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tome 1, Chapitre 15 « Lily » tome 1, Chapitre 15

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Après une demi heure de route, Gray gare la voiture devant une grange dont les grandes portes de bois sont ouvertes sur une grande tablée nappée de blanc et décorée de fleurs et de bougies. Une quinzaine d’adultes de tout âges discutent un verre à la main à l’ombre de la bâtisse et je compte sept enfants jouant autour.

Avant que je n’ai le temps de me retourner, Gray est à côté de moi, le plateau dans une main, il attrape la mienne de l’autre. Nous nous approchons de la grange. Sur le chemin, plusieurs enfants s’arrêtent de jouer pour saluer Gray qui leur répond, les appelant chacun par leur prénom. Lorsque nous passons les portes, la majorité des regards se tournent vers nous. Ça ne me dérange pas d’être le centre d’attraction, je suis quelqu’un de plutôt extravertie. Mais là, j’ai l’impression d’être scrutée sous toutes les coutures, et jugée sur mon apparence. J’ai horreur de ça. Instinctivement, je me rapproche de Gray qui sert un peu plus fort ma main.

— Gray ! On commençait Ă  se demander s’il ne t’était pas arrivĂ© quelque chose ! s’exclame une femme d’une quarantaine d’annĂ©es en s’avançant vers nous.

— Bonjour Tania, dit Gray. DĂ©solĂ© pour le retard.

— Pas d’inquiĂ©tude ! Tu nous avais prĂ©venu que ta compagne travaillait ce matin. Tu dois ĂŞtre elle, je suppose. EnchantĂ©e… Lily, c’est ça ? Je suis Tania.

— Oui, c’est ça, souris-je en serrant la main qu’elle me tend. EnchantĂ©e… DĂ©solĂ©e pour le retard, j’ai quittĂ© plus tard que prĂ©vu.

— Je comprends, Gray m’a dit que tu avais ta propre boutique, c’est ça ? Ça doit prendre Ă©normĂ©ment de temps ! Une boulangerie ?

— Une boutique de cookies, corrige Gray Ă  ma place. Et estimez-vous heureux parce qu’elle vous a ramenĂ© un Ă©chantillon de tous ceux qu’on peut y goĂ»ter.

Un murmure d’appréciation parcourt la petite foule qui s’est formée autour de nous, puis Tania indique du doigt la table où les desserts apportés par les autres invités ont été déposés. Gray lâche ma main pour aller y ajouter mon plateau de cookies, et Tania en profite pour prendre mon bras et commencer à faire le tour de l’assistance, me présentant à chacun d’entre eux.

Au bout de presque quarante-cinq minutes à être trimballée d’un groupe à l’autre, je réussis enfin à retrouver Gray qui discute avec une vieille femme qui doit approcher les quatre-vingts ans et qui, je crois, s’appelle Aurélia. Dès qu’il me voit, Gray entoure ma taille avec son bras et me rapproche de son côté. J’en profite pour me reposer un peu ; le réveil à deux heures et demi ce matin commence à faire sentir ses conséquences…

— Lily, dites-moi. Pourquoi vous sortez avec notre cher professeur Sylvester ?

— Pardon ?

— Non pas qu’il n’ait pas un certain charme, je veux bien l’admettre, prĂ©cise AurĂ©lia, mais je suis curieuse de savoir ce qui vous attire chez lui. Il est tellement fin, on le casserait en deux rien qu’en s’asseyant sur lui !

Gray manque de s’étouffer avec sa salive à cette remarque, et je réprime un rire.

— AurĂ©lia, vous ĂŞtes irrĂ©cupĂ©rable.

— Je sais ce que je veux, ce n’est pas pareil, mon cher Gray.

— Pour tout vous dire, je ne suis pas une grande fan des muscles chez les hommes, dis-je sur le ton de la confidence. C’est comme s’ils essayaient de compenser.

— Compenser quoi ? s’interroge Gray, mais il est vite coupĂ© par AurĂ©lia.

— Ah ! Oui, vous avez raison sur ce point, Lily. Il y a des exceptions bien sĂ»r, mais de mon expĂ©rience… Je dois donc comprendre que Gray vous satisfait comme il se doit ?

