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tome 1, Chapitre 31 « Lily » tome 1, Chapitre 31

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Lorsque j’ouvre – difficilement – un œil, je suis accueillie par la semi-pénombre. Dehors, il fait nuit. Toutes les lumières de l’appartement sont éteintes. Seul l’écran du téléphone que Gray a dans sa main éclaire son visage d’une lumière bleuâtre.

Gray. Oui. C’est vrai. Je ne porte qu’un tee-shirt trop grand lui appartenant certainement… et je crois qu’il ne porte qu’un boxer. Assis contre la tête de lit, il fait je ne sais quoi sur son téléphone tout en caressant mes cheveux.

Je fais de mon mieux pour ne pas bouger. Pas tout de suite. J’ai besoin d’une minute pour faire le point. Hier. Il s’est passĂ© quoi, hier ? Ou tout Ă  l’heure ? Je ne sais mĂŞme pas quelle heure il est. Bref, ce n’est pas la question. Je rembobine le fil : les personnes qui m’ont insultĂ© et ont dĂ©truit la boutique, la vidĂ©o d’Oliver annonçant que notre mariage est faux et m’accusant d’infidĂ©litĂ©, la crise de panique, Gray, Simon, ZoĂ©, Emmett, mon père, la police, Patty… et Gray. Dans mon appart, sur le canapĂ©. « Femme de ma vie », « ce ne serait pas un mensonge », « wǒ Ă i nǐ »… La voix de Gray rĂ©sonne dans ma mĂ©moire et l’embarras se fraye un chemin jusqu’à mes joues. Vivement, je tire les couvertures par dessus mon visage et essaie de ne faire plus qu’un avec le matelas. Le rire de Gray parvient Ă  mes oreilles et active le souvenir de son corps pressĂ© contre le mien, de sa bouche sur ma poitrine, de sa main sur ma cuisse…

— Titi, si tu veux jouer Ă  cache-cache, je pense qu’il faudrait que tu trouves une autre cachette.

Je sens le matelas bouger. J’entrouvre la couverture juste assez pour voir à l’extérieur. Son téléphone allumé est posé entre nous pour prodiguer un minimum de lumière, il est allongé sur le côté, tête sur son bras pilé, et il me regarde – enfin, il regarde la montagne que je forme sous les draps – avec cette expression, mélange de tendresse et de moquerie, que je vois sur son visage depuis quelques semaines. Si ce n’est même depuis le début de toute cette histoire, il y a plus d’un mois.

— Il est quelle heure ?

— Trois heures et demi, rĂ©pond-il.

En panique, je me redresse, tombant à moitié à cause des couvertures. Je suis en retard. Une douleur dans le bas de mon dos se réveille, et je lance un regard meurtrier à Gray. Parce qu’après tout, c’est de sa faute.

— Pourquoi tu m’as pas rĂ©veillĂ©e, je vais ĂŞtre en retard ! Et j’vais avoir besoin d’une poche de glace, tu m’as–

Il pouffe de rire, sûrement très fier de lui, et attrape mon bras pour me rallonger de force à côté de lui. Sa main vient se placer sur ma hanche pour me tenir au plus proche de lui.

— Ce n’est pas prudent d’ouvrir la boutique après ce qu’il s’est passĂ© hier. ZoĂ© et Kyle sont d’accord avec moi, tes parents aussi.

— Si je n’ouvre pas, je ne vais pas pouvoir payer mon loyer, Gray.

Il me lance un regard blasé quand j’essaie de me lever à nouveau, sa main pressant fermement sur ma hanche. Je sais ce qu’il va me dire.

— Titi, je t’ai dĂ©jĂ  dit que je–

— Oui, je sais, je sais, monsieur le riche auteur. Mais je ne veux pas que tu payes tout des dĂ©gâts que j’ai causĂ©s, ce n’est pas juste.

— Je t’aime, Titi.

Mon regard se fixe sur le sien, et ma respiration se bloque une seconde. Il ne me l’a dit qu’en chinois jusqu’à présent. Je l’avais bien entendu compris, c’est l’une des premières phrases que j’ai voulu apprendre depuis que j’ai commencé à y regarder la semaine dernière. Mais l’entendre dans la langue que nous partageons me donne l’impression de l’entendre de nouveau pour la première fois.

