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tome 1, Chapitre 17 « Lily » tome 1, Chapitre 17

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Je suis réveillée en sursaut, une alerte dans ma tête me dit que je suis en retard. Instinctivement, j’attrape mon téléphone qui est drôlement facile d’accès et regarde l’heure. Dix-neuf heures quarante. Attends, mais de quel jour ? Je me frotte les yeux, quand une main vient attraper ma taille et tire pour me rallonger sur le matelas. Je me retrouve nez à nez avec Gray, endormi. Il est – tout comme moi, Dieu merci – complètement habillé. Son bras s’enroule autour de moi, et il enfouit son visage dans mon cou en soupirant.

— Gray…, tentĂ©-je de le rĂ©veiller, en vain.

Je regarde autour de moi, m’habituant au peu de luminosité venant de l’extérieur. Ça y est, je me souviens. On est dans sa chambre, chez lui. J’ai dû m’endormir pendant qu’il terminait son truc, et il m’a pas réveillée… Il s’est certainement endormi lui aussi, comme un débile. Il n’empêche que pour deux heures seulement de sommeil, j’ai très bien dormi. Je me sens revigorée. Cela fait plusieurs semaines que je dors non seulement moins mais aussi mal à cause du stress du mariage, de l’héritage, de Pierre et de ses followers, et de la relation plus qu’étrange qui nous lie désormais Gray et moi...

— Je te jure que si j’ai bien dormi parce que j’ai dormi avec quelqu’un, marmonnĂ©-je. En mĂŞme temps, c’est un vrai radiateur, on dirait presque qu’il a de la fièvre.

Immédiatement après les premiers mots de ma phrase, je sens le sourire de Gray s’étirer contre le haut de ma clavicule. Mais il ne dort pas, ce–

— Gray ! m’exclamĂ©-je en le frappant vivement sur l’épaule et en me dĂ©tachant de lui juste assez pour voir son visage.

Là, je vois bien l’agaçant sourire en coin qu’il arbore malgré ses yeux fermés.

— Gray Rominet Sylvester, lâche– Ah !

Gray me soulève d’un bras et je me retrouve à califourchon sur lui, torse plaqué contre le sien. Sa main droite – bien qu’elle n’y mette aucune force – me bloque contre lui, tandis que son autre main s’agrippe au bas de ma cuisse, juste au-dessus de la pliure de mon genou. Ma respiration est courte, bloquée par le mouvement soudain et par l’intimité de cette position.

— Bonjour, qīn'Ă i de, murmure-t-il, rictus toujours en place.

J’arrête de penser pendant au moins cinq secondes. Son regard noir, magnétique emprisonne le mien, puis descend sur mes lèvres.

— Gr– Hum. Rominet, il est vingt heures. C’est pas ce que j’appelle le matin.

Pendant ce qui me semble être une éternité, il ne bouge pas. Son regard reste fixé sur mon visage, comme s’il détenait un secret ou quelque chose qu’il devait déchiffrer, puis finalement, il verrouille sa prise sur mon dos et ma jambe et se redresse, assis sur le matelas. Il n’a pas l’air tout à fait réveillé ; il enfouit de nouveau son visage contre mon cou.

— Gray, qu’est-ce que…

— Tu sais que tu as un goĂ»t de sucre… ? marmonne-t-il.

— Quoi ?

— Rien, soupire-t-il en relevant la tĂŞte. J’ai rĂ©flĂ©chi Ă  un truc. Faudrait que j’apporte quelques affaires chez toi. Des fringues, des produits de soin, une brosse Ă  dent…

— Pourquoi ?

— Parce qu’à un moment donnĂ©, Pierre va rĂ©ussir Ă  s’inviter dans ton appartement, et il va vite voir que je n’y habite pas s’il n’y a que tes affaires.

— C’est pas faux… avouĂ©-je. PrĂ©pare un sac, tu dois me ramener de toute façon.

Gray me scrute pendant encore quelques secondes, puis finalement retire ses bras d’autour de ma taille. Je peux me relever, et lui ensuite. Pendant qu’il se dirige vers les cartons dans lesquels s’entassent ses vêtements, je vais m’enfermer dans la salle de bain aménagée. J’ai besoin d’un temps pour… pour je sais pas.