— Vous avez sĂ©rieusement cette discussion, lĂ  ?

— Ne soyez pas gĂŞnĂ©, Gray. Je ne divulguerais rien de ce que Lily me confiera.

— Ne la croie surtout pas, Titi. C’est une vraie commère, surtout avec Giulio.

— On parle de moi ?, arrive l’intĂ©ressĂ©, un verre de je-ne-sais-quoi Ă  la main.

— Giulio, figurez-vous que nous avons une rĂ©putation des plus ridicules !

— N’écoute surtout pas les rumeurs Lily, tout est faux, rĂ©pond-il tout sourire. Ceci Ă©tant dit, Gray te traite-t-il bien ?

— Tu t’y mets aussi ? grommelle l’intĂ©ressĂ©.

— Évidemment ! Pour une fois que tu nous prĂ©sentes quelqu’un ! On ne veut pas que tu la fasses fuir avec tes tendances de tombeur.

— Je le connais depuis trop longtemps pour que son charme me fasse peur, vous savez.

— Je ne suis pas sĂ»r qu’il ait dĂ©jĂ  fonctionnĂ© sur toi, de toute façon…

Giulio secoue la tête de gauche à droite avec conviction, imité par Aurélia. Ces deux-là doivent effectivement passer beaucoup de temps ensemble, ils ont les mêmes expressions.

— Je refuse de croire qu’il existe des gens qui soient insensibles Ă  ton charme, Gray.

— Il lui a fallu plus de dix ans, quand mĂŞme, annonce Gray en me pointant du doigt.

Je hausse les épaules devant le regard surpris de Giulio. Aurélia est sur le point d’ajouter quelque chose, mais elle est coupée par l’appel de Tania, invitant tout le monde à s’asseoir pour le repas. Je me retrouve coincée entre Gray et Aurélia, et face à Giulio et son épouse – Anne, il me semble.

Comme tout le monde s’est regroupé au même endroit, le volume sonore a amplifié et ma fatigue se fait d’autant plus sentir. Il va falloir que je puise dans mes réserves d’énergie pour réussir à garder le sourire et suivre la conversation jusqu’à la fin du repas – qui ne s’annonce pas avant plusieurs heures.

— Bouge pas, Titi, me dit Gray alors que c’est Ă  notre partie de la grande table d’aller piocher notre repas sur le grand buffet fait maison. Je te ramène une assiette.

— Comme il est galant ! se moque gentiment Anne.

Gray lui adresse une grimace avant de disparaître parmi la foule se pressant devant les tables débordant de plats de nourriture de toutes sortes. Giulio et Aurélia l’ont suivi, je me retrouve seule avec Anne.

— Je suis dĂ©solĂ©e pour les deux Ă©nergumènes que sont mon mari et AurĂ©lia, sourit-elle. Ils sont comme cul et chemise, ces deux-lĂ , et ne se rendent pas toujours compte qu’ils peuvent ĂŞtre un peu… trop.

— Il n’y a pas de souci, ris-je. Mes amis sont similaires lorsqu’ils s’y mettent, j’ai l’habitude. Et Gray n’est pas le dernier dans le domaine.

— Je n’en doute pas ! MĂŞme si je pense que tu dois voir des facettes du professeur qu’il n’ose pas encore nous montrer. On essaie de le dĂ©coincer un peu, mais il est très gardĂ©, en fait.

Anna a raison, c’est toute la dichotomie de Gray. Il est très charmeur, toujours à flirter avec tout le monde – pas toujours volontairement, d’ailleurs ; mais ce n’est qu’une façade. Il a du mal à s’ouvrir aux autres, à montrer sa vraie personnalité : sa compétitivité, son sarcasme et son introversion. On ne croirait pas comme ça, mais Gray n’est pas le plus à l’aise en compagnie de beaucoup de monde.

— C’est vrai qu’il peut ĂŞtre un peu difficile Ă  cerner, dis-je avec un peu de mĂ©lancolie qui sort de je-ne-sais-oĂą.

— Qui est difficile ? demande Giulio en s’installant et en dĂ©posant son assiette et celle d’Anne sur la table.

— Personne qui t’intĂ©resse, mon chĂ©ri. Merci, ajoute Anne avec un clin d’œil dans ma direction.

