Pourquoi vous inscrire ?
Jenquet: l'Antihéros

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/entete.php on line 42
icone Fiche icone Fils de discussion
Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/entete.php on line 48
icone Lecture icone 0 commentaire 0

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/page-principale.php on line 13

Warning: Undefined variable $age_membre in /home/werewot/lc/histoires/page-principale.php on line 16

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/lecture.php on line 11
«
»
tome 1, Chapitre 5 « RECHERCHES INFRUCTUEUSES » tome 1, Chapitre 5

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/navigation.php on line 48

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/lecture.php on line 31

RECHERCHES INFRUCTUEUSES

Témoin recherché

Toute une surprise ce matin ! Le nouveau maire M. Labonté, me demande de retrouver un témoin. N'ayant jamais effectué ce type d'enquête, mon taux d'échec est de 0 %. Pas question de jeter mon bonnet par-dessus les moulins. Il m'explique que la cliente est jolie. Je le croirai quand je la verrai. Inutile de prendre sa parole au pied de la lettre. En la rencontrant, je m'enthousiasme. Sa beauté me catapulte au deuxième ciel.

Elle me raconte sa situation, un vrai purgatoire, voire un enfer. ''Je me suis mariée lors d'une cérémonie sans cérémonie devant les membres de ma famille et des amis. L'événement s'est déroulé à notre chalet. Norbert et moi vivions en concubinage depuis 20 ans. On voulait officialiser notre union. Mon père m'a servi de témoin mais on ne sait que dalle du témoin de mon époux : un pur inconnu rencontré dans un chemin égaré. La cérémonie fut brève, simple et ambigüe. Mon père a pu renouer connaissance avec sa première femme, ma mère et les enfants de sa deuxième épouse, mes demi-frères. La noce dura trois jours grâce aux victuailles apportées par tous et chacun. Le porc effiloché accompagné d'une bonne bière québécoise, la Boréale, ont satisfait la gourmandise de mes convives. Mes invités s'évaporèrent au rythme de la disparition des effets de l'alcool et de la nourriture. Mon père partit le premier, ne prenant aucun spiritueux. Mon mariage s'est également dissout trois jours après la cérémonie alors que mon époux est parti en voyage de noces avec une des invitées. Par contre, le témoin de Norbert n'est pas encore au courant que le marié s'est fait les voiles. Il faut le retracer d'urgence puisqu'on lui a confié la tâche de déposer le document officialisant le mariage à l'état civil. ''

J'ai en main la vidéo de la cérémonie. Je procède à son analyse détaillée. Effectivement, le mariage a eu lieu dans les lieux décrits. Des cris de joie fusionnent lors de la fusion des lèvres annonçant que les deux oui ont été prononcés. Je remarque que l'un fut plus net que l'autre. Sur la vidéo, on voit aussi que la mère de la mariée a la larme à l'œil. Un souvenir de son propre mariage ou une alarme des événements à venir ? Le père de la mariée prend son rôle au sérieux. Il faut dire qu'il semble avoir l'habitude des mariages. Finalement, j'aperçois le témoin du marié. Un grand sec à lunettes qui lorgne vers sa voisine qui a mis ses seins en évidence pour la noce. Je demande à ma cliente si elle se souvient du nom du témoin. Nenni ! Elle me présente un cahier dans lequel est inscrite la liste des cadeaux reçus et de leur donateur. J'y retrouve le nom et l'adresse dudit témoin. Je m'y rends, lui apprends que le mariage doit être oublié, n'étant pas consommé post-cérémonie. Je lui souligne, à tort, que j'ai un droit de préemption sur ledit document. Il me le remet sur le champ. Le document retrouve les mains de ma cliente qui s'en sert pour alimenter le foyer de son foyer déserté.

Mon taux de réussite dans la recherche de témoin vient de passer à 100%.

Bien étendu sur mon lit, protégé par mes gardes-du-corps préférés : mes deux chats je suis dans l'attente d'un appel à l'aide via mon téléphone. Mon répondeur m'a signalé qu'un client souhaitait me confier une affaire d'une importance capitale et qu'il me rappellerait plus tard. Et le moment est venu à l'instant même où mon téléphone sonna.