Une fois la porte close, je me laisse glissée jusqu’au sol. Gray se comporte de plus en plus étrangement lorsque nous ne sommes que tous les deux. J’ai l’habitude de le gérer lorsqu’il fait son malin, ou lorsqu’il se met à flirter lorsqu’on est en public. Ça, je gère. Mais les gestes un peu trop intimes, son regard un peu trop tendre… Je suis sensée faire quoi avec tout ça ? Et je suis sensée faire quoi de mon… non-rejet ? Ça ne me dérange pas lorsqu’il me prend par la taille. Certes, j’ai envie de l’embrocher lorsqu’il m’embrasse sans raison, mais ça n’est pas parce que je ne veux pas ou parce que je n’aime pas. Je suis embarrassée et un peu – OK, plus qu’un peu perdue…

— Titi, tout va bien ? m’appelle Gray en frappant doucement sur la porte.

Je me remets debout en vitesse et me regarde dans le miroir de fortune, posé à même le lavabo. Ouais, j’ai la tête de quelqu’un qui vient de se réveiller d’une sieste-coma. Je refais ma queue de cheval et passe un peu d’eau sur mon visage avant d’ouvrir la porte, pour trouver un professeur Sylvester fronçant les sourcils.

— Ça va ?

— Oui, oui. J’suis juste un peu dĂ©phasĂ©e.

— Je prends quelques trucs dans la salle de bain et ça sera bon. Si tu veux attendre dans la voiture, les clefs sont sur la table de fortune dans la cuisine.

Je hoche la tête, et descends rapidement les escaliers, laissant Gray perplexe derrière moi. J’attrape les clefs au passage et vais m’enfermer dans la voiture. Il fait presque nuit, les longues soirées d’été ne sont pas encore arrivées. Je reste dans la pénombre pendant cinq bonnes minutes avant que Gray ne sorte enfin de la maison. Je l’observe refermer la porte d’entrée, puis il dépose deux sacs de sport sur les sièges arrières avant de s’asseoir derrière le volant. Il ne démarre pas tout de suite et me fixe.

— Quoi ?

— Ta ceinture, qīn'Ă i de. Si j’entraĂ®ne mon Ă©pouse dans un accident de la route mortel le lendemain de nos noces, ça va faire tache.

J’attache ma ceinture, répondant au sourire moqueur de Gray par une grimace boudeuse, puis il démarre la voiture. Nous roulons plusieurs minutes dans un silence pas aussi confortable que d’habitude, le son très faible de la radio ne suffit pas à remplir l’habitacle. Je suis tentée de tourner le bouton du volume et de me mettre à chanter à tue-tête, mais me ravise lorsqu’on tourne dans le centre-ville, étonnamment bondé pour un dimanche soir. Je ne veux pas voler de la concentration à Gray pendant qu’il conduit.

— Au fait, j’ai eu mes parents au tĂ©lĂ©phone.

— Ils ont dit quoi, grimacĂ©-je.

— Mon père Ă©tait persuadĂ© que j’allais ĂŞtre papa… pour une raison qui m’échappe. Il n’a rien dit d’autre de particulier. Ma mère est extatique, par contre.

— C’est une bonne ou une mauvaise chose ?

— Très franchement, je n’en ai aucune idĂ©e. Elle n’a rien contre le fait de t’aider avec l’hĂ©ritage, ne t’en fais pas pour ça. Elle m’a appris Ă  tenir mes promesses.

— Une promesse pour laquelle je vais te payer, je te rappelle, dis-je. Enfin, payer… Tu vois ce que je veux dire.

— C’est pas la question, dit-il, un peu sur la dĂ©fensive. Je t’ai promis que je t’aiderais Ă  rĂ©cupĂ©rer la propriĂ©tĂ© de Cookie Dough et c’est ce que je ferais. Jusqu’au bout et quoi qu’il arrive.

Je le scrute tandis qu’il trouve une place pour garer la voiture à quelques mètres de mon immeuble. Armé de ses deux sacs de sport, il me suit jusqu’à l’appartement.

— Tu veux boire quelque chose ? demandĂ©-je en me dirigeant dans la cuisine.

