Il savait que l’heure était venue de quitter ce lieu, cet espace autrefois chaleureux devenu sa geôle. Une force sans nom l’invitait, un impératif qu’il ne pouvait plus ignorer.

Se levant avec une lenteur empreinte de fatalité, il s’appuya sur sa cane, compagnon fidèle de sa démarche entravée. Chaque pas était un défi, la douleur lancinante dans sa jambe un rappel constant de ses limites. Il s’avança vers la fenêtre et posa son regard sur l’obscurité infinie. Son propre reflet, prisonnier des vitres, lui renvoyait une image insoutenable. Il détourna les yeux, fuyant cette représentation de sa propre existence.

Soudain, une bille d’onyx s’échappa, roulant jusqu’à sa botte élimée. Il s’appuya sur sa canne, marquant une pause pour surmonter la difficulté de se pencher. Avec précaution, il saisit la bille, un sourire éphémère éclairant son visage rembruni. Penché en avant, il suivit du regard la bille qui s’éloignait dans un murmure, jusqu’à ce qu’elle se perde dans l’obscurité.

Il s’effondra une fois de plus dans les coussins accueillants de son canapé, faisant fi des échos de pas furtifs et cristallins qui se réverbaient dans le fond de la pièce. Les paupières closes, il prit une inspiration.

Il la délivrerait de cet antre.