Quelques secondes plus tard, une assiette bien remplie de différentes salades composées et de ce qui ressemble à une terrine de poisson se pose devant moi, et Gray se rassoit à ma gauche. Aurélia arrive bientôt à ma droite, son assiette remplie pour au moins trois personnes. « Pour ne pas avoir à me relever ! » précise-t-elle. Elle n’a pas tort et ce n’est pas comme s’il allait manquer de nourriture…

Aux alentours de seize heures trente, c’est enfin au tour des desserts et cafés. Je lutte pour ne pas m’endormir, sauf que la main de Gray massant la base de ma nuque n’aide pas du tout à me garder éveillée. C’est la deuxième fois qu’il fait ça, il avait eu le même geste lors de la soirée de l’université lors de notre tout premier faux rendez-vous. Ça doit être un automatisme chez lui… Étrangement, il ne l’avait jamais fait avant. Cela dit, je ne pense pas qu’on ait jamais été assis l’un à côté de l’autre aussi longtemps, à part au lycée.

— Lily, vos cookies sont les meilleurs que j’ai jamais mangĂ©. Quel est votre secret ? me demande AurĂ©lia.

— Beaucoup de travail, et aujourd’hui un rĂ©veil Ă  deux heures du matin, souris-je. Mais celui que vous avez, c’est une spĂ©cialitĂ© inspirĂ©e par mon frère. Il est journaliste international, donc il me ramène parfois des recettes ou des ingrĂ©dients d’un peu partout autour du globe.

— C’est pratique, ça ! dĂ©clare Giulio en entamant son deuxième cookie.

— Tu es levĂ©e depuis deux heures du matin ?! s’exclame Anne.

Je souris faiblement pour toute réponse.

— On va rentrer, d’ailleurs. T’as besoin de dormir, tu bosses demain.

Je grimace, préférant ne pas trop penser à la journée de demain. J’ai encore beaucoup d’administratif à faire que j’ai du repousser ces derniers temps à cause des rendez-vous avec Ally et Pierre pour le mariage… Aller. Ça en vaut la chandelle. En septembre, je serais propriétaire de Cookie Dough, j’organiserais le divorce avec Gray pour le début d’année prochaine, et tout sera parfait dans le meilleur des mondes. Il y a juste quelques mois plus compliqués à survivre avant. Je vais y arriver, même si je dois sacrifier un peu de sommeil. C’est pas comme si ça m’était jamais arrivé. J’ai pas passé mes années d’études supérieures à tourner à la caféine pour le plaisir. Entre les cours et mes deux jobs… Je suis rodée !

Gray se lève de sa chaise et prend ma main pour m’aider à me lever. Malgré les demandes de Tania, Gray refuse catégoriquement de rester plus longtemps et après un rapide tour de table pour remercier et dire au revoir, je me retrouve enfin dans la confortable voiture de Gray.

— J’en peux plus… soufflĂ©-je.

— Tu peux dormir un peu. Je vais juste passer Ă  la maison vite fait, et je te dĂ©pose chez toi.

— Ta maison ? Je peux la voir ?

— T’es pas fatiguĂ©e ? pouffe Gray en me voyant revigorĂ©e Ă  la mention de sa mystĂ©rieuse propriĂ©tĂ©.

— Ça n’a rien Ă  voir. Je veux voir la fameuse maison que tu as achetĂ© sans prĂ©venir ta fiancĂ©e !

— Mon Ă©pouse, sourit-il en tournant dans une nouvelle rue.

Je secoue la tête et regarde les alentours par la fenêtre, observant avec attention le futur quartier dans lequel il va vivre. Enfin, techniquement, dans lequel il vit déjà. D’après ce que j’ai compris, il s’occupe de la rénovation de la maison tout seul et donc dort sur place. Ou y fait du camping, d’après ses propres dires.

Après avoir passé plusieurs maisons assez luxueuses, Gray se gare devant une… moins luxueuse. Surtout en travaux. Le terrain n’est pas entretenu mais la façade et le toit ont l’air récents. Des morceaux de scotch bleus sur les rebords de fenêtres indiquent qu’elles ont été changées récemment.

