Ch.2Â : Trouver un revenu.
Une semaine plus tard, Port-Stable, Royaume de Maniars.
La silhouette encapuchonnée, ne mesurant pas plus d’un mètre soixante-dix, regardait entrer des soldats à l’armure brillante dans la chambre d’auberge qu’elle avait louée.
Un homme aux cheveux et à la moustache blancs, d’une certaine prestance, entra en dernier, laissant plusieurs gardes devant la porte.
« Madame ! » salua-t-il en s’inclinant légèrement.
— Marquis ! répondit la voix féminine de la silhouette.
— Tout est en place ? continua-t-elle.
— Oui, madame, le plan va pouvoir commencer d’ici quelque temps, affirma l’homme en redressant la tête, un sourire sournois aux lèvres.
Deux petits êtres de couleur verte, mesurant à peine vingt centimètres et possédant des ailes de chiroptère, apparurent sur les épaules de la femme.
« Je laisserai celui-ci voleter dans votre royaume, il est très discret et permettra que l’on communique sans avoir besoin de se voir », dit la silhouette en montrant la bestiole de son côté droit.
— Ne serait-ce pas… des démons ? demanda l’homme, une sueur froide coulant sur sa tempe.
— En effet, mais ils sont serviles, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, répondit la femme sans prendre en considération les inquiétudes du noble.
— Cherche-le et fais en sorte qu’il vienne à moi ! ordonna-t-elle au second démon, qui s’envola par la fenêtre.
— Je retourne sur mon domaine. Suivez le plan, et vous y gagnerez. Défiez-moi et votre royaume sera anéanti ! dit la femme froidement en sortant de la pièce, laissant le noble seul.
— Seigneur, qui est-elle pour oser vous parler ainsi ? demanda un des gardes dans la chambre.
— Ce n’est pas une personne que l’on peut offenser ! répondit-il en essuyant la sueur de son front tandis que le démon restant l’observait de ses yeux jaunes à la pupille rétractée.
~~~
Au mĂŞme moment, quelque part dans le Grand bois du triangle.
« Bon sang ! » soupirai-je.
Cela faisait maintenant une semaine que j’avais quitté la ville de Bruvére, en suivant les conseils que j’avais obtenus de personnes de l’auberge se faisant nommer « Chasseurs » : le plus rentable serait de nettoyer un donjon.
Mais j’eus beau fouiller cette zone de la forêt, je n’arrivai pas à trouver ce foutu donjon !
On m’avait expliqué que les donjons étaient juste des nids de monstres devant être exterminés.
Je m’installai un moment sur une pierre, au bord d’un ruisseau, sortis ma pipe et mon tabac.
« J’espère qu’ils connaissent le tabac dans ce monde », me murmurai-je en voyant ma réserve se vider, avant de bourrer ma pipe et de l’allumer.
Faisant des ronds de fumée en direction du feuillage bleuâtre des arbres au-dessus de moi, prendre un peu de temps au lieu de stresser, cela était vraiment la vie. Pourquoi devais-je stresser ? Il est vrai que je suis dans un monde inconnu, mais je suis déjà à la retraite, je prendrai le temps de faire les choses et de rentrer chez moi.
« Dire que je pourrais être en train de me détendre sur une plage de TRF5861HG2… » soupirai-je à nouveau.
J’ouvris mon dossier souvenir de mes petites-filles et les admirai, tout en faisant mes cercles d’écume blanchâtres devant moi.
Je tapai d’un coup sec la pipe contre la paume de ma main pour la vider et la rangeai dans mon stockage, tout en sortant des couteaux volants et une dague à induction ayant une lame nocturne de 35 centimètres.
Pourquoi cette réaction ? Le silence s’était fait entendre. Après avoir passé plusieurs semaines à vagabonder et dormir à la belle étoile dans cette forêt, je savais ce que cela signifiait.
Un groupe, plus ou moins important, d’importuns dérangeait la nature, que ce soit des monstres ou des habitants de ce monde.
Je m’approchai d’un arbre et me cachai dans son ombre.
« Woof woof grrr woo. »
Qu’est-ce que c’est que ça ? me demandai-je en observant les étranges êtres.
Un groupe d’humanoïdes à tête de hyène avançait vers le ruisseau.