— Ce qui est Ă  moi est Ă  toi. Pioche dans mes royalties autant que tu as besoin.

— Je te rembourserai…, marmonnĂ©-je, sachant pertinemment que je n’arriverais pas Ă  le faire changer d’avis.

— Pas de soucis, on en reparlera quand je t’aurais convaincu que c’est pas la peine, OK ?

— OK… Attends, quoi ?

Je vois rapidement son sourire satisfait avant qu’il ne m’embrasse. Il nous fait rouler pour qu’il se retrouver allongé sur le dos, moi au dessus de lui. Ses mains glisses de ma taille à mes cuisses et y restent, caressantes.

— On a rendez-vous chez moi dans la matinĂ©e pour une rĂ©union de crise, dit-il entre plusieurs baisers. Il est encore tĂ´t… J’aurais une proposition d’activité… Pour passer le temps...

— T’es irrĂ©cupĂ©rable, ris-je.

— C’est pour ça que tu m’aimes, murmure-t-il.

— J’en ai bien peur...

Aux alentours de dix heures, Gray se gare devant sa maison, toujours en travaux. En entrant, je remarque bien vite que les soirées pendant lesquelles il dormait chez lui, il ne les passait pas à se tourner les pouces ou à jouer en ligne. Tous les murs de la pièce principale ont été peints dans un beige très claire ; la cuisine est quasiment complètement équipée : meubles vert pâle et plan de travail en bois brute, luminaires industriels dorés, crédence en pierre naturelle… Il manque encore quelques portes aux cabinets bas, ainsi que la hotte et les plaques de cuisson. Le four et le frigo sont en place. Je comprends mieux pourquoi Gray a voulu passer au supermarché pour acheter des boissons et des pizzas préparées pour ce midi.

— Ça te plaĂ®t ? demande-t-il en jetant un coup d’œil dans ma direction, depuis l’îlot central.

— C’est splendide…

Il y a encore des traces des travaux en cours dans le reste de la maison. Des rouleaux de papier peint s’entassent à côté de pots de peintures et de pinceaux usés. Au beau milieu de la pièce, un vieux canapé est recouvert de bâches plastiques et de grandes serviettes de bain pleines de peinture. Je pointe du doigt le meuble défoncé qui fait un peu tâche.

— On va pas tous tenir lĂ -dessus.

— J’ai sorti le salon de jardin, sourit-il en prenant ma main pour m’emmener vers la porte arrière de la maison. Il est tout neuf, et il y a largement de quoi accueillir tout le monde. Heureusement qu’il fait beau.

Sur la terrasse – qui aura certainement droit à un relooking elle aussi, connaissant les manies de Gray –, un set de fauteuils, chaises et transats ainsi qu’une immense table en aluminium noir sont gardés à l’ombre par deux grands parasols multicolores.

— Je pensais pas que t’avais autant de terrain, tu vas y mettre quoi ? Une piscine ? T’es pas du genre Ă  avoir un potager… Un terrain de pĂ©tanque ?

— Je vais agrandir la terrasse, dĂ©jĂ .

Je le savais.

— Rajouter une cuisine d’étĂ©, dit-il en venant se placer derrière moi, enroulant ses bras autour de ma taille. J’aimerais bien un espace dĂ©tente lĂ -bas sous les arbres… potentiellement un jacuzzi. Et un kiosque. Je sais pas encore oĂą.

— Ouais, alors, Rominet, c’est grand mais faut pas abuser quand mĂŞme, ris-je. Il va falloir faire des compromis.

— Je te laisserai dĂ©cider, marmonne-t-il contre mon cou qu’il commence Ă  embrasser.

— C’est pas ma maison, Gray, c’est la tienne. Et arrĂŞte, tu vas faire partir le fond de teint !

— C’est le but, rĂ©pond-il en mordillant exactement lĂ  oĂą il a dĂ©jĂ  laissĂ© des traces cette nuit.

Je tente de me défaire de son embrassade, mais c’est peine perdue. Finalement, j’entends le bruit de la porte arrière de la maison s’ouvrir et se fermer.

— Laissez-moi devinez : maintenant que vous ĂŞtes officiellement officiels, Gray va ĂŞtre encore plus insupportable qu’avant, c’est ça ?

