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La Sorcière Affamée

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tome 1, Chapitre 1 « Dévoré 01 » tome 1, Chapitre 1

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Elle est née dans cette ville bondée, mégalopole avancée. Les habitants s’y agglutinent d’années en années, de jour en jour. Elle était le point névralgique de l’avancée scientifique sur tous les domaines avant de trouver sa concurrente et de se faire continuellement battre à plate couture. Ce n’est pas pour autant que les gens la quittent, c’est même le contraire. Sa rivale aspire un régime où la liberté n’est qu’un vain rêve d’enfantin. La femme avale son verre d’alcool comme s’agit d’eau. Ici aussi, il n’y a plus d’espoir, mais la cité ne s’en est jamais cachée et tout le monde a fini par accepter, par acquiescer. Pas d’armée, elle s’est laissée dépassée et ce pays perdant d’une ancienne guerre n’a pas l’autorisation de se créer des militaires. Alors, les Six payent des civiles pour faire le ménage, pour éviter la guerre civile, pour préserver cet ordre et cette paix précaire et illusoire. Ces riches commerçants n’ont jamais vu le sol gratté par les haillons affamés, par les chairs infestées. Ils se complaisent bien trop dans leur gratte-ciel d’ivoire, de marbre et de dorure. Jardin d’Eden en suspension, ils ignorent les racines putrides, la montagne de cadavres qui tend les bras dans un dernier appel au secours, à la clémence. Ils sont sourds et aveugles à la détresse d’autrui. Rien ne compte plus que tout leur confort et leur profit.

La buveuse aussi.

Elle paye sa boisson dans ce bar. Discret, mais renommé. Il n’y a que les gens comme elle, les employés des Six qui peuvent prétendre s’y ruiner. Trouver une boisson, une drogue, un corps consentant. Les aisés se persuadent que la citée prospère grâce à eux et se portent régulièrement des toasts pour cette raison. Mais la cliente sait, pour avoir vécu et grandi dans les bas-fonds, qu’il en est tout autre. Pour ceux qui touchent presque le ciel, il est plus facile de rester dans le déni. Mais la mégalopole s’éteint petit à petit. Elle noie d’illusion les malheureux qui s’y installent, mais quand la réalité arrive et frappe les pauvres âmes, il est trop tard. Prisonnier de cet endroit, il n’y a aucun moyen d’en repartir. Ils appartiennent à la ville.

La femme avance dans les rues idylliques du quartier aérien, bien trop habituée par les décors pour s’en émerveiller encore. Elle en fait partie comme elle en est exclue. Ombre qui défie le soleil, elle ignore les enfants qui s'extasient de pouvoir se trouver à la même hauteur que l’aigle qui plane en quête d’une proie et de caresser ses ailes. Elle méprise ce vent artificiel et cette météo contrôlée. Dans cette ville au paraître parfait, tout est contrôlé.

Jusqu’aux naissances.

Sauf la sienne.

Et ses adelphes.

La jeune femme et ses frères et sœurs d’orphelinat n’ont pas de passé, ne portent pas ce gène qui les font fondre dans le décor, leur promet un avenir radieux ou catastrophique. Ils sont uniques. Et c’est ce qui les a perdus. Éduqué pour obéir aux Six, pour combattre et tuer, amasser argent et relation. Ils ont le bras long, mais n’ont aucun pouvoir. Ils vivent soumis aux codes couleur de la mégalopole. Le bleu canard colle à leur peau. Bel esthétisme qui dissimule mal le sang qui éclabousse sur eux. Son regard dérive sur un homme assis sur un banc. Il regarde deux chiens copuler et ne s’étonne pas de la nouvelle présence à ses côtés. Le soleil est haut dans le ciel, dans moins de deux heures, il laissera place à une lune étoilée. C’est ainsi que les aisées l’ont décidé.

— Tu as disparu pendant trois jours.

— Ce n’est rien.

— Le Centre n’a noté pourtant aucune blessure sur ton corps. Ils attendent ton rapport et tes explications.