Quand je décris « tête de hyène », ce n’est pas dans le sens d’une insulte, mais littéralement : des gueules de chiens sur des corps humanoïdes. Ils mesuraient plus de deux mètres de haut et avaient une fourrure grisâtre tachetée.
Ils étaient équipés d’armures de cuir et de cottes de maille – sont-ils capables de les fabriquer eux-mêmes ? –, armés de lances simples et d’épées de fer qui me semblèrent émoussées.
Ils reniflèrent le museau en l’air, mon odeur allait-elle constamment me trahir ?
Ils se mirent à éternuer. Allergie à la fumée du tabac à pipe ? C’est ma chance, me dis-je.
Je me retins d’attaquer, s’il y avait un petit groupe, il y en aurait peut-être plus. Devrais-je les suivre pour trouver leur tanière ?
Ils s’en allèrent, je les suivis, caché dans l’ombre des arbres qui m’entouraient. Au bout d’une bonne heure de marche, ils arrivèrent à l’entrée d’une grotte, leur tanière ?
Elle n’était pas spécialement cachée, mais se fondait naturellement dans le décor : c’était une caverne sous une petite colline, entourée d’arbres et de végétation luxuriante. Deux vigiles semblaient monter la garde à l’extérieur.
Caché dans les pénombres de la forêt autour de la grotte, je furetai un peu pour étudier l’environnement, trouver une autre entrée ou une possibilité d’attaquer sans prendre trop de risque.
Des bruits de pas et de bavardage m’alertèrent. Je me dirigeai rapidement vers la source de tout ce raffut.
Qu’est-ce donc ? Des jeunes en randonnée pédestre ? Un club de novices en scoutisme ?
Je regardai un groupe de cinq personnes : trois hommes et deux femmes marchant sur un sentier.
Ils se baladaient sans précaution, on pouvait les entendre arriver de loin…
Je m’approchai d’eux par-derrière, hors de leur champ de vision, sortant de l’ombre, reprenant l’apparence d’un chasseur.
« Excusez-moi ! » dis-je d’une voix basse.
— Whoaaa ! Regarde, y a un vieux qui nous suit ! cria l’un d’eux en me remarquant.
Je remarquai qu’ils n’étaient pas cent pour cent humains, des races mélangées, comme ceux que j’avais vus à Bruvére.
— Tu crois qu’il s’est enfui de sa maison de repos ? ricana un second.
— Un peu de respect vous deux ! Excusez-les, messieurs ! intervint une jeune demoiselle au regard perçant.
— Qu’est-ce qu’il veut ? C’est un mendiant ? demanda le troisième homme.
— Non, je ne suis pas là pour mendier. Juste pour vous avertir…
— Attends, attends… Je t’arrête tout de suite, vieillard ! Tu ne nous menaces pas, tu ne nous regardes pas de haut, sinon on dégnappe ta face de crevard ! C’est clair ? me menaça l’un des hommes de manière agressive.
— Ha… comme vous voulez, répondis-je en faisant demi-tour pour entrer dans la forêt qui nous entourait.
— Attendez monsieur ! appela la seconde jeune fille.
— Oui ? me retournai-je.
— Excusez nos équipiers, ils ont le sang chaud, ne prenez pas cela aussi mal, s’excusa-t-elle.
— Merci, jeune fille. Alors puisque vous vous êtes excusés, je vais finir ce que je voulais dire, continuai-je. Je ne pouvais pas laisser ces jeunes se faire avoir par les bestiaux qui attendent un peu plus loin.
— Il y a une grotte envahie de « monstres » canidés de forme humanoïde. Si vous continuez à faire autant de bruit, vous allez finir par être leur dîner, les prévins-je.
Ils se regardèrent l’air abruti. Je fis un sourire et un signe de tête en voulant m’éloigner.
— Excusez-nous, monsieur ! dirent les jeunes gens.
Finalement, ils n’étaient pas si mauvais, ils ont compris la situation.
— Peut-être pourriez-vous nous dire ce que vous avez vu ? demanda la première jeune fille.