Gardeducorpsinc

Non, je ne suis pas en manque de travail même si je consacre quelques heures au yoga et au triangle. J'ai demandé mon inscription à une agence de protection rapprochée présentement à cours de main-d'œuvre puisqu'elle compte sur les retraités de plus de 70 ans ne souffrant pas d'arythmie pour combler ses besoins. Elle fait appel quelques fois à moi en cette période de confinement covidien. Aujourd'hui, je dois protéger une grande vedette québécoise relativement âgée contre une menace d'invasion de domicile. Pas de chance à prendre ; je me dote de plusieurs armes protectrices : une veste en Kevlar, deux grenades, un fusil Taser, des menottes, un masque antivirus et du poivre de cayenne pour épicer ma vie. Je rejoins ma cliente dans son loft au 45e étage d'une tour à condos. J'analyse soigneusement le corps que je dois protéger et constate que si ses seins étaient cotés en bourse, ils seraient plus riches que moi. Pas question de dire sur la place publique que ma cliente me reçoit habillée de son seul parfum : une crème à l'aloe vera. J'aurais préféré le Chanel no 5. Ce sera un secret entre elle et moi. J'installe mes armes de protection et m'assoie dans un fauteuil inclinable face à la porte de son condo. Je suis dans l'attente de l'ennemi. Tout le monde sait que la patience est une qualité essentielle pour tout détective privé qui se respecte. Je le sais, j'en suis privé. Après 12 heures de veille, entrecoupées de 5 heures de siestes et de 2 visites aux WC pour changer l'eau des olives ; j'en viens à la conclusion qu'aucun intrus ne fera intrusion chez ma cliente ce soir. Je lui en fais part. Elle est d'accord. En voyant mes menottes, elle me suggère de les essayer. Pas question de les lui passer. C'est donc moi qui vais se sacrifier. Menottes aux poignets je m'introduis dans ma cliente. Échange de fluides fluides et de baisers pendant qu'elle s'éclate le teston lors de ma performance. Après trois jours de surveillance et de protection, l'agence Gardeducorpsinc conclut que le danger est sûrement passé et met fin à mon contrat. Le surlendemain, j'apprends que ma cliente vient d'être transportée à l'hôpital, en danger de mort. On lui aurait injecté un virus mortel et on recherche le coupable. On me questionne puisque je suis le dernier à l'avoir vue vivante. Je jure que personne n'a pénétré dans le condo en ma présence. Je me demande si j'aurais dû préciser ma relation intime mais on ne me l'a pas demandé. Tout en dégustant une tartiflette, je prends le temps de tuer un âne à coups de figues pour transmettre mon rapport à l'agence afin de recevoir mes honoraires. Je dois ensuite prendre plusieurs jours de congé pour soigner une infection covidienne avant de me remettre au travail. Je vais offrir mes services pour trouver le coupable de son infection à la Covid.

De retour du centre de vaccination contre la Covid-19, une surprise m'attend. Mes amis m'invitent au bistrot pour célébrer le cinquième anniversaire de mon arrivée à St-Jean-D'Épîles. Ils ne le savent pas, mais je deviendrai sexagénaire demain. Le hasard veut qu'il y a toujours 35 ans qui me séparent de Chiquita. Pas moyen de faire gratuitement de rapprochements amoureux. Quant à Hocquet, il ne vieillit pas et demeure un demeuré aux chiens écrasés. Mais, pour la première fois, je n'ai pas à défrayer la note du repas. J'en ai profité avec deux portions de poutine qui pesèrent lourdement dans mon estomac, ruinant mon sommeil.

