Pourquoi vous inscrire ?
Sol aureus

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/entete.php on line 42
icone Fiche icone Fils de discussion
Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/entete.php on line 48
icone Lecture icone 2 commentaires 2

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/page-principale.php on line 13

Warning: Undefined variable $age_membre in /home/werewot/lc/histoires/page-principale.php on line 16

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/lecture.php on line 11
«
»
tome 1, Chapitre 5 tome 1, Chapitre 5

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/navigation.php on line 48

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/lecture.php on line 31

Le dôme principal de Sélène était un hymne à la richesse et à la technologie. Culminant à cent mètres de hauteur, il avait permis de construire une cité qui s’érigeait vers les cieux. Les immenses tours étincelantes de lumière agencement sophistiqué de métal argenté, de verre et de plastacier solide, s’alignaient autour de deux axes centraux, l’un menant à l’astroport, l’autre au quartier des affaires, demi-cercle dédié aux sièges des corporations principales de Luna, et aux filiales des entreprises terriennes.

Héphaïstos corp était l’une des seules à se trouver à l’opposé, sans doute parce qu’elle avait fait partie des premières à s’installer sur la lune.

Adrian, les mains dans les poches et le col remonté, marchait assez vite, mais pas trop, pour ne pas éveiller la suspicion. Les Gardiens étaient partout en centre-ville et il n’avait pas envie qu’ils le remarquent. Ses frôlements avec les limites de la loi l’avaient trop souvent conduit dans les bureaux de la Garde sélénienne et les contacts de sa mère trop souvent sorti des problèmes.

Les musiques tonitruantes, les publicités stroboscopiques et les annonces vocales n’aidaient pas sa migraine qui s’intensifiait inlassablement. Des éclairs lumineux traversaient sa vision. Quelque chose n’allait vraiment pas chez lui et il avait hâte de pouvoir se mettre à l’abri pour y réfléchir.

Lorsqu’il dĂ©boucha sur la gigantesque esplanade, au centre de laquelle trĂ´naient une fontaine prismatique et un bosquet d’arbres, il se dĂ©tendit un peu. Cet endroit l’avait toujours fascinĂ©. Que les premiers colons aient rĂ©ussi Ă  faire venir des graines d’arbres terriens et Ă  les adapter au sol lunaire Ă©tait miraculeux Ă  ses yeux ! Leurs feuillages d’or et d’argent pâles bruissaient lĂ©gèrement sous le souffle de l’air conditionnĂ© ; leurs troncs minces, Ă  l’écorce grise, brun clair ou blanche, s’entrelaçaient si bien qu’on ne savait pas oĂą chaque spĂ©cimen commençait et se terminait. Ă€ moins qu’ils ne forment une seule entitĂ©.

Adrian s’avança et s’assit sur la margelle de la fontaine, inspirant profondément l’air doux et frais qui émanait du bosquet. Cela sembla alléger la lourdeur de son crâne. Il contempla le salon de thé, droit devant lui, de l’autre côté de l’esplanade.

Si les étages supérieurs des tours étaient dédiés au travail et à la productivité, le rez-de-chaussée, lui, avait été pensé pour la détente des employés. On y trouvait les meilleurs restaurants, salons de massage, bars et autres joyeusetés. Adrian y avait passé de nombreuses heures, même si sa préférence allait aux bouges de Second City.

Au bout de quelques minutes, Adrian se releva et se dirigea vers l’établissement. À cette heure-ci, il était calme, mais dans une vingtaine de minutes, il serait envahi par les employés et les cadres.

Il poussa la porte qui s’ouvrait à l’ancienne. Le salon de thé était tout entier un hommage à la désuétude recherchée. Du faux bois ornait les murs et les meubles, dans des tons sombres et chauds, les sièges étaient garnis de coussins décorés de fleurs, des étagères remplies de bibelots ornaient les murs. Les hologrammes étaient si réussis qu’il fallait les regarder de très près ou essayer de les toucher pour s’en rendre compte.

L’odeur, elle, Ă©tait tout ce qu’il y avait de plus naturelle : des herbes, des fleurs, du thĂ© noir et vert importĂ© Ă  grands frais de la Terre, ou bien cultivĂ© dans la sphère hydroponique. Quelques clients sirotaient leurs boissons ; personne ne fit attention Ă  lui.

