2. Arrivé Au village
Deux jours s’étaient écoulés et je n’avais croisé quasiment que des lapins ou des castors. Ces derniers se révélaient plus menaçants avec leur queue massive et leurs incisives bien plus longues que celles de mes autres ennemis animaux, mais la situation restait sous contrôle. Je m’étais rendu compte qu’à partir du moment où l’on possédait une connaissance dans l’Ancien Monde, on obtenait ici une compétence équivalente. Cuisinier et fils de chasseur, je savais dépecer, éviscérer ou découper le gibier. Ainsi, j’avais acquis les compétences Dépeçage et Boucherie. Celles-ci progressaient même sans y investir de points : en les pratiquant, elles évoluaient. Certes, lentement. Une barre d’expérience s’affichait sous ces savoirs faire lors de leur utilisation, indiquant leur niveau actuel. Au début, j’avais été surpris par le fait de gagner moins de points de compétences que d’attributs, mais finalement, je comprenais la logique. Étant donné que ces dernières étaient évolutives par la pratique, il suffisait donc d’exercer pour augmenter les niveaux. Après mûre réflexion et quelques informations obtenues auprès du système, j’avais décidé de répartir mes points de la manière suivante :
Numéro d’ID : 8536
Pseudonyme : Mac Vel.
Race : Humain
Niveau total : 9.
Attributs : 0 (disponible)
FOÂ : 12
COÂ : 21
AGIÂ : 15
INTÂ : 25
SAGÂ : 18
CHAÂ : 16
Niveau d’emplois : Aucun emploi en cours.
Pourcentage en magie : 65
Pourcentage en technologie : 35
Réputations : Aucune réputation
Spirituel lié : Aucun
Point de vie max : 410
Point de mana max : 455
Magie :
Manipulation : Télékinésie (5/5)
Technologie :
Armure : Tissu (3/3) Arme : Poignard (1/4)
Emplois :
Cuisine : griller (1/2), plats légers (1/25), bouchère (1/3) Chasse : Dépeçage (1/3)
Points de compétences disponibles : 2
Une difficulté majeure c’était présenté à moi durant ces deux jours ! En arrivant, j’avais un paquet de cigarettes dans mon inventaire, et… j’étais en rupture de stock depuis hier… Je me sens quelque peu… énervé et agacé, mais cela est sans doute dû au manque de nicotine.
« Map » Je regardais la carte. J’avais toujours suivi la même direction, mais cette forêt devait être immense.
« Bien, continuons, je finirai bien par tomber sur une route ou sur quelqu’un. » Je me remis donc en mouvement. Je ne croisais que quelques lapins de plus. Mes points en CO me permettaient de voir ma barre de fatigue diminuer plus lentement, réduisant ainsi mes besoins de pauses. Pourtant, lorsque cette barre atteignait un niveau bas, mon essoufflement et ma vitesse de marche s’en ressentaient, m’obligeant généralement à m’arrêter. Est-il possible qu’une simple illusion visuelle ait un tel impact sur ma condition physique réelle, ou est-ce mon état corporel qui se reflète dans cette barre ? Bien que limitant pour l’instant, j’imagine qu’en augmentant suffisamment cette caractéristique virtuelle, je pourrais aller au-delà de mes capacités humaines. Je m’adossai à un arbre en sortant de mon inventaire un morceau de lapin grillé que j’avais préparé la veille. Heureusement que j’avais encore mon briquet, sinon je n’aurais pas pu faire grand-chose de la viande crue…
Un bruit ? Je venais d’entendre un tumulte. Cela ne ressemblait pas aux sons des petits mammifères que j’avais rencontrés jusqu’à présent… Je devais avancer prudemment. Je me baissai et commençai à ramper doucement dans les herbes hautes. Une conversation ? Je restai caché.
« Tu crois qu’on va se choper un noob ?
— Ouais, y a pas de doute, c’est l’une des zones d’arrivées.
— À combien ils arrivent ?
— En arrivant, j’étais au level 3, d’ailleurs j’en avais chié dans la zone avec ces saletés de lapins carnivores.
— Moi, j’étais à 4 à mon arrivée.
— T’es quel niveau maintenant ?
— Je viens d’atteindre le level 10.
— Moi, je suis encore à 9. Spécialisé en technologie !
— Abrutis, tout le monde est spécialisé en technologie en arrivant. Il n’y a que les plus hauts levels qui peuvent tenter de changer vers la magie.