— L’enfant avait un prénom…

L’homme reste silencieux et réfléchit à ce qu’elle vient d’informer. Il comprend mieux la disparition soudaine de son amie. Depuis des lunes, depuis trop longtemps, les enfants n’ont plus le droit de porter un prénom. Depuis la légende de la vieille meurtrière. Les parents et les alentours ne pouvaient plus supporter les appels constants des pères et des mères désespérés. Alors, les bambins n’ont aucun nom. Ils l’obtiennent à la majorité. Les sous-fifres des Six les choisissent. Apprendre qu’un mineur en porte un illégalement est passible de mort, mais la jeune femme ne s’y fait jamais. Elle et les siens n’en ont pas, n’en ont jamais eu et n’en auront jamais. Pas à proprement parler. Ce sont que des Runes de l’Ancien Futhark qui sont censés les représenter. Que eux se doivent de représenter. Son adelphe sait que la mission a été remplie avec réussite, il est passé derrière pour s’en assurer comme l’a déclamé son ordre de mission, mais il peut comprendre la tempête qui est venue chambouler son esprit. De tous, elle est la seule qui se pose encore parfois des questions. Elle est la seule à avoir voulu comprendre pourquoi ils n’avaient pas de passé et pourquoi on leur imposait cet avenir. Il est le seul à le savoir, le seul à qui elle l’a avoué. Le seul qui a accepté de l’écouter, de l’épauler et d’effacer ses pleurs. Leurs doigts s’entrelacent. Silencieusement, ils se rassurent, se consolent, se promettent d’être toujours là.

Le zénith laisse doucement place au crépuscule et ils comprennent que c’est l’heure pour eux de retourner au Centre. Pour lui de la ramener, pour elle de les affronter et de s’expliquer. Ils ne se tiennent plus la main. Un volombre peut être aisément ignoré par la scintillante populace. Deux, ils inquiètent. Personne n’est à l’abri du châtiment d’un volombre. Riche, pauvre ou encore cette fausse bourgeoisie des bas-fonds qui espèrent grimper les statuts et les strates. Ils agissent quand la milice ersatz n’est pas capable de faire correctement son travail, quand la mission doit se faire dans l’ombre. Sans un bruit, sans un cri. Il ne sert à rien de les supplier, de les maudire. Et les affronter, c’est mourir. S’ils obéissent à l’ordre qui leur ont été donnés en amont, ils sont jurés, juges et bourreaux une fois sur le terrain.

Le Centre est vide de vie humaine comme à chaque fois. Ils sont les seuls résidents faits de chair et d’os. Le reste n’est que technologie aussi avancée que dans les infrastructures gérées par les Six. Des robots vont et viennent, mais se font discret. L’homme l’amène à une large pièce hermétique et vide dans laquelle se trouve déjà un hologramme qui prend l’entièreté d’un mur. L’humain qui leur fait face montre son soulagement en la voyant.

— Tu as disparu. Que s’est-il passé cette fois ? La famille a-t-elle montré de la résistance ?

— Oui, mais il n’a pas été difficile de les confronter et d’éteindre l’enfant.

— Alors pourquoi ne pas être revenu directement à la maison dès la fin de ta mission ? Que s’est-il passé ?

— J’ai…

— Elle s’est prise quelques jours de repos, la coupe aussitôt son ami. Raidho enchaîne les missions plus que quiconque d’entre nous. Le principal n’est-il pas qu’elle soit revenue ?

— T’ai-je permis de parler, Algiz ?