— Vous le dire comme ça ? Gratuitement ? Vous savez qu’obtenir des informations, c’est risquer sa vie pour elles. Ce serait juste que je vous les donne gratuitement ? Alors que j’ai galéré pour découvrir ce nid ? demandai-je en pensant à tout l’argent que je devais gagner pour mettre un peu de sécurité dans ma vie actuelle.
— Ho ? Monsieur est plus intelligent qu’il n’y paraît. Racontez-nous, on garantit un paiement, me répondit l’un des jeunes.
À la suite de cet échange, je leur expliquai où était le nid, l’entrée principale, mais aussi les alentours de la grotte, les bouches d’aération de celle-ci, mon estimation du nombre de ces êtres.
— Je vois, ces renseignements valaient la peine. Que pensez-vous de trois pièces d’argent pour votre travail ? demanda un jeune humain.
— Ça me paraît bien, répondis-je. On ne m’avait payé qu’une pièce pour deux fourrures de loup d’acier.
— Si vous avez rassemblé autant de renseignements, c’est que vous vouliez subjuguer les gnolls ? demanda une humaine.
— Les gnolls ?
— Oui, les chiens à corps d’homme, ils sont appelés des gnolls, c’est leur espèce.
— Ho, je vois. Oui en effet, j’étais là pour nettoyer le donjon, expliquai-je.
— Ça ne doit pas être facile à votre âge, compatit une des filles.
— Ho, vous savez, il y a des jours avec et des jours sans, haussai-je les épaules.
— J’ai une idée. Venez avec nous, le vieux. Un éclaireur, c’est toujours utile, en plus vous semblez avoir de l’expérience, proposa l’un des jeunes.
— Je m’appelle Fanel, appelez-moi ainsi.
— Enchanté, je suis Radgis, voici Réna, Liline, Astrab et Ruel, me présenta celui qui semblait être le meneur.
Radgis avait des oreilles tombantes et poilues, sans doute un croisé canidé. Réna semblait être humaine, pas trop vilaine, habillée d’un cuir serrant ses formes. Liline devait être mi-humaine aussi, elle avait des plumes dans les cheveux.
Astrab avait une peau particulièrement sombre et des oreilles pointues, et pour finir Ruel semblait être un humain.
Depuis l’expansion des humains dans les trois univers, il n’était pas rare que des croisements génétiques aient lieu. Différent de la manipulation pour créer des ESPers, ça restait une procédure commune dans de nombreux mondes, même si ça m’étonnait d’en trouver dans ce monde arriéré, ce qui solidifia ma conviction qu’une antenne de la CCGH devait être présente.
J’avais demandé aux « Chasseurs » de l’auberge s’ils avaient entendu parler de la coalition, mais personne ne semblait connaître.
— Vous êtes là aussi pour la subjugation ? Pourquoi pas, autant travailler ensemble. De plus, je ne connais pas le secteur, répondis-je.
— Faites-nous confiance, le vieux ! Nous sommes des experts par ici ! m’affirma Radgis en se montrant fier.
— C’est Fanel, pas le vieux…
— Pas de problème, le vioc.
Je soupirai et suivis le groupe jusqu’à l’orée du bois entourant la colline, pas loin de l’entrée principale de la grotte.
— On fait comme d’habitude ? Vioc, tu nous suis et protèges nos arrières, ça te va ? demanda Liline en chuchotant.
— On fait comme ça.
En fait, ça m’arrangeait, je pouvais ainsi observer les différentes techniques de ce monde. Ont-ils aussi des ESPers ? Les techniques aux armes blanches sont-elles les mêmes ?
Leur tactique était simple : ils entraient et tapaient sur tout ce qui bougeait, puis se repliaient avant l’arrivée des renforts, pour ensuite recommencer.
Seuls les humains semblaient utiliser des pouvoirs, mais ce n’étaient pas des pouvoirs d’ESPer, c’était autre chose.
Ils chantaient quelque chose que mon IA ne pouvait pas traduire et utilisaient un pouvoir venant d’une source inconnue.
Ruel utilisait un pouvoir de glace pour immobiliser ses cibles, tandis que les mixtes les attaquaient et les tuaient dans la foulée.
Réna, quant à elle, utilisait un pouvoir lumineux, qui guérissait les blessures, un peu à la manière des ESPers qui ont l’auto-régénération, un gène de lézard. Sauf qu’elle le lançait sur les autres membres de l’équipe.
