration si belle et si profonde, je ne peux empêcher les larmes de me monter aux yeux. Il m'embrasse tendrement, puis je me blottis contre lui. À ses côtés, je me sens à ma place. Je sens que tout est possible. Dorénavant, j’en suis persuadée. Notre amour parviendra à vaincre tous les obstacles qui se mettront en travers de notre chemin.