— Pour rappel, commence-t-il avant de sortir de la voiture, c’est en travaux.

— Au bon ?! J’aurais pas cru, c’est pas la nouvelle mode les gravats dans le jardin ?

Il me lance un regard blasé mais amusé, puis j’ouvre la portière. La première chose que je remarque, c’est qu’il n’y a pas de bruit à part le frottement des feuilles dans le vent et un ou deux oiseaux. On est vraiment loin du centre ville et du constant flot de voiture que j’entends dans mon appartement bien que je sois assez haut dans les étages.

Je suis Gray jusqu’à la porte d’entrée – neuve aussi, qu’il déverrouille avant d’entrer.

— Bienvenue chez moi. Ou plutĂ´t… chez nous ? Techniquement.

— Techniquement, t’es l’unique propriĂ©taire, mĂŞme si on est mariĂ©s. Je compte pas rĂ©cupĂ©rer la moitiĂ© de tes biens au divorce, ne t’inquiète pas.

J’avance dans la grande pièce éclairée par des ampoules à nu au plafond. Le sol est recouvert d’une bâche tâchée et les murs sont blancs comme neige. Je ne suis pas sûre de quelle pièce ça sera, mais si je devais deviner, celle avec les spots alignés contre le mur sera la cuisine, c’est sûrement là que sera le plan de travail. Un couloir part sur la droite, j’aperçois un escalier un peu plus loin.

— C’est immense…

— On ne dirait pas de dehors, mais il y a trois Ă  quatre chambres, selon ce que je dĂ©cide de faire et un bureau. Viens, je te montre. C’est propre partout, les murs de la cuisine ont Ă©tĂ© finis dernièrement avec l’électricitĂ©.

Gray mène la procession d’une pièce à l’autre. Elles sont toutes de belle taille. Il y a une chambre au rez-de-chaussé, avec sa salle de bain attenante. Un garage qui est pour le moment surtout rempli de cartons, mais vide il pourra accueillir confortablement deux voitures. Au rez-de-chaussé, il y a également une pièce vide que Gray me présente comme la quatrième chambre – ou autre chose selon ce qu’il décidera le moment venu –, un immense salon, et la cuisine ouverte sur une salle à manger. Évidemment, rien n’est meublé. Mais je n’ai aucun mal à imaginer tout ce qu’il m’explique.

À l’étage, un couloir dessert une salle de bain simplement meublée mais utilisable, trois grandes pièces qui ont pour vocation à devenir des chambres, dans l’une d’elles il y a d’ailleurs un matelas posé à même le sol et des cartons ouverts remplis de vêtements – c’est certainement là que dort Gray –, et une pièce plus petite plongée dans le noir.

— T’es sĂ©rieux, là ?

— Hm ?

— Il fait peut-ĂŞtre noir mais je vois la silhouette du PC, Gray. Et des nĂ©ons sur le mur. T’as vraiment terminer ton espace gamer avant le reste de la maison ?

— Les prioritĂ©s, prĂ©cise-t-il.

— Bien sĂ»r Rominet, pouffĂ©-je. Par contre, tu dors sur ce matelas ? Avec un sac de couchage ?

— C’est plus pratique. Comme j’ai encore de la peinture et du papier peint Ă  faire, je ne veux pas mettre les meubles maintenant pour tout avoir Ă  dĂ©placer plus tard.

— Ça se comprend. Mais tu ne dormiras pas dans la grande chambre en bas ?

— C’est une chambre « parentale ».

— Et… ?

— J’en suis pas encore lĂ .

Je plisse les yeux dans sa direction, essayant de comprendre ce qu’il essaie de dire.

— Tu te prends la tĂŞte, un peu, non ?

— On en reparlera quand tu emmĂ©nagera, qīn'Ă i de.

Je ne réponds rien, secoue simplement la tête. Gray me laisse ensuite pour aller vérifier le… truc qu’il a fait ce matin. J’ai pas bien compris ce que c’était, il doit vérifier si ça à bien sécher. Bref. Pendant ce temps, j’erre dans les différentes pièces, essayant d’imaginer à quoi cela ressemblera une fois que tout sera terminé.


Texte publié par mad.autrice, 10 septembre 2025
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