— Je veux bien un thĂ©, qīn'Ă i de. Et si tu as des cookies quelque part, je dis pas non. Tout le monde s’est jetĂ© dessus ce midi, je n’ai pas pu en avoir.

— Pauvre chĂ©ri. Sauf que j’ai tout apportĂ© ce midi, je n’ai plus rien. Quoi que ! Attends !

Je me retourne vivement vers le frigo. J’ai tenté la nuit de vendredi à samedi – parce que je n’arrivais pas à dormir à cause du stress du mariage – une nouvelle recette de pâte à cookies crue. Je vends déjà des petites bouchées de pâte crue basique aux pépites de chocolat à la boutique, mais je voulais essayer de proposer d’autres options. Je dépose le saladier recouvert de cellophane sur le plan de travail sur le regard intrigué de Gray.

— Tu seras mon cobaye !

— Qu’est-ce que c’est ? demande Gray en se penchant pendant que j’ouvre le tiroir pour sortir deux cuillères et mettre de l’eau dans la bouilloire.

— Pâte Ă  cookies, mangeable Ă©videmment, chocolat noir et sucre d’orge.

— Sucre d’orge ? dit-il en prenant l’ustensile que je lui tends. En avril ? T’es pas un peu en avance ?

— Je m’y prends toujours tĂ´t pour pouvoir parfaire la recette. Celle au citron meringuĂ© est prĂŞte depuis octobre dernier.

— Tu la mets en rayon quand ?

— Juin, dis-je en sortant deux tasses et la boĂ®te de thĂ©s. Tu veux quoi ?

— Citron, si tu as.

Je hoche la tête tout en sortant un petit sachet pour Gray au citron et un autre pour moi aux fruits rouges. Une fois les deux tasses prêtes et remplies d’eau chaude, je les glisse sur le comptoir vers Gray.

— Quoi ? dis-je en croisant son regard braquĂ© sur moi.

— Rien, rĂ©pond-il vivement en tentant d’attraper le saladier de pâte Ă  cookies.

— Non, tu va me dĂ©vorer ça et j’en aurais pas. Prends les tasses, plutĂ´t, dĂ©clarĂ©-je en le soustrayant hors de sa portĂ©e.

Je me laisse tomber entre les coussins du canapé, et pose le saladier en équilibre à côté de moi. Gray boude une ou deux secondes, mais finit par venir s’asseoir à côté de moi. Je prends la tasse Scooby-Doo des mains de Gray pour la déposer sur la table basse et attrape une cuillère. C’est tout un art de prendre le bon dosage de pâte à cookies. Il faut à la fois assez de pâte pour avoir de la consistance en bouche mais aussi assez de pépites de chocolat pour bien sentir le goût et pas trop de sucre d’orge pour apporter ce tout petit goût mentholé et le croquant.

—  Mh, parfait ! Bravo moi ! Peut-ĂŞtre un peu plus de bonbon… T’en penses quoi ?

Gray ne me répond pas et enfourne une énorme portion de pâte dans sa bouche.

— Hé ! Ça se mange dĂ©licatement !

Il continue de mâcher tout en plongeant de nouveau sa cuillère dans le saladier. Je crois pas, non ! J’essaie de le stopper en dérobant la pâte à cookies, mais il est plus rapide que moi. De sa main droite – il a déposé sa tasse sur le guéridon à côté de lui –, il attrape le saladier et le mets à bonne distance au-dessus de sa tête. Je plisse mes yeux dans sa direction, il ne me regarde pas du tout, continuant de manger.

— Rominet, donne-moi ça.

Aucune réponse, juste un très léger sourire en coin. Il se croit malin, mais je suis plus forte que lui. Je me penche pour me saisir du saladier, mais je n’ai pas le bras assez long. OK, je suis plus forte, mais il est plus grand.

— Gray.

De frustration, je commence à tellement me pencher que j’utilise son épaule comme levier pour me grandir plus. Son bras se décale vers la droite pour éloigner le saladier de moi. Je l’entends commencer à glousser, comme le gamin agaçant qu’il est.

— SĂ©rieusement, Gray, t’as quel– Ah !

