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40. Nanites

Lundi 1er juin 2070, 5h15 - Marseille, labo de Fanny

Fanny reste silencieuse, concentrée sur sa tâche. Quant à moi, je m’efforce de rester immobile, encore sonnée par son verdict. Suite à ses analyses, elle a exigé de m'emmener dans son labo. Cette seringue avec laquelle ils m’ont attaquée ne contenait pas seulement un dérivé d’une drogue puissante mais aussi des nanites qui ont colonisé mon cerveau. Bien sûr, nous n’avons rien dit aux gars.

– Bon. Les effets de l’IEM* vont te rendre un peu groggy mais j'ai désactivé ces trucs.

– Quels effets ont-elles eu sur moi ?

Je suis incapable de cacher l’angoisse dans ma voix. Aurait-il pu me contrôler à distance ? Me faire oublier des actes que j’aurais commis ? Des ribambelles de scenari s’entrechoquent dans mon imagination.

– Rassure-toi, aucun. Le brouilleur qu’on t’a implanté a empêché leur propriétaire de s’y connecter. Sans ça, par contre, vu les emplacements des bestioles, il semblerait bien qu'on comptait se servir de toi à ton insu. Mieux vaut ne pas y songer… C'est du dernier cri, en tout cas. T’as une idée de qui a pu te faire ça ?

– Oh… Oui, sans doute.

Je laisse transparaître mon amertume, certaine à présent que mon paternel est l’instigateur de cette tentative d’enlèvement. Que comptait-il faire de moi ? Une arme contre Damian ?

Une meurtrière…

Un frisson d’horreur me parcourt l’échine.

– Et le brouilleur ? s’interroge-t-elle à voix haute. On a dû te le mettre quand tu étais HS. C'est ton mystérieux sauveur ? Tu lui dois une fière chandelle, à mon avis !

Oui, je sais de qui il s’agit. Mes soupçons envers lui se trouvent donc totalement infondés. En plus de me tirer des griffes de mes agresseurs, Nicholas a empêché mon père de mener à bien son ignoble plan. Je me sens un peu coupable de l’avoir laissé sur la touche, mais plusieurs interrogations demeurent. Comment savait-il qu’on avait introduit ces choses dans mon organisme ? Est-ce encore un coup de son étrange source ? Pourquoi m’avoir caché cette information ?

– Reste plus qu’à ôter le brouilleur. C’est sous-cutané, ça va être rapide. Allonge-toi.

Je m’exécute. Un spray froid se déverse derrière mon crâne, puis la zone est engourdie. En deux temps trois mouvements, c’est plié. Je suis étonnée de l’entendre me dire que c’est terminé, agitant une sorte de puce sanguinolente devant mes yeux. Je ferme les paupières… et retrouve la quiétude ce refuge qui m'avait tant manqué. La vision de l'étendue du plateau verdoyant surplombant la forêt et le ruban argenté de la rivière m'apaise.

Je reprends mes esprits en souriant pendant qu’elle se lave les mains après avoir fait un peu de nettoyage. Des coups retentissent à la porte et le regard de Fanny dévie sur l’écran de contrôle. Un homme brun, plutôt bien bâti, se trouve sur le seuil.

– Qu’est-ce qu’il vient faire là à cette heure, grommelle-t-elle en fermant le robinet. Cache-toi, c’est juste mon frère, mais je préfère qu’il ne te voie pas.

Je me faufile derrière une colonne, proche de la sortie de secours. Juste au cas où…

– Hello sœurette, ça roule ?

– Salut Marius. Entre, je suis en plein taff mais je suppose que t’as une bonne raison de venir me rendre visite ?

– Tout de suite ! J’ai pas le droit de juste venir prendre des nouvelles de ma p’tite sœur adorée ?

– C’est pas comme si on s'était pas vus hier ! le nargue-t-elle.

– Cache ta joie !

– Tu sais bien que j’t’aime quand même, malgré ton p’tit côté envahissant !

Je ne peux pas les observer de ma cachette, mais je me représente très bien leur accolade alors qu’un bref silence coupe leur conversation.

– Bon, parlons sérieusement. Jay ne s’est pas pointé, hier.

– Il avait une bonne raison, s’empresse de répondre Fanny.

– Tu le défends encore !

– Tu me crois pas ? rétorque-t-elle sèchement. C'était ton meilleur pote, j'ai jamais compris pourquoi la fin de ma relation avec lui avait signé celle de la vôtre.

– Il a déjà de la chance que je continue à faire affaire avec lui, après ce qu'il t'a fait !