Des drames désopilants

De retour d'une nuit mouvementée à parcourir le vaste monde de mes rêveries, je me lève du bon pied, le droit. L'autre suit. Une chance, j'aurais pu tomber de Charybde en Scylla. Suit ma routine quotidienne : lire mon journal pour être au courant de tout. Si on me questionne, pas question de donner ma langue au chat surtout que les miens ne mangent que des croquettes. J'apprends qu'aux États-Unis, dans une prison texane, on conduit un brave meurtrier à la chaise électrique. Je ne sais pas s'il est au courant que sa semaine commence mal. Un autre article souligne que plusieurs personnes sont à l'article de la mort suite à une attaque covidienne dans un CHSLD. Une tache sur le bilan gouvernemental.

Un appel de LaPolice fait appel aux services de mon agence pour une tuerie sur la colline parlementaire de Québec. Le drame serait survenu près de la forteresse militaire. Sa palissade et ses hérauts attirent les touristes français au moment même où la pandémie les repousse. Semble-t-il qu'un militaire fou, qui aurait perdu la raison, a fait perdre la tête à deux de ses victimes qui sont mortes sur le coup. Le tueur, qui avait des idées noires, a utilisé une arme blanche : un sabre servant à sabrer le champagne mais sans aucun bouclier pour se protéger. Je me suis renseigné sur les antécédents familiaux du suspect pour découvrir que si sa mère n'avait pas eu d'enfant, il est probable que ces meurtres n'auraient pas eu lieu. Je me demande si la mère ne devrait pas être accusée de complicité avant le crime.

Je me rends au manège militaire afin de vérifier si le suspect a un passé qui aurait pu alarmer l'armée vu qu'il était armé d'une arme létale. Un général me répond qu'en général, il ne répond pas aux questions des civils. Il spécifie qu'il est véridique d'affirmer que le nombre de morts dans l'armée augmente particulièrement en temps de guerre.

Ayant besoin de ses conseils, je donne rendez-vous à Hocquet dans un restaurant de Québec et nous tenons notre réunion sur le trottoir puisque la pandémie nous en interdit l'entrée. Je me contente d'un petit discours. Il s'agit d'une de mes forces. Quand je n'ai rien à dire, je suis bref. J'ai toujours cru que les discours les moins longs étaient les plus courts. Le restaurateur est venu nous servir. J'ai commandé un café crème sans crème. Il m'a répondu qu'à cause de la pandémie, il n'en avait pas. Il m'a alors proposé un café lait sans lait. Un mariage indigeste. La mise en commun de tous les indices recueillis loin des lieux du crime nous permet d'en arriver à la conclusion que l'assassin est vraiment fou. Si le gouvernement n'a pas les moyens de défrayer les soins en santé mentale, comment fera-t-il pour payer nos honoraires ? Unanimement, j'ai décidé d'abandonner cette enquête peu payante.

Hocquet file le parfait bonheur. C'est la première fois qu'il sort de son village pour participer à une de mes enquêtes. Il ne m'aide pas vraiment mais je ne suis pas obligé de lui répéter les événements pour qu'il puisse écrire ses articles. De retour au village, je tente de rejoindre Chiquita mais elle est occupée à s'occuper du chef de police qui subit une cure de déstressage. Bordel ! Il faut bien que le bordel du village serve à tout le monde, sans discrimination. Et puis, un chef de police doit veiller à ce qu'aucun client ne maltraite les filles de joie du village.

Batteur de femme

Pas question de jouer les Cassandres en vous apprenant la réussite de ma dernière enquête à moins que ne vous fassiez preuve de scepticisme. Vous n'êtes pas du genre à croire que le Père Noël est un ogre ou un confrère du Père Bouchon. Ce serait la cerise sur le gâteau. Je viens de terminer une brillante filature d'un présumé batteur de femme qui venait d'apprendre qu'il ne pourrait plus prendre sa femme puisque cette dernière s'est fait la malle. Il l'a mal pris. Voici les événements tels que je les ai vécus.