Ils appelaient ces pouvoirs « magie ». Je supposai que ça sonnait bien, même si ça faisait un peu trop conte de fées à mon goût…
Dans l’ensemble, ils n’avaient pas de mauvaises compétences, même s’ils étaient jeunes. Avec quelques années d’expérience en plus, ils pourraient même être bons.
Nous avançâmes dans ces tunnels lugubres de manière opérationnelle, éliminant nos cibles à vue, dans un flot sanguinolent de nos ennemis. Pour ma part, je n’avais pas grand-chose à faire, si ce n’est surveiller qu’aucune créature ne vienne nous prendre en tenaille.
Nous arrivâmes à un croisement, éclairé par une boule de lumière blanche de Réna. Les gnolls pouvaient facilement nous cibler, mais je ne dis rien, ils devaient savoir ce qu’ils faisaient après tout.
Nous prîmes à droite. Après quelques combats, encore un croisement. Je commençai à avoir un mauvais pressentiment.
J’avais l’impression qu’on avançait dans une fourmilière, mais contrairement à elles, nous ne pouvions pas nous diriger en suivant les traces olfactives de nos semblables.
Si nous continuions ainsi, on allait rester bloqués. J’appuyai sur ma tempe, mon bureau augmenté apparut. J’activai le mappeur et sélectionnai l’option itinéraire en le fixant sur le dernier emplacement connu, c’est-à -dire Bruvére.
Une carte en trois dimensions apparut devant moi, dessinant les couloirs que nous avions pris.
Cette carte en transparence à mes yeux me permit de voir tout de même ce qui se passait autour. D’un signe de la main, je la jetai en l’air, elle se plaça dans le coin droit de ma vision.
Au bout d’un moment, nous arrivâmes dans une salle de taille moyenne, éclairée par quelques torches accrochées aux murs rugueux de pierre. Il y avait ici un bon nombre de gnolls, et… j’en aperçus un plus grand que les autres.
— Y a un boss là -bas, faites gaffe. On reste en soutien à l’arrière, prévint Ruel.
J’avançai aux côtés des trois combattants au corps à corps, j’allais pouvoir me défouler.
Sortant mes couteaux volants, j’en lançai deux qui abattirent leurs cibles dans un souffle, tandis que mes deux poignards à induction, de 35 cm, s’activèrent dans chacune de mes mains. Je tranchai et tranchai encore, dans des flots de sang aspergeant mes alentours. Le sang poisseux n’arrivait pas à se coller sur mes dagues en polymère composite d’alliage titane/graphène et acier stellaire. Les gnolls sont faibles !
Voyant la débâcle de ses troupes, le boss sembla s’avancer en écartant ses sous-fifres.
— Qu’est-ce que c’est ? Un loup morphique ? demandai-je pour moi-même, en observant la masse musculaire du grand gnoll.
— Merde, y en a deux autres ! cria Liline en faisant un bond en arrière.
— Retraite ! annonça Ruel.
— Il en a de bonnes, le mage. On ne peut pas tourner le dos à l’ennemi si facilement… murmura Astrab tout en essayant de reculer prudemment.
Le combat faisait rage, le gros bonhomme ne nous laissa pas tranquilles du tout. Les jeunes se défendirent comme ils purent. Hélas, je ne pus pas leur prêter main-forte, me retrouvant, moi-même, dans une danse en tête-à -tête avec un de ces gnolls à la mâchoire sanguinolente et au muscle tressaillant de puissance.
Un coup de mâchoire arracha le bras de Radgis dans un hurlement. Il s’écroula au sol, son visage grimaçant devint blême tandis qu’une centaine d’yeux d’une lueur rouge le regardèrent comme le dîner du soir.
Dans un dernier cri, une dizaine de clébards lui sautèrent dessus…
Hélas pour nous, l’odeur du sang ainsi que la vue de leurs copains, faisant un pique-nique sanguinolent, motivèrent les autres gnolls à récupérer la viande avant qu’elle ne se sauve.
— Merde, vite, sors-nous de là , Ruel ! cria Liline, dont il manquait un morceau d’épaule, le sang lui coulait aussi dans l’œil droit tandis que son crâne semblait avoir subi quelques coups.