Ledit Algiz courbe l’échine et se recule, retourne dans l’ombre d’où il en est sorti. Raidho se contient de s’attendrir. Quoi qu’il arrive, il essaiera toujours de la protéger, de les protéger. Algiz, la rune de la protection. Cela lui va comme un gant. Alors, la volombre confirme les dires de son ami. Après une dizaine de missions effectuées en moins d’une semaine, elle avait besoin de disparaître quelque temps pour se changer les idées, pour respirer. Elle a effectivement désobéi à un ordre direct qui était de revenir dès la fin de sa mission et accepte la punition sans se débattre. Le glas ne tarde pas à tomber. Une prochaine mission, et pas des moindres, avec plusieurs de ses adelphes. Une rumeur gronde, des disparitions inquiètent et les autorités locales exigent l’aide des volombres sans plus tarder. Ils craignent le réveil de la légende, le retour de la sorcière. Les signes sont là, le malheur arrive et le sang sur les murs annonce une future catastrophe.

C’est la plus ancienne région boisée qui existe encore à l’heure actuelle. Hantée par les contes et légendes, les habitants sont souvent victimes de disparitions et de morts. Les volombres agissent régulièrement chez eux et certains ont même établi des liens amicaux avec quelques citoyens. De ce fait, leur appel n’a rien de surprenant. Ce qui l’est, bien au contraire, c’est la gravité du rapport que leur résume Fehu. Premier orphelin, première lettre du Futhark. C’est leur leader. Voilà bien des années que Fehu a été désigné pour les diriger d’une main de fer. Grave blessure qui l’a laissé dans l’incapacité de retourner sur le terrain. S’il y retourne, c’est la fin. Le Centre pourrait se débarrasser de lui, le remplacer par un nouvel orphelin, mais beaucoup d'adelphes ont osé se dresser contre cette idée. Ce serait trahir leur frère, l’abandonner, eux qui se serrent les coudes depuis leur plus tendre enfance. Alors de combattant, Fehu est devenu un bureaucrate, l’unique intermédiaire entre les siens et les Six.

Cette nouvelle mission pourrait s’apparenter à de la simple reconnaissance, à quelque chose de routinier, mais les volombres ne connaissent pas ladite routine et ne souhaitent pas la découvrir. Leur vie n’est qu’aventure, combat, jugement, mort, sang. C’est ce que toute la mégalopole et les alentours sont persuadés. Ils ignorent que ces personnes connaissent toutes autres émotions, toutes autres sentiments. Ils ne sont pas au courant de la relation qu’entretenaient autrefois Fehu et une citoyenne. Morte. Assassinée. Par la milice ersatz ou pour l’un des siens. Ignorance totale. Secret de polichinelle.

— Les directives de la mission t’ont déjà été envoyé. Je t’invite à les consulter dès la fin de notre entrevue. Vous partirez aux aurores. Et cette fois, je veux un rapport détaillé sur les événements de la journée, Radho. Je n’accepterai pas un nouveau silence radio.

La jeune femme acquiesce et attend que l’hologramme s’éteigne, que la pièce vide retourne à la pénombre pour relâcher ses muscles. Elle s’attendait à pire, redoutait le pire. Mais Fehu semble bien plus préoccupé par cette nouvelle mission que par sa disparition. Elle souffle, se détend et n’a pas le temps de se retourner qu’elle sent une paire de bras l’entourer dans un cocon chaud et protecteur. Elle ferme les yeux et pose sa tête contre l’épaule, ses doigts sur cet avant-bras qui la maintiennent. Ils profitent de la noirceur et de la solitude pour se retrouver. Trois jours sans nouvelles. Raidho a beaucoup à se faire pardonner. Elle a beaucoup inquiété les siens et surtout Algiz qui n’en finit pas de respirer son odeur, de savourer sa seule présence. Dans ce qu’ils daignent appeler « leur métier », ils peuvent mourir à tout moment sans que le corps puisse être retrouvé un jour. Ce n’est pas la première fois que l’un de leurs adelphes a été remplacé par un nouvel orphelin, par un nouveau volombre. L’acceptation a été très difficile, même encore aujourd’hui. Les cadavres disparaissent, mais les souvenirs restent.