Zoé, armée d’un cosy dans lequel dort mon filleul, apparaît dans mon champ de vision. Sylvia est juste derrière, souriant jusqu’aux oreilles malgré les traces de fatigue sur son visage. Leurs nuits doivent être bien mouvementées, je culpabilise un peu de leur demander de venir ici un samedi matin...

— Lâche-la, professeur Sylvester. J’suis sĂ»r que tu l’as pas laissĂ©e dormir de la nuit, dĂ©jà ! s’exclame Kyle en dĂ©solidarisant Gray de mon dos.

Je regarde Zoé, Kyle puis Gray. Lentement. L’un après l’autre. Zoé est blasée, Kyle lève les yeux au ciel tandis que Gray a l’air d’un petit garçon pris en faute.

— Tu leur as dit ?

— Peut-ĂŞtre Ă  Kyle… ? avoue-t-il sous mon regard pressant. C’est mon meilleur ami… Meilleur ami qui aurait dĂ» fermer sa grande bouche, d’ailleurs !

— MĂŞme si Kyle me l’avait pas dit, je l’aurais dĂ©couvert ce matin. Ça se voit sur ta tĂŞte, ma chĂ©rie.

— Et dans ton cou, prĂ©cise Sylvia. Fais moi penser Ă  t’offrir du meilleur maquillage Ă  ton anniversaire.

Je fais une grimace à Zoé et Syl, lance un regard meurtrier à Kyle et Gray, puis décide de leur faire croire que je suis vexée en me concentrant uniquement sur Nino. Evidemment, je n’en veux ni à Gray ni à Kyle. Je savais déjà, de toute façon, que Kyle et Zoé avaient un pari à propos de Gray et moi… et puisque nous allons discuter de la marche à suivre concernant l’histoire avec Oliver, il allait être nécessaire de les mettre au courant de… l’évolution de notre relation. Non pas que, techniquement, ça change grand-chose….

On est déjà marié.

C’est vrai que je ne me suis pas encore penchée sur cette question… qu’est-ce qu’il se passera quelques mois après le transfert de propriété ? Quand, initialement, on avait prévu de divorcer ? Dans l’optique où on soit toujours ensemble… On a vraiment pas fait les choses dans le bon ordre.

Derrière moi, j’entends Gray se plaindre à Kyle que c’est de sa faute si je boude, et lentement leurs voix disparaissent vers l’intérieur de la maison. Ils doivent être partis chercher à boire. Je m’assois à même le bois de la terrasse, face au cosy, et admire les petites bulles que fait Nino en dormant. Sans que je m’en rende compte, Sylvia vient s’accroupir à côté de moi.

— Bonjour, ma chĂ©rie… dit-elle en souriant.

— ’Jour… DĂ©solĂ©e de vous faire venir un samedi matin pour toutes ces histoires stupides. Je suis sĂ»re que vous auriez prĂ©fĂ©rĂ© rester chez vous avec Nino…

— Ne t’excuse pas, ma chĂ©rie. On est heureuses de t’aider ; ce n’est pas stupide ce qu’il t’arrive. C’est mĂŞme très grave, et il est hors de question qu’on reste lĂ  sans rien faire. Et puis franchement, j’avais besoin de prendre l’air. Ça fait une semaine que j’ai le nez dans les couches, j’en peux plus.

Nino remue un peu dans son sommeil, comme s’il savait qu’on parle de lui. Le silence tombe pendant une ou deux minutes, Sylvia s’est installée à côté de moi, et on profite toutes les deux que les trois énergumènes soient hors de notre champ de vision. Gray doit leur faire visiter la maison.

— Comment tu vas, Lily ? demande finalement Syl.

Je relève les yeux vers elle, un peu surprise par sa question. Le problème avec elle, c’est qu’en tant que barmaid, elle a un peu trop tendance à lire les gens comme elle dévore les romances. J’hausse les épaules.

— Ça va… Je suis un peu perdue, je t’avoue. Il s’est passĂ© tellement de choses en si peu de temps…

— Outre Gray, parce que c’est très franchement une surprise pour personne, tu as subi une agression hier, ma chĂ©rie.

— Je sais… Simon m’a envoyĂ© un message hier avec le nom et le mail de d’un prof de l’universitĂ© qu’est aussi psychologue ? Je l’appellerai peut-ĂŞtre…

— Simon est en psycho ?