— Ah bon ?
— Oui, en fait, ça dépend de tes antécédents sur Terre. Tu connais beaucoup de mages sur Terre, toi ?
— Ah, c’est vrai, t’as raison… J’ai entendu parler de personnes dotées de pouvoirs psychiques.
— Des conneries ça aussi. S’il y avait vraiment des gens comme ça dans l’ancien Monde, ils auraient dominé ; or, les politicards sont des personnes normales et inutiles…
— T’énerves pas, c’est bon…
— Tiens, regarde, en v’là un !
— Hé l’arrivant, t’as besoin d’aide ?
— Hein, moi ? Heu, oui, je viens d’être envoyé dans le vortex. Où suis-je ? » dit la nouvelle voix. « Bienvenue à Istrul World ! Ici, c’est la loi du plus fort. Tu as de la chance d’être tombé sur nous, on va t’aider.
— Ah, merci, sympa.
— Haaaaaaa… » cria le nouveau venu.
— Putain, pourquoi tu l’as saigné direct ?
— Bha… De toute façon, on l’aurait tué, non ? Cool, j’ai monté de niveau !
— Je te préviens, le prochain, il est pour moi ! »
Je compris… C’était ce que l’on nomme des PK dans les jeux vidéo, des players killers, sauf qu’ici, c’était juste des meurtriers. Que devrais-je faire ? Deux de niveau dix et je suis level neuf. De toute façon, il faudra bien que j’avance. S’ils s’étaient postés à cet endroit, c’est sans doute parce que c’est la route de la cité la plus proche. Ils vont penser que je suis un noob et m’attaquer. J’avais une chance de les prendre par surprise. Je rampai en arrière jusqu’à l’arbre qui me dissimulait, me levai et sortis le plus naturellement possible.
« Tiens, en voilà un autre !
— Salut l’ami, tu as besoin d’aide ? » me dit le plus maigre des deux, équipé d’une armure de maille et muni de ce qui semblait être une arbalète. Le plus gros, en armure de cuir, était armé d’une épée longue, à leur pied un cadavre ensanglanté vêtu d’un jogging.
« Salut ! Je viens d’arriver, où suis-je ? » demandai-je en écartant les bras et en ouvrant mes paumes d’une manière rassurante.
« Bienve… » Ils venaient tous les deux de recevoir une pierre assez grosse dans la tempe. Ils s’écroulèrent, désorientés par le coup.
« Putain, enculé ! Je vais te buter ! » me cria le gros en essayant de se relever tandis que son cerveau, encore sous le choc, ne le lui permettait pas.
L’épée de celui-ci, qui était au sol, s’éleva dans les airs pour se planter dans son oreille dans une mare pourpre. Il s’écroula dans un liquide pourpre et de matière cérébrale, un peu plus pâle. Pendant ce temps, de l’autre main, j’avais pris le contrôle des carreaux du second criminel et le menaçais, une pointe acérée près de l’œil.
« T’es qui, enfoiré ?
— Je suis un nouveau. J’ai besoin de renseignements.
— P’tain, t’étais pas obligé de buter mon pote ! » se plaignit le maigrichon, n’osant pas se relever.
— Vous ne vouliez pas me tuer pour récupérer un peu d’expérience ? demandai-je en montrant le cadavre du nouveau joueur un peu plus loin sur la route.
— Va te faire foutre, je te dirai rien, enculé ! » cria le petit nerveux en me regardant avec un œil empli de haine.
Je fis un signe du doigt. Un des carreaux se planta dans son abdomen. Il cria de douleur, se pliant en deux au sol. Je fis tourner la pointe dans sa plaie. Il hurla de plus belle. Il avait beau tirer sur la tige du carreau, il ne pouvait le retirer de son torse.
« Putain, t’es quoi, connard ? me demanda-t-il en gémissant de sueur.
— Un spécialisé dans la magie ! lui répondis-je.
— Maintenant, connard… dis-moi juste où se trouve la cité la plus proche et je te laisserai vivre ! » lui promis-je d’un ton empli de mécontentement.
— Va te faire… » Un second carreau se planta directement dans son œil, atteignant le cerveau et recouvrant le visage d’un liquide sanguinolent épais.
« De toute façon, on est sur un chemin forestier, il me suffit de le suivre », dis-je pour moi-même en me baissant pour fouiller les cadavres.