— Tsss, déchets inutiles ! pesta Réna en faisant un signe à l’autre humain.
— Désolé, vous n’êtes plus utiles. Franchement, on pensait que vous alliez mourir dans cette grotte, mais on voulait garder le vieux en vie pour qu’il nous serve plus tard, ajouta Ruel avec un sourire méprisant.
— Pas trop la peine de vous réjouir, vous allez tous finir en pâté, ripostai-je en fonçant sur le mage.
Nous nous retrouvâmes face à face.
Son regard glacé à travers son masque ne laissait aucun doute sur ses intentions meurtrières.
Mais dans ce duel, je ne pouvais compter que sur mes réflexes et mon entraînement.
Nous nous retrouvâmes face à face.
Son regard glacé, à travers son masque, ne laissait aucun doute sur ses intentions meurtrières.
Mais dans ce duel, je ne pouvais compter que sur mes réflexes et mon entraînement.
J’esquivai un coup de bâton de glace qui siffla près de ma tête, laissant derrière lui un filet d’air glacé.
Je fis un bond en arrière et envoyai un couteau volant trancher son poignet, mais il fit apparaître un bouclier gelé qui arrêta la lame net.
« Tu es rapide… mais pas assez, » cracha-t-il en concentrant son énergie.
Je serrai les dents et m’élançai, évitant de justesse un nouveau coup.
Mes dagues s’illuminèrent, prêtes à trancher.
D’un mouvement précis, j’entaillai son flanc, laissant une brûlure à la chair gelée.
Il grogna de douleur, mais riposta en faisant surgir des pointes de glace du sol.
Je roulai sur le côté, évitant la lame glacée mortelle.
Cette fois, je compris : ses pouvoirs reposaient sur l’eau et le froid, une magie élémentaire dangereuse.
Pendant ce temps, les cris de mes compagnons retentissaient au loin.
J’entendis un hurlement rauque et le bruit de combats acharnés.
Malgré la situation, je ne pouvais me permettre de perdre.
Je resserrai ma prise sur mes dagues et fonçai à nouveau.
Soudain, un craquement retentit.
Une pierre au plafond céda, tombant vers le mage.
Surpris, il leva un bouclier de glace pour se protéger, me laissant l’ouverture parfaite.
Je profitai de ce moment pour lui porter un coup décisif, tranchant profondément son épaule.
Il recula, vacillant, et hurla de douleur avant de disparaître dans l’ombre du tunnel.
Je restai sur mes gardes, haletant, le sang chaud coulant de ma main.
Derrière moi, les bruits de combat s’éloignaient peu à peu.
Je me redressai lentement et jetai un coup d’œil à la salle :
Liline était tombée, les autres avaient disparu ou fui.
La rage et la tristesse m’envahirent.
Je ne pouvais pas les laisser ici.
J’activai rapidement mon bureau augmenté et lançai un signal vers Bruvére.
Peut-être qu’avec un peu de chance, quelqu’un viendrait à notre secours.
Je pris une dernière inspiration, rangeai mes armes, et me faufilai dans l’ombre, prêt à continuer la lutte.
FICHE D’INFORMATION
LE GNOLL
Les gnolls sont des créatures malfaisantes à tête de canidé (hyène, loup, berger allemand, etc.) qui vivent par bandes plus ou moins organisées.
Le corps d’un gnoll est humanoïde, de grande taille (2 m à 2,50 m), mais ses traits sont manifestement ceux d’un canidé.
Il se déplace sur ses pattes arrière, ses pattes avant étant dotées de mains capables de manipuler n’importe quel outil ou arme.
Son pelage est court, d’une couleur gris-vert parsemée de taches plus sombres, approchant du noir à proximité du museau. Il arbore une petite crinière dont la couleur varie entre jaune terne et roux mâtiné de gris.
Les gnolls parlent leur propre langue et certains connaissent aussi le troll, l’orque ou encore le hobgobelin.
Les donjons de gnolls ne doivent en aucun cas être pris à la légère. Si un débordement devait avoir lieu, les meutes adaptées à la vie dans les bois, en plaine ou en climats semi-désertiques créeraient sans nul doute de grands saccages sur leur passage.

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