— Non, pouffĂ©-je doucement. Il a dĂ» demander ça Ă  je sais pas qui…

— Il est adorable, ce gosse. Il parle pas beaucoup, mais ça se voit qu’il tient Ă  Cookie Dough et Ă  toi. Patty doit ĂŞtre pareil.

— Elle m’a aussi envoyĂ© un message. Enfin, des messages. Elle est incapable d’écrire un seul long texte. Apparemment, elle a un ex avocat qui peut m’aider à… Attends, comment elle a notĂ© ça ? dis-je en sortant mon tĂ©lĂ©phone pour lire le message. « DĂ©truire cet Oliver socialement, Ă©conomiquement et Ă©motionnellement. »

— J’adore cette femme, elle est exceptionnelle, rit Sylvia. T’es entourĂ©e de bonnes personnes, ma chĂ©rie. On va tous t’aider Ă  non seulement dĂ©mentir les rumeurs qui pèsent sur toi et Gray, mais aussi redorer l’image de la boutique et on va finir d’organiser ce satanĂ© mariage. J’ai une robe qui serait parfaite, que je peux enfin mettre maintenant que l’enfant est sorti, donc y a intĂ©rĂŞt que je puisse la porter !

Sylvia essaie de détendre l’atmosphère, mais une boule d’émotion s’est coincé dans ma gorge, et je sens les larmes s’accumuler au bord de mes yeux. Si la nuit passée avec Gray a été une distraction des plus bienvenues, la violence de ce qu’il s’est passé hier, la pression qui s’accumule depuis des semaines, tout ça commence à être vraiment trop pour moi. Je me pensais pourtant plus résiliente que ça...

Je porte mes mains à mes yeux pour cacher mon visage quand je sens les sanglots commencer à se frayer un chemin. À côté de moi, Sylvia s’agite en voyant mon changement d’attitude.

— Oh, non ! C’était pas mon but de te faire pleurer, ma chĂ©rie, je suis dĂ©solĂ©e !

Je secoue la tête pour lui indiquer que ce n’est pas de sa faute. Le voile sur toute cette situation qu’ont porté les sentiments réciproques entre Gray et moi se lève finalement, et je suis toujours aussi perdue et désemparée que je l’étais hier, assise sur le sol de la cuisine de la boutique.

— Professeur Sylvester ! s’exclame Sylvia, sĂ»rement pour l’appeler Ă  la rescousse.

Il ne va rien apporter de plus à la situation. Il va même, d’ailleurs, rajouter de la culpabilité au creux de mon estomac. Parce qu’il ne nous le dit pas, mais je suis convaincue qu’il a eu ou va avoir des problèmes avec l’université, peut-être même avec sa maison d’édition.

Gray passe bientôt la porte, suivi de près par Zoé et Kyle.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demande Gray en venant s’accroupir derrière moi. Qīn’ài de ?

— C’est rien, rĂ©ussis-je Ă  dire sans pleurer. C’est toute la pression, ça…

Un hoquet s’échappe malgré moi, et je grogne en essuyant mes larmes. Gray frotte mon dos dans la vaine tentative de me calmer. Ca va passer, il faut juste que j’évacue toute la pression. Habituellement, j’ai plutôt tendance à le faire en préparant les cookies pour la journée tout en écoutant mes podcasts true crime. Mais comme, dernièrement, j’ai écouté les romans de Gray à la place, ça n’a apparemment pas eu le même effet. En fait, quelque part, c’est de sa faute. Par principe, je me retourne vers lui, et lui assène un coup de poing sans force dans l’épaule. Un sourire en coin apparaît sur son visage ; j’ai l’impression qu’il sait à quoi je pense.

— Je suis dĂ©solĂ©, Titi. Mais je t’assure que tout va bien aller, OK ? Comme je te l’ai dit hier…

Je hoche la tête doucement, essayant d’intégrer ces paroles que non seulement Gray, mais Sylvia également m’ont assuré. Gray embrasse délicatement mon front, et je reprends contenance, levant le regard vers Kyle et Zoé. Sylvia est encore assise à côté de moi. Je lui lance un regard désolé, mais elle me sourit pour me rassurer.

— Par contre, pourquoi vous ĂŞtes par terre ? demande Kyle.


Texte publié par mad.autrice, 16 novembre 2025
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