Je perçois un soupir, des tapotements, comme un geste impatient de doigts sur une table.

– Pourquoi t'as largué Bastien ?

– Pourquoi tu te mêles encore de ma vie sentimentale ?

– C'est le seul type avec qui tu as eu une relation durable depuis des années, et comme par hasard tu le plaques juste quand Jay reprend contact ! Qu’est-ce que tu espères, au juste ?

– Arrête de me faire la morale, t'es mal placé.

– T’as trente-cinq piges, Nini, tu voulais te marier, avoir des gosses !

– Dis tout de suite que je suis déjà trop vieille !

Encore un silence. J'imagine Fanny, les bras croisés, sa mine provocatrice.

– Je te trouvais juste… Tellement plus joyeuse, avant ! J’veux juste ton bonheur, moi. Pas te voir devenir une vieille fille aigrie !

– Une quoi ?...

Sa question claque dans l'air. Je me mords la lèvre. Ça va dégénérer…

Un choc assourdissant interrompt leur échange. Instinctivement, je me baisse et protège mes tempes de mes bras. Le même procédé que chez Dam… Le mur m'a servi de bouclier, cette fois. La poussière a envahi la pièce. Une odeur chimique, aussi. Fanny pousse un cri étouffé.

– Marius !

Je sors la tĂŞte de ma cachette mais les fines particules en suspension dans les airs m'empĂŞchent de voir ce qu'il se passe. Je lorgne vers l'issue.

Je ne peux pas abandonner Fanny.

Soudain, elle apparaît à mes côtés, me tend une arme, puis me fait signe de prendre la sortie. Je lui lance un regard interrogateur. Pour seule réponse, elle me renvoie une expression déterminée et s'installe derrière la colonne en position de tir.

– On ne bouge plus ! intime une voix d'homme.

Sans hésiter, Fanny tire, sans sommation. Au hasard ? Une fusillade éclate alors. Je ne parviens plus à différencier les détonations des tambourinements de mon cœur. Les balles ricochent sur notre pan de mur. Par ses gestes, Fanny me propose à nouveau la fuite. Ce qui implique que je me retrouve à découvert durant un instant.

Les tirs cessent. Des pas rapides se rapprochent. Puis des cris de stupeur retentissent. De nouveaux coups de feu. Le chaos s'installe. Dans un élan de bravoure ou d'inconscience, je m'élance vers la sortie en gardant mon arme braquée vers d'éventuels assaillants.

J'aperçois brièvement la scène. Au milieu des gravats, Marius est allongé au sol. Les hommes qui nous traquent se sont placés de manière désordonnée. Il semblerait qu'ils subissent une attaque de l'autre côté. Sans chercher plus loin, j'enfonce la poignée et sors, Fanny sur mes talons. Du moins, c'était ce que je croyais.

Elle ne m'a pas suivie…

C’est sûr, elle ne doit pas vouloir laisser son frère à la merci de nos assaillants. Je jette un coup d'œil aux alentours, la pénombre est omniprésente. Je réalise que cette issue est maquillée en plaque d'égout. Tout à l'air désert. Je tente de garder mon calme et avance le plus discrètement possible dans cette sorte de cave, seulement éclairée par la lueur du jour qui se lève à travers la grille.

De nouvelles détonations. Je déglutis et resserre ma prise sur l'arme prêtée par Fanny. Si je parviens à contourner le bâtiment, peut-être que je pourrais prendre nos ennemis en tenaille. Je monte à l'échelle avec prudence, soulève la grille avec discrétion. La ruelle est déserte.

Je contourne le bâtiment à l'allure d'une tortue, mesurant chacun de mes pas. Au second angle, j'étouffe une injure quand je me retrouve nez à nez avec Nicholas. Il esquisse un sourire avant de se retourner pour tirer une nouvelle salve. Où a-t-il dégoté une telle arme ? Il sort une grenade de sa poche. J'arrête immédiatement son geste.

– J'ai une alliée, là-dedans !

Mon chuchotement est si infime que je ne suis pas sûre qu'il m'ait comprise. Ses sourcils se froncent.

– Pourquoi n'est-elle pas sortie avec toi ?

– Son frère est blessé, inconscient…

Il secoue la tĂŞte, montrant son impuissance.

– Ils sont trop nombreux…

– J'ai peut-être une idée.

* IEM : Impulsion ÉlectroMagnétique, et pouf ! Toutes les technologies tombent en rade.


Texte publié par Wildflower8906, 24 septembre 2025
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