Enfilant mon pardessus, je file le suspect. Au lever du jour, il se lève du banc de parc entouré de plants d'eucalyptus où il a passé la nuit, tel un itinérant. Il se dirige vers son domicile fixe, grimpe l'escalier en colimaçon et pénètre dans son logement. Quelques minutes plus tard, une valise s'extirpe dudit logement, accompagnant une dame possiblement en fusil (le calibre du fusil n'est pas spécifié). Je demeure aux aguets, immobile telle une statue sur son socle pendant huit heures espérant que le suspect refasse apparition. Il ne le fait pas. Je décide courageusement de prendre une marche, puis quelques marches, ce qui me conduit au haut de l'escalier. Je n'ai aucun mandat m'autorisant à démolir la porte mais celle-ci me facilite la tâche, n'étant pas fermée. Aucun boum révélant mon intrusion. Je pénètre dans l'entrée à pas de loup enlevant mes souliers afin de ne pas salir le tapis, pour me rendre compte qu'il n'y a pas de tapis. Je hèle le suspect qui ne me répond pas. Cela m'offusque décuplant mon sens d'observation. Sachant que sa présence n'est pas absente, je me rends dans la chambre à coucher. Je le vois, bien étendu dans le lit, tenant avec sa poitrine un couteau de boucher laissant couler une rivière de sang. Il n'a pu l'essuyer, ses mains étant reliées par des menottes aux montants du lit et les pieds ligotés au pied de ce dernier. On lui a aussi énucléé les yeux qui pendent hors de leur orbite. Il ne peut plus voir la scène du crime ni ses poissons rouges dansant un lent tango dans leur aquarium. Ne pouvant rien pour la victime, je retourne sur mes pas en prenant soin de remettre mes chaussures. Autre randonnée dans l'escalier et retour en auto vers le bureau. Une enquête facile qui mène à une conclusion évidente : un suicide.

La Poule Mouillée fait peau neuve. La maquerelle a pris sa retraite et Chiquita hérite du poste. Elle décide alors de racheter le fond de commerce du bordel même si elle a peu de fonds en banque. Heureusement que le gérant de la banque connaît bien Chiquita, la fréquentant hebdomadairement. En retour de son silence, il accepte de fournir à Chiquita la somme nécessaire à l’achat du bordel. Sera-t-elle moins fréquentable ?

Une fausse nouvelle

Ma mère, dont je ne sais pas où est son âme, me disait à tous les soirs en venant me border : "Fais de beaux rêves." Voilà la racine des fausses nouvelles. Si vous aviez connu ma mère, vous auriez su que l'entrée en matière de ce texte sonne faux et tourne en rond. Ma mère n'a jamais prisé border ses enfants ce qui ne m'empêchait pas de gamberger à de beaux rêves. J'ai donc vécu de très nombreuses nuits à faire des cauchemars ce qui a nui à mon sommeil du juste.

La vieillesse ayant fait son nid dans mon corps, je profite de l'intervalle entre deux jours sans enquête pour imaginer les rêves que j'ai manqués dans ma jeunesse. Souvent, je me retrouve dans la peau d'un détective privé, un demi-sel dans la famille des détectives de fiction. Dans mes rêves, de magnifiques femmes m'enlacent et avec qui je deviens grandiloquent. Mon sexe flasque se redresse sans chercher à s'esquiver. À mes côtés, l'orchidée perd de sa magnificence. Malheureusement, l'aube cognant à ma porte (la sonnette d'entrée étant toujours hors d'usage), je me réveille, boudiné dans un slip trop étroit, pour accueillir une nouvelle journée. Mes chats se tiennent à mes côtés faisant l'âne pour avoir du son et m'invitent à lire sur mon cellulaire un nouveau message secret (puisque je ne l'ai pas encore lu). Il concerne un fait énigmatique qui se serait déroulé pendant que je rêvais. Une femme aimait tellement les films policiers qu'elle aurait passé toute la nuit à visionner une série de tueurs en série sur Netflix. N'ayant pu se réveiller au matin, vu qu'elle n'avait pas dormi, elle se rendit quand même au travail, dans sa cuisine. (On apprendra plus tard qu'elle fait du télétravail). Trois heures plus tard, son écran d'ordinateur la voit devant lui, la tête reposant sur son corps affaissé. Elle serait morte de fatigue. Elle aurait partagé sur Twitter qu'un tueur la poursuivait. Elle deviendrait sa treizième victime. Un chiffre malchanceux. On me demande de vérifier la véracité de ce récit. Prenant mon courage à bras le corps (seul câlin que je puisse me permettre en ce temps de pandémie), je m'inscris à Twitter. Ce site est infecté de fausses nouvelles provenant d'un type dont le nom me rappelle quelqu'un, un certain président américain, ami d'Élon Musk. Je retrouve miraculeusement le tweet de la dame en question dont le nom m'est inconnu puisqu'elle ne l'a pas dévoilé. Je me rends chez la dame, la réveille mettant fin à son rêve et mes chats me lèchent le visage, mettant fin au mien.