Ils finissent par quitter la pièce, ils ont des choses à faire, des rumeurs à ne pas soulever et peu de temps avant le grand départ. Ils avancent dans ces larges couloirs marbrés de blancs et de noirs, la lumière synthétique remplace les fenêtres, et ne se séparent qu’en bas d’un grand escalier en colimaçon. Ancienne architecture, ancienne création d’un certain Léonard de Vinci, les aisés ont voulu leur offrir ce présent, cette part d’Histoire qui a appartenu autrefois à un vieux château détruit par la guerre. Situé au centre d’un carrefour, il délimite les zones du bâtiment selon des points cardinaux. Dernier regard, dernier geste tendre, ils se tournent le dos et s’éloignent l’un de l’autre, persuadés qu’ils se reverront plus tard. Raidho file dans ses appartements pour compulser lesdites qui l’attendent.

Inspection dans le Bois des Damnés, Région 01.

Nombreuses disparitions et morts inexpliqués.

Sollicitation des volombres : dix d’envoyés.

Leader de mission : Raidho.

Sous-leader de mission : Ansuz.

Communication : Mannaz

Soin : Laguz.

Cartographe : Eihwaz.

Historien : Othala.

Approvisionneur : Jera.

Réparateur : Perthu.

Artificier : Teiwaz.

Armurier : Algiz.

Raidho est rassurée de lire qu’Algiz se trouvera à ses côtés. À cause de son absence injustifiée, elle craint qu’en guise de punition, Fehu l’oblige à être séparé. Ce n’est pas le cas, fort heureusement. Il connaît bien trop la douleur de ne pas pouvoir être aux côtés de son aimée. Et puis, ce n’est pas la première fois qu’elle et lui font équipe ensemble et ils ont toujours su prouver leur efficacité malgré ce qui les lit plus que les autres. Et dans cette liste, elle note la présence de deux nouveaux volombres : Othala et Eihwaz. Les anciens propriétaires de ces deux runes sont morts, ensevelis sous de lourds gravats lors d’une violente altercation et explosion. Aucun survivant dans ce bâtiment. Les morts ont été pleurés un court instant avant de devoir repartir en mission. La jeune femme a compris les intentions de leur leader. Il va falloir intégrer ces deux nouveaux arrivants à l’équipe, à leur famille. Elle soupire. Cela ne va pas être chose aisée. Pas avec Laguz et Teiwaz. Mais ils sont les volombres, les anciens Futhark. Ils doivent être constamment au nombre de vingt-quatre.

Lorsqu’elle est fin prête et patiente au hangar à véhicules, elle est très vite rejointe par Algiz qui apporte tout son fourbi et Raidho sourit à le voir toujours porter cette patte de lapin autour de son cou. Un porte-bonheur, une vieille superstition qu’il est le seul à encore croire. Ansuz arrive rapidement, déjà prête pour le départ, constamment étonnée que les autres ne soient pas encore là. Elle est la quatrième rune, la plus marquée avec ses nombreuses cicatrices, son œil absent et son annulaire droit manquant. Elle est aussi l’une des plus puissantes des adelphes. Son amour pour l’organisation frustre ceux qui aiment le désordre ou l’improvisation, mais c’est ce qui la rend efficace. C’est qui fait que tout est presque déjà fin prêt pour le voyage. Vous rendre aux Bois des Damnés est le seul moment où vous êtes autorisé à quitter la mégalopole, à être au plus loin des Six.

— Ils devraient déjà être tous là, grince Ansuz.

— Mannaz et Perthu reviennent tout juste d’une mission, laisse-leur le temps, raisonne Algiz.

— Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, ils ne sont pas les seuls manquants alors qu’on devrait déjà être en route.

C’est vrai, l’aurore est déjà là et ils ne sont pas encore partis.

Laguz et Jera arrivent quelques secondes plus tard, rapidement suivi de Mannaz et Perthu qui ont, sans surprise, les yeux bouffis de fatigue. Othala arrive au pas de course, un épais dossier dans les mains. Eihwaz s’excuse de son retard, il s’était perdu.