Un message s’afficha :
! Alerte, votre compétence télékinésie a atteint son maximum. Désirez-vous faire une évolution en télékinésie moyenne ?!
J’acceptai.
Ainsi, je me retrouvai au niveau 1/10 du rang moyen de la compétence télékinésie.
Je fouillai les corps et récupérai des pièces en argent sur les cadavres, deux petites bourses, l’épée longue ainsi qu’une arbalète. Je retirai aussi leurs équipements de cuir et de maille. Dommage que je ne pouvais pas fouiller leurs inventaires… Donc, tout ce qu’ils avaient dans le système est perdu par leur mort ? C’est vraiment du gaspillage. La prochaine fois, je les dépouillerai avant de les tuer.
Je repris ma route sur le chemin forestier. Je ne rencontrai ni lapins ni autres créatures durant l’heure qui suivit et j’arrivai enfin aux palissades de ce qui semblait être un village. Les herses étaient levées ; sans doute les fermaient-ils à la tombée de la nuit.
J’y entrai, l’ambiance ici paraissait plutôt calme. Quelques badauds dans les rues, des enseignes sur certains bâtiments dans une langue que je ne pouvais déchiffrer.
Les maisons ressemblaient aux habitations d’époque médiévale de style breton avec leurs poutres apparentes au premier étage, faites sans aucun doute de murs de chaume tandis que la base était en pierres taillées. Le toit, quant à lui, était recouvert d’ardoises ou de pierres plates.
Les rues étaient étroites, en forme concave pour recueillir le pluvial et sans doute les eaux usées des chaumières… Une odeur âcre flottait dans l’air.
J’étais sur une place, sans doute l’entrée du village. Un garde en faction m’observa avec un certain dédain.
! AVERTISSEMENT : tout comportement entraînant la mort ou la dégradation physique des natifs (gratuitement, cela ne prend pas en compte en cas de réponse à une agression à votre encontre) dans les lieux-dits « cité » sera sanctionné par un arrêt total du système cardiaque du contrevenant !
Ainsi donc, les natifs sont protégés dans leurs cités, mais pas à l’extérieur de celles-ci ?
Il faudra que je retienne cette règle pour éviter de mourir bêtement…
« Voici donc les premiers signes de civilisation de ce monde… » dis-je pour moi-même en fermant la fenêtre d’avertissement.
« Et toi, en rouge ! Viens par là  ! » m’interpella un guerrier en armure de fer sombre, équipé d’une hallebarde.
Je m’approchai de lui, tout en restant méfiant.
« Oui ? » demandai-je. Il était assis sur le bord d’un puits et buvait de l’eau à l’aide d’une louche qu’il trempait dans le seau.
« Bienvenue à El Virqu ! T’es nouveau, pas vrai ? Ça se voit à ta tenue ! il eut un rire franc puis me regarda avec un sourire tout aussi sincère.
— On est tous des criminels, nous, les étrangers ! Si je peux te donner un conseil, va donc t’acheter de nouveaux vêtements pour te fondre dans le décor. Sinon, la plupart des autres voudront ta peau.
— Pourquoi ? demandai-je même si je me doutais de la réponse.
— XP facile ! répondit-il en toute franchise.
— Tu aurais pu aussi m’attaquer, non ? »
Il m’observa comme au préalable, un regard toujours aussi sincère. En le regardant, je compris que ce n’était pas son genre.
« J’ai été condamné pour un quadruple meurtre, mais je ne faisais que chercher des adversaires puissants et me battre avec eux. Ici, c’est le mode de vie, c’est ce qui me convient. Et je n’apprécie pas ceux qui tuent les nouveaux avant même de les avoir laissés mûrir ! il me fit à nouveau un sourire.
— Alors, mûris bien, et si je vois que tu es prêt à être cueilli, je viendrai t’affronter ! », continua-t-il. Il fit un geste de la main. Un lézard géant de couleur rouge aux écailles bleu marine apparut. Il était équipé d’une selle et d’un barda derrière celle-ci. Le guerrier monta sur sa monture et, d’un signe de tête, me salua avant de partir.
Je fus surpris de voir un tel monstre apparaître soudainement. Est-ce un spirituel ou une monture qu’il a domptée ? Il devait stocker son lézard dans une bourse spirituelle, comme l’avait mentionné le système.
En tout cas, voilà un drôle d’énergumène, mais au moins, il a le mérite d’avoir de la franchise. J’aime bien ce genre de personne tant qu’elles ne sont pas grossières.