Une journée de repos bien mérité. J’en profite pour lire un article de mon ami Hocquet dans La Dépêche. M. Lecocq lui avait demandé de couvrir la cavale de plusieurs vaches laitières. L’article se lit comme suit :

En cavale

Notre journaliste Hocquet se trouve à St-Sévère où se déroule un drame comique. L'action débuta à la brunante du 22 juillet alors que Gertrude, une grassouillette vache laitière, pénétra inopinément dans l'étable et aperçut son cavalier, Starbuck, monter Églantine la petite nouvelle en lui susurrant des Je t'aime à n'en plus finir. Cette dernière implora Gertrude de ses grands yeux tristes. "Ce n'est pas de ma faute.", dit la génisse en gémissant. Starbuck quitta la scène les queues entre les jambes, penaud mais non repentant bien qu'il en ait pris pour son rhume. Il savait qu'il venait de perdre Gertrude mais, ne dit-on pas qu'une de perdue, dix de retrouvées ?

Gertrude décida de se venger. Elle consacra sa nuit à ameuter ses congénères taures les incitant à faire la grève du lait. Elle invoqua que la situation allait de mal en pis. Au lever du jour, elles furent 26 à lever le camp. Profitant que la porte de la clôture se trouvait béante, elles prirent le champ au chant des geais bleus.

Le soir venu, elles se retrouvèrent au milieu d'un champ de maïs grand comme 10 terrains de football. Cette nourriture fraîche et naturelle invita le troupeau à y élire domicile. Pendant ce temps, Starbuck n'osa dévoiler ses torts au cultivateur en révélant la raison de la fuite de ses taures ; un péché qu'il ne confesserait qu'au curé Bouchon. Le cultivateur, aux abois, partit avec son chien d'arrêt qui aboyait sans arrêt. Ils cherchèrent les bêtes toute la nuit sous un ciel étoilé alors que la noirceur nuisait à leurs recherches.

Les jours et les semaines passèrent alors que Gertrude et les siennes se trouvaient au paradis. Un enfer pour les cultivateurs du village. Ceux-ci demandèrent l'aide de leur syndicat qui prit une semaine pour demander un avis au Ministère de l'Agriculture. Ce dernier affirma qu'un tel problème ne relevait pas de son incompétence. Les cowboys du célèbre Festival de Saint-Tite lancèrent une battue sans succès. Que faire ?

La journée commence tôt, en cette fin de novembre, dans le rang Saint-François-de-Pique-Dur. J'y circule présentement en voiture apercevant quelques vaches paisiblement installées le long de la route. Prenant mon courage à deux mains et mon cellulaire de l'autre, je rejoins le propriétaire des vaches en lui indiquant leur repaire. Il me conseille d'attendre quelques jours afin qu'elles retournent d'elles-mêmes à leur étable puisque la nourriture commence à manquer et qu'un manteau de neige recouvre déjà le sol.

Les évadées songent d'ailleurs à reprendre leur vie antérieure et Gertrude à pardonner à Starbuck. Elles n'ont pas oublié la chaleur de leur étable malgré ces cinq mois de cavale. Retourneront-elles au bercail ? À suivre dans une prochaine édition.