— Tu te fous de nous ? s’exclame Teiwaz qui se trouve juste derrière lui. Tu vas être notre cartographe, notre vie va dépendre de tes indications dans la forêt et tu nous sors que t’es pas foutu de te retrouver dans un bâtiment que tu connais depuis deux mois ?

— Puisque nous sommes tous là, montez tous dans le véhicule. On devrait déjà être parti, informe froidement Ansuz. Teiwaz, à l’arrière comme d’habitude. Othala, annonce à Fehu que nous partons. Jera fait l’inventaire avec Laguz et assurez-vous que tout y est. Il est hors de question qu’on fasse demi-tour. Eihwaz, profite du trajet pour apprendre ces cartes par cœur. Tu n’as pas intérêt à nous égarer, c’est clair ?

— Quant à vous deux, Mannaz et Perthu, profitez du voyage pour dormir un peu. La route est longue et on a aucune idée de ce qu’il va arriver une fois là-bas, conclut Raidho.

La leader du groupe s’est installée derrière les contrôles de commandes du véhicule, serpent de fer, maison de substitution. Elle connaît le chemin jusqu’à la Région 01 sur le bout des doigts. Étrangement, elle s’y sent bien. Comme si une partie d’elle-même considérait cet endroit comme sa seconde maison. Raidho discute avec sa seconde de la mission à remplir, des potentiels risques et sont toutes d’accord sur le fait que si Fehu a envoyé autant de personnes sur le terrain et leur a accordé l’autorisation létale pleine et entière, c’est qu’il se passe forcément quelque chose et qu’ils vont devoir se montrer prudent.

Le trajet se déroule comme d’habitude, dans le calme et sans aucun obstacle. Les premiers orphelins apprennent à connaître les nouveaux venus, blaguent avec eux, sur eux, leur donnent plusieurs conseils, les entraînent, testent leur mémoire et leur efficacité au combat. Pour le dernier point, c’est surtout Algiz et Teiwaz qui s’en occupent. Ils n’y vont pas de main morte, ils leur apprennent à la dure et Laguz, la soignante de l’équipe, ne reste jamais bien loin d’eux pour rafistoler un membre cassé, déboîté… Les jeunes doivent apprendre et comprendre la difficulté, la dangerosité de leur métier. De temps à autre, c’est Jera qui prend la place de Raidho pour diriger le trajet quand Ansuz est occupée à autre chose et que son adelphe est fatiguée et a besoin de repos. À ces moments-là, personne ne commente l’absence d’Algiz. Tous savent, mais personne ne parle. C’est leur façon de se soutenir, de se protéger. Fehu n’a pas eu le droit de vivre avec une citoyenne. Il est plus sûr pour eux de ne pas se mêler aux autres, de ne pas tomber amoureux des autres. De ce fait, personne – pas même les Six – ne peuvent se dresser entre Raidho et Algiz.

Ils ont déjà essayé.

Ils ont failli les perdre tous les deux.

Alors, les Six ont accepté de fermer les yeux. Tant qu’ils restent efficaces et ne cherchent pas à se rebeller. Après tout, un volombre rebel est un volombre mort. C’est ce que ne cessait de répéter l’ancien Othala, avant qu’il ne se rebiffe finalement et soit envoyé à la mort en représailles.

— Nous sommes arrivés à la Région 01, annonce Ansuz. Nous arrivons au village qui borde les Bois des Damnés dans deux heures. Préparez-vous que nous ne perdions pas de temps. Mannaz, prévient Fehu.

Les gestes sont habituels, automatiques et les vêtements civils sont remplacés par ceux qui les représentent. Ce bleu canard qui les caractérise, les font sortir du lot, fait comprendre à la populace qui ils sont. Et la population salue et craint leur présence, leurs actions. Ils ont du mal à se faire à l’idée que des assassins peuvent leur sauver la vie comme les occire. Mais après tout, c’est ce qu’ils sont.

Des volombres.


Texte publié par Meeko, 6 juillet 2025
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