Nous marchions dans les bois, nos pas brassant les feuilles mortes.

Le ciel était radieux, main dans la main nous nous promenions librement.

Il m’a semblé voir un cerf derrière les arbres fleuris.

« C’est impossible », disais-tu, un brin amusée.

Eh bien, tu dois avoir raison, pensais-je.

T’en souviens-tu ? De cette superbe soirée qu’on a vécue.

Avec des amis, nous avions regardé un film (il était génial).

Puis nous nous étions rendus dans un restaurant, ils souhaitaient célébrer.

C’était ton anniversaire, des rires et des compliments résonnaient à l’intérieur.

Il m’a semblé voir d’incroyables bougies sur le gâteau, elles changeaient de couleur à chaque seconde.

« Ça aurait été super cool en vrai », disais-tu en en rêvant.

Eh bien, tu dois avoir raison, pensais-je.

T’en souviens-tu ? De cette nuit passionnée que nous avions partagée ?

Nous avions dit au revoir au groupe avant de partir.

J’avais garé la voiture, éteint la radio.

Pendant un temps, nous regardions la voûte étincelante.

Les étoiles étaient si magnifiques, on pouvait discerner la Voie Lactée.

Il m’a semblé voir une étoile filante, elle fut si rapide que c’en fut bref.

« Ça aurait été merveilleux » disais-tu en faisant un vœu.

Eh bien, tu dois avoir raison, pensais-je.

T’en souviens-tu ? De ces moments impossibles que nous avions vécus ?

Car tu n’existes pas, tu n’es toujours qu’un rêve.

Et pourtant je sais que tu es quelque part, à rêver aussi.

Nous espérons, bien qu’il soit difficile d’y croire.

Les murs sont si hauts, le temps et l’espace ne nous aideront pas.

Il m’a semblé voir ton sourire, je ne connais rien d’aussi beau.

« J’ai vu le tien aussi, il était très sincère », disais-tu, confiante.

Eh bien, je pense que…

Tu as raison.