Je me retournai et regardai un panneau signalétique non loin du puits, impossible à déchiffrer. Il faudra sans doute que j’apprenne la langue de ce monde afin de pouvoir lire.
« Les gens de ce monde comprennent ma langue ? » demandai-je au système, toujours sur la fonction d’aide.
! Communication : Dans Istrul, le langage des différents étrangers est traduit de manière automatique, ainsi que la communication avec les natifs du monde (tant que ceux-ci communiquent dans une des trois langues communes) ou les autres étrangers ne pose aucun problème. Néanmoins, il est conseillé d’apprendre les langages d’Istrul afin d’acquérir les différentes connaissances des métiers !
« Combien y a-t-il de langages en Istrul ? »
! Communication : Il existe trois continents prédominants ayant chacun leurs langages que l’on nomme langue commune. Parmi eux, il y a aussi diverses tribus ayant leurs propres dialectes. Le nombre de langages doit être approximativement de 55 !
Je fermai les fenêtres d’un geste de la main. Je devais commencer par trouver un magasin de vêtements.
Je flânais dans les rues du village, qui était un peu plus grand qu’à première vue. Ne pouvant lire les enseignes, j’interpellai un habitant.
« Bonjour, monsieur, puis-je vous déranger quelques minutes ?
— Que… que veut l’étranger ? Les… les attaques sont interdites en ville, j’appelle la garde ! » me répondit l’homme d’une cinquantaine d’années, effrayé.
« Je ne désire en aucun cas vous attaquer. J’aimerais juste savoir où se trouve la boutique de commodités.
— De commodités ?
— Oui, des vêtements », précisai-je.
« Ah, le couturier ! Revenez sur vos pas, remontez de dix maisons et ce sera la suivante.
— Merci beaucoup, Monsieur », dis-je en faisant demi-tour.
Les étrangers n’étaient pas bien acceptés ici. Ils devaient sans doute sans cesse chercher querelle. Après tout, en débarquant d’un monde où ils étaient considérés comme les plus dangereux, il était normal qu’en arrivant, ils veuillent montrer leurs muscles. C’est un acte de mammifère, voulant être le dominant de la meute par la force… Enfin, qu’importe, je vais aller changer de fringues, je verrai après.
« Bonjour », me dit le marchand en me regardant avec méfiance.
— Bonjour, n’ayez crainte, je ne suis pas venu pour causer des ennuis. J’aimerais juste acheter de quoi me changer.
— Vous êtes bien un étranger ?
— En effet.
— Pourquoi n’allez-vous pas plutôt vous acheter du cuir ? Je ne fais pas d’armure, juste du tissu pour les classes magie.
— Hé bien justement, je suis… »
Le commerçant se mit à rire de bon cœur avant que je ne puisse terminer ma phrase.
« Vous allez me dire que vous voulez être mage ? C’est impossible pour vous autres étrangers, mais vous pouvez toujours vous tester ! »
Le vieil homme en costume sombre me montra une pierre plate de couleur noire posée sur une table ronde à côté de la porte d’entrée, avec un sourire ironique au visage.
« Qu’est-ce ? » demandai-je en essayant d’être toujours courtois même si le vieil homme m’énervait.
« C’est une pierre de spécialisation magique. Cela indiquera la spécificité de votre fluide de mana ainsi que sa spécialité.
— Quelles sont les spécialisations ?
— Élémentaires, donc le feu, l’eau, le vent, la terre, la lumière ou encore l’ombre.
— Ha… » dis-je, soucieux.
— Vous avez peur de tester ? Promis, si vous avez une spécialisation, je vous ferai un tarif sur mes vêtements de base ! me promit le marchand, sûr de lui.
— Vous ne le regretterez pas, n’est-ce pas ? demandai-je en tendant la main pour toucher la pierre.
— Il n’y a pas de risque que vous soy… » Il s’interrompit en voyant la pierre s’illuminer d’une couleur bleu azur.
Il s’approcha pour regarder le résultat et pâlit d’un coup.
« Je vois spécificité 65 %… spécialisation inconnue… vous… vous êtes qui ?
— Mac Vel ! répondis-je au marchand.
— Alors, concernant votre promesse ? poursuivis-je.
— Bien sûr, choisissez dans les étagères nommées communs, je vous ferai un prix… » me répondit-il à regret en me montrant une partie du magasin.