Je déteste quand une enquête n’aboutit pas. Il faudra que j’en glisse un mot à Hocquet.`Mais je n’ai pas le temps. Ce midi, je rencontre ma psychologue pour la cinquième fois. Grâce à ses conseils je vais me débarrasser de ma claustrophobie, mon seul défaut, selon moi. Adepte de Freud, elle me demande de remonter dans mon enfance pour détecter la source de ma phobie. Elle passa rapidement sur ma période intra-utérus qui ne serait pas une source crédible. Pourtant, moi j’avais hâte d’émerger de ma mère.

Une glacière chaleureuse

Il était une fois un magnifique garçon aux cheveux blonds bouclés qui, profitant de ses vacances préscolaires, (à peine âgé de quatre ans) s'amusait à jouer à la cachette avec ses trois copains. Des amitiés incroyables imposées par l'absence de concurrence. Ils n'étaient que quatre gamins dans ce bled perdu aux frontières du village. Jeunesse heureuse où on apprivoisait à la dure la pauvreté. À cette époque, les enfants savaient vivre à l'extérieur sans craindre les étrangers. Il faut dire qu'aucun d'eux ne parcourrait les chemins de terre. Même le Père Noël ne s'y aventurait pas. L'histoire débute un mardi matin dès le départ des vieux pères pour l'usine. Le jeune Jenquet raconte.


J'étais attiré par l'arrivée de la modernité dans notre cuisine. Un frigo tout neuf trônait dans la pièce, conservant miraculeusement les aliments au froid sans qu'on soit obligé d'y mettre de la glace. Évidemment, pour lui faire place, mon père avait mis la glacière sur le perron arrière, espérant la vendre. Malheureusement, Kijiji n'existant pas encore, le meuble y demeura soumis aux caprices des nuages et aux fientes des pigeons. Je me souviens très bien de son apparence et si j'avais eu un téléphone intelligent, j'aurais pu prendre une photo et l'inclure dans mon histoire. Elle était construite en bois et comportait deux parties superposées. Le compartiment du haut était conçu pour recevoir un gros morceau de glace, d’un poids d’environ 30 livres qui, en fondant, envoyait de l’air froid dans la partie du bas, où était placée la nourriture.

Je jouais dehors et je devais trouver une bonne cachette pendant qu'un ami, les yeux fermés et la tête appuyée sur un tronc d'arbre, comptait jusqu'à 10 (maximum qu'il savait compter). Dénicher un endroit sûr et pouvant me mettre à l'abri des regards n'était pas aisé. Je m'introduisis à l'intérieur de la glacière. La porte bien fermée m'a procuré une cachette introuvable. C'était la première fois que je l'utilisais pour me soustraire aux regards d'un chercheur mais personne ne m'avait mis au courant que la porte ne s'ouvrait que de l'extérieur. C'est ce qui arrive quand on n'est pas expert en glacières. Ce jour là, j'ai gagné vu qu'on ne m'a retrouvé qu'une heure plus tard. J'ai alors su qu'on pouvait avoir chaud dans une glacière. Mon petit doigt me l'a dit! Mais trop tard. Je peux donc dire : Il était une fois… parce que je ne m'y suis jamais caché par la suite. Pas par peur, mais parce que la glacière a été vendue. Depuis, je souffre de claustrophobie ce qui limite mes présentes enquêtes. Bien oui, Jenquet a déjà eu quatre ans.


Texte publié par Jenquet, 25 mai 2025
© tous droits réservés.
«
»
tome 1, Chapitre 5 « RECHERCHES INFRUCTUEUSES » tome 1, Chapitre 5

Warning: Undefined variable $data_id in /home/werewot/lc/histoires/pages/navigation.php on line 48
LeConteur.fr Qui sommes-nous ? Nous contacter Statistiques
Découvrir
Romans & nouvelles
Fanfictions & oneshot
Poèmes
Foire aux questions
Présentation & Mentions légales
Conditions Générales d'Utilisation
Partenaires
Nous contacter
Espace professionnels
Un bug à signaler ?
3346 histoires publiées
1463 membres inscrits
Notre membre le plus récent est Dracaena
LeConteur.fr 2013-2025 © Tous droits réservés