La serveuse leva la tête vers lui quand il s’approcha. Il lui sourit.

— Les toilettes, s’il vous plait ?

— C’est par là, indiqua-t-elle d’un geste, avec une moue.

Il lui rĂ©pondit par son sourire le plus charmant ; elle rougit et battit des paupières. Elle Ă©tait très jolie. Ses cheveux violets s’harmonisaient parfaitement avec sa peau sombre, sur lesquels des implants dessinaient de jolis tatouages. En d’autres temps, il lui aurait proposĂ© un verre. Mais il n’avait pas le cĹ“ur Ă  ça.

Il s’enfonça dans la salle. La porte des toilettes glissa devant lui. Il s’empressa d’y entrer et s’appuya aux vasques de faux marbre blanc. Sa vision se brouillait à nouveau et son crâne pulsait sous les élancements brûlants. La panique s’insinuait doucement. Quelque chose était en train de se passer en lui et il ne savait pas quoi.

Il fit couler l’eau d’un geste et s’aspergea le visage, nettoyant la saletĂ© et la sueur, vestiges de son voyage dans les conduits. Il inspira profondĂ©ment pour contrĂ´ler la nausĂ©e et les vertiges qui s’étaient joints Ă  la fĂŞte. Une goutte de sang Ă©claboussa la vasque ; il Ă©carquilla les yeux et se regarda dans le miroir. Il saignait du nez.

Il se pinça l’arête et se précipita dans un box, pour s’asseoir. Son cœur battait à tout rompre. Ce que sa mère lui avait injecté n’était pas juste une drogue. Il rabattit son crâne contre le mur et ferma les yeux. Mentalement, il réactiva son IV et lança un diagnostic de son implant et des tissus autour.

Les Ă©lancements douloureux et la nausĂ©e allaient et venaient par vagues ; puis ce fut l’horreur qui les remplaça pendant quelques secondes : son implant avait repĂ©rĂ© des nano-circuits, au moins dans l’espace autour de lui. VoilĂ  ce qu’elle t’a injectĂ© ! Elle doit en avoir besoin pour le tĂ©lĂ©chargement de ta conscience. Ă€ l’idĂ©e que sa mère ait osĂ© lui imposer un implant dont il ne voulait pas, la colère d’Adrian dĂ©passa mĂŞme sa terreur.

Puis une dĂ©charge de souffrance envahit son crâne et l’enflamma ; il gĂ©mit et se recroquevilla sur lui-mĂŞme, en se balançant, les dents serrĂ©es. Il laissa passer la vague, impuissant, l’esprit perdu dans un ouragan rougeâtre, rempli d’images, de sons et de hurlements silencieux.

Puis cela s’arrĂŞta. Il se redressa avec prudence, attentif aux rĂ©actions de son corps. Sur sa rĂ©tine s’affichait le message : « configuration terminĂ©e » et une nouvelle icĂ´ne apparut. Il cligna des yeux avec rage, pour les faire disparaitre. Il quitta le box lentement ; le moindre mouvement crĂ©ait des Ă©lancements pulsatiles dans son crâne en feu.

Son reflet lui envoya l’image de son visage blafard, ses yeux cernés et légèrement écarquillés, ses cheveux bruns collés par la transpiration. Un rictus déforma ses lèvres. Gemma allait s’enfuir en courant en le voyant dans cet état.


Texte publié par Feydra, 15 mars 2025
© tous droits réservés.
«
»
tome 1, Chapitre 5 tome 1, Chapitre 5

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/navigation.php on line 48
LeConteur.fr Qui sommes-nous ? Nous contacter Statistiques
Découvrir
Romans & nouvelles
Fanfictions & oneshot
Poèmes
Foire aux questions
Présentation & Mentions légales
Conditions Générales d'Utilisation
Partenaires
Nous contacter
Espace professionnels
Un bug à signaler ?
3335 histoires publiées
1461 membres inscrits
Notre membre le plus récent est Xavier
LeConteur.fr 2013-2025 © Tous droits réservés