Je sortis de la boutique. Je portais une toge de couleur grise, une cape de teinte vert militaire, des bottes en tissu à semelle renforcée et une paire de gants noirs. J’avais dû vendre toutes mes peaux, les armures et armes des brigands et n’avais plus beaucoup de sous. Il me restait cinq pièces d’argent et soixante-dix de cuivre, mais au moins ces habits me permettraient de passer un peu plus inaperçu. De plus, étant des habits spécialisés, ils étaient tissés de manière à augmenter la protection. Ainsi, ces vêtements me protégeraient autant qu’une armure de cuir. Pour avoir de meilleurs équipements, le commerçant m’avait indiqué qu’il fallait que je spécialise mon emploi en tant que mage, nécromant, invocateur ou tous autres emplois basés sur la magie.
Ça semble vraiment rare d’être mage pour un étranger. En même temps, les pouvoirs psychiques sont aussi très rares dans mon ancien Monde. De ce fait, s’il y en a parmi les condamnés de ce monde, ils sont encore plus rares.
Le commerçant m’avait indiqué la bibliothèque lorsque je lui avais exprimé mon désir d’apprendre à lire. Je vais donc y faire un tour.
Je pénétrai dans la vaste bâtisse emplie de parchemins et de livres poussiéreux.
« Bonjour ! », appelai-je.
Aucune réponse ? Je m’avançai dans la bibliothèque. L’atmosphère y était sombre.
« Puis-je vous aider ? » me demanda une voix derrière moi.
Je sursautai et faillis blesser le vieil homme en me retournant vivement, mon arme Ă la main.
« Excusez-moi ! », soufflai-je en rengainant mon poignard.
« Vous m’avez surpris !
— Ce n’est rien. Vous êtes un étranger, si je ne m’abuse ?
— En effet.
— Et quel est le plaisir de votre visite dans mon humble commerce de livres ? » demanda-t-il. Je pouvais déceler de la malice dans son regard et me doutais que si j’avais une attitude déplacée, il ne serait pas aussi courtois qu’il l’était à présent.
« Je viens d’arriver et je souhaite apprendre à lire. »
Il me regarda avec surprise. Était-ce si inhabituel que les étrangers demandent à lire ?
« Bien, je peux vous enseigner, si vous m’achetez des livres ! » me répondit-il.
« Bien sûr, cela va de soi. Je manque de connaissances sur ce monde et il me faudra sans doute lire beaucoup afin d’en apprendre davantage.
— Cela vous coûtera une pièce d’or pour l’apprentissage ! » me réclama le vieux bibliothécaire avec un sourire malicieux.
« Une pièce d’or, ça fait combien de pièces d’argent ? demandai-je.
— Vingt pièces d’argent pour une petite pièce d’or, me répondit-il.
— Je n’ai pas cette somme, me désolai-je.
— Ah… Si vous voulez, j’ai besoin d’un service, bien sûr à votre portée. En échange, je vous enseignerais ! » me proposa-t-il.
Je fronçais les sourcils, ça sentait l’arnaque… De toute façon, je n’avais pas vraiment le choix si je voulais apprendre à lire. De plus, je n’avais rien d’autre à faire.
« Il y a un campement de brigands à quelques lieues de la sortie ouest du village. Ils ont récemment pillé un convoi qui devait m’apporter deux caisses complètes de manuscrits. Pourriez-vous me les ramener ? »
! Souhaitez-vous accepter la quête : les manuscrits du bibliothécaire !!
« Ok » répondis-je pour le bibliothécaire et pour le système.
! Quête : la page de quête est dorénavant disponible. Retrouvez toutes les quêtes natives sur cette fenêtre !
Je sortis du bâtiment en me dirigeant vers l’entrée ouest du village.
FICHE D’INFORMATION
LES ÉTRANGERS
Sont nommés étrangers ceux qui arrivent du portail.
Pour la plupart, les étrangers sont des criminels de la Terre poussés à rejoindre Istrul World suite à des condamnations sans possibilité de réhabilitation.
La plupart des étrangers sont considérés comme des menaces par les natifs du fait de leurs antécédents de violence et de leur manque de morale.
Il n’y a pas de traits raciaux spécifiques aux étrangers, si ce n’est qu’ils sont humains.
Les étrangers sont équipés d’une puce cérébrale leur permettant d’accéder au système, une interface graphique qui leur permet de gérer et de visualiser leurs progressions.

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