Je perds l’équilibre. J’entends le bruit sourd du saladier être posé rapidement sur le guéridon et je sens la main chaude de Gray me retenir. Je suis pas passée loin de m’éclater la tête sur la table basse.

Mes jambes sont à moitié allongées sur le canapé, mes fesses sont sur le genoux de Gray qui se tient penché sur moi, une main sur mon dos, l’autre autour de mon poignet, son visage bien trop près du mien. Je ne peux pas bouger. Si je le pousse, je tombe.

Son souffle court me chatouille, son regard est braqué sur moi et un peu exorbité. Finalement, il me redresse et je me retrouve tout à fait assise sur lui. Il glisse sa main de mon dos à ma hanche et lâche mon poignet pour passer une main sur son visage.

— Pardon. Ça va ? me demande-t-il en esquissant un geste vers l’arrière de ma tĂŞte.

— J’ai pas touchĂ© la table, mais c’est pas passĂ© loin. Merci de m’avoir rattrapĂ©e.

— Je t’ai vu partir, j’ai eu peur…, souffle-t-il, toujours sans relâcher sa prise sur ma hanche.

— Je vais bien. Euh… Gray ?

— Hum ?

Il me regarde avec interrogation. Il ne… Il n’a pas conscience qu’il me tient encore ou… ? Je pose ma main sur son avant-bras et il me lâche immédiatement, comme si je l’avais brûlé.

— DĂ©solé ! Pardon, j’avais pas… Hum, j’avais pas fait attention. DĂ©solĂ©.

— C’est pas grave, dis-je doucement en me rasseyant sur les coussins du canapĂ©.

Gray repose le saladier entre nous deux, et prend une nouvelle cuillerée de pâte à cookies, de proportion normale cette fois. Le silence s’installe pendant de trop longues secondes, peut-être même une minute entière.

— T’as contactĂ© Emmett, au fait ? demande-t-il finalement.

— Non… je repousse l’inĂ©vitable. Jusqu’à ce que je sois vraiment obligĂ©e. Ce qui ne va pas tarder parce qu’Ally veut envoyer les invitations la semaine prochaine.

— Et comment elle veut faire ça alors qu’on ne lui a pas encore communiquĂ© de date ?

— C’est pour ça qu’elle m’a envoyĂ© un texto ce matin, un autre juste après midi et encore un il y a quelques heures.

— T’as des nouvelles de Pierre ?

— Non. J’prĂ©fère pas y penser, parce que si je commence, je vais imaginer la boutique victime d’une inondation soudaine, Pierre qui documente ma faillite sur les rĂ©seaux sociaux et ensuite je vais imaginer perdre Cookie Dough Ă  cause de la pression publique et je vais pleurer… Et c’est pas le but.

— Tu ne vas pas perdre Cookies Dough, Titi.

— Ça, t’en sais rien.

— Si, je le sais, parce qu’il est hors de question que je laisse ça se produire.

— Tu me prĂŞtes dĂ©jĂ  ton premier mariage, Rominet. Je vais pas te dĂ©pouiller non plus.

— Tu peux tout avoir de moi, Titi.

Je tourne mon regard vers Gray comme s’il lui avait poussé trois têtes. Son attention est portée sur un point invisible en face de lui.

— T’as mangĂ© un rayon entier d’Harlequin ou quoi ? Dis pas des trucs comme ça, ça te va pas du tout.

— HĂ©, habituellement j’essaie mes scĂ©narios sur mes conquĂŞtes. Je peux pas en avoir maintenant qu’on est mariĂ©, donc ce rĂ´le te revient.

— Tes scĂ©narios ? Tes scĂ©narios de quoi ?

— De rien, dit-il en reprenant une cuillère de pâte et la tendant vers moi. Cookie ?

— Tu changes de sujet, lĂ .

— Avec grâce et subtilitĂ©.

Il mange une bouchée de pâte à cookies pour couper court à mon interrogatoire. S’il croit que je vais m’arrêter là, il ne me connaît pas aussi bien qu’il le pense.

— Rominet ?

— Oui, Titi ?

— Est-ce que tu as rejoint un culte de masculinistes ?


Texte publié par mad.autrice, 22 septembre 2025
© tous droits réservés.
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