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Chapitre 16 : Le Devin

— Ça va ? demandai-je à Rick.

— Ouais, à peu près… répondit-il en se tenant la jambe, du sang coulant de son armure.

— Enlève ta jambière, qu’on regarde.

Aussitôt, la jambière s’ouvrit d’elle-même, le métal se séparant dans un chant bref, sorti de la bouche essoufflée de Rick.

La plaie béante apparut : un coup d’épée avait tranché la chair, mais heureusement, l’artère fémorale n’avait pas été touchée.

— Serre les dents, dis-je en sortant mon poignard à induction.

Je pressai la lame contre la blessure suintante. Il supporta la chaleur dans un gémissement, son front perlé de sueur.

— Bon, ça devrait aller, mais il faudra voir un toubib quand on arrivera de l’autre côté, dis-je.

— Fanel, on fait quoi de celle-là ? demanda Cinnus en désignant le corps inerte de la jeune mage.

Je fixai la jeune femme un court instant, serrant les dents en pensant à la défunte Matis, puis répondis froidement :

— Laissons-la comme trophée aux ratzes.

— Tu sais ce qu’ils vont lui faire ? demanda Rick en se relevant difficilement.

— Ça ne nous concerne pas, affirmai-je.

Nous sortîmes du passage, abandonnant derrière nous toutes les affaires et les corps du groupe de Piérick. Comme prévu, nous pûmes sortir en toute sécurité, sous la surveillance des ratzes.

— En tout cas, proposer d’offrir tous les objets de nos poursuivants au ratze au lieu des nôtres, c’était osé, me dit Rick, assis sur sa monture.

— On aurait pu se débarrasser facilement des ratzes, mais… qui aurait fait diversion pour les éliminer ? demandai-je.

— C’était osé quand même… souffla Rick, encore pâle de sa perte de sang.

Nous étions à l’extérieur du passage. La végétation était luxuriante, une forêt éparse aux multiples variétés et couleurs nous accueillit. Devant nous s’enfonçait un chemin forestier.

— Waouh ! Quelle différence avec le désert de l’autre côté de la montagne, c’est étrange, non ? demanda Cinnus en scrutant les environs.

— En fait, c’est dû aux montagnes. Elles retiennent les nuages venant de la mer de ce côté-ci, apportant beaucoup plus d’eau que la zone semi-désertique, qui sert de frontière entre Maniars et Corvés, expliquai-je.

— Tu veux dire que cette montagne est magique ? Qu’elle bloque les nuages pour assécher le pays voisin ? demanda Cinnus.

— Non… simplement parce que la montagne est haute, elle bloque naturellement les nuages, tentai-je d’expliquer.

— Les nuages, ça vole, ils peuvent passer au-dessus, rétorqua-t-il en haussant les épaules.

— En fait, les nuages sont portés par…

Je me tus en voyant leurs regards interrogateurs, comme si ce que je disais était un non-sens. Finalement, haussai les épaules, impuissant.

— Y a quelqu’un ! affirma Cinnus.

— N’est-ce pas encore ce petit démon qui nous suit toujours ? demandai-je.

— Non, c’est un humain. Il est dans le bois à gauche.

— Des intentions malveillantes ?

— Aucune idée, mais il semble seul.

— Hé ! Je sais que vous êtes là, sortez ! criai-je.

Un buisson frémissant, puis un jeune homme en sortit.

Il était maigrelet, une vingtaine d’années, cheveux blonds, propre sur lui. Il n’était pas purement humain : deux oreilles duveteuses pointaient vers le ciel, mais il ne semblait pas être un paysan.

— Bonjour messieurs, dit-il en s’approchant.

— Bonjour, que pouvons-nous faire pour vous ? demandai-je, concentrant un flux de flamme dans ma main pour montrer que nous savions nous défendre.

— Ho ! Ho ! Doucement, je ne suis pas là pour vous faire du mal ! dit-il en reculant, levant les mains.

— Et donc ? demandai-je, fixant la flamme.

— C’est mon maître qui m’a envoyé. Il m’a dit que des gens importants arriveraient aujourd’hui par le passage Naros, et je suis venu vous accueillir ! expliqua-t-il rapidement.

— Comment pouviez-vous savoir que nous arriverions aujourd’hui ? demandai-je, méfiant.

Après tout, nous-mêmes ne savions pas quand nous arriverions, suivant la caravane et les chasseurs à nos trousses.

— Mon maître est un devin bien connu dans le duché de Rustien. Il est venu spécialement du port Rustien à Chienr pour vous accueillir, s’expliqua-t-il.

— Un devin ? J’ai du mal à y croire, répondis-je.

— Les devins sont rares, mais ils existent. Ils ne prédisent pas l’avenir, mais les possibles avenirs. Ce qu’ils voient est la voie la plus probable, mais jamais inéluctable, expliqua Rick, toujours affaibli sur sa monture.

— Y a-t-il un médecin à Chienr ? demandai-je.

— Oui, bien sûr, répondit l’homme.

— Je me nomme Fanel, voici Cinnus, le Umas, et Rick, qui est blessé, nous présentai-je en faisant disparaître la flamme.

— Je suis Eractus, un homme-bête de type canidé. Mon maître est un Estrayant nommé Drivin Mol’Ernias, se présenta-t-il.

— Bien, dirige-nous, Eractus, dis-je en le suivant.

— Quelle différence entre un canidé et un homme-bête canidé ? demanda Cinnus, curieux.

— Les Canidés sont nos cousins éloignés. Mes ancêtres sont d’une lignée de renards, tandis que les hommes-bêtes canidés sont du type loup, expliqua le jeune homme.

Nous arrivâmes dans un village protégé par une petite herse. Eractus nous conduisit à un bâtiment.

— C’est la garde rutienne. Vous devez vous signaler avant toute chose, afin d’éviter d’être pris pour des hors-la-loi ou des envahisseurs, prévint-il.

— Bien, faisons ça vite, Rick a besoin de soins, répondis-je.

L’enregistrement fut rapide grâce à nos insignes de chasseurs, nous coûtant à chacun 25 pa. Cinnus fut nommé comme familier, il n’avait pas besoin de s’inscrire, ce qui le vexa un peu.

— Cinnus, ne sois pas comme ça, dis-je.

— Et toi, tu dois avoir l’habitude, non ? demanda Rick en nous dirigeant vers la maison du médecin.

— Pourquoi ce ne serait pas vous, mes familiers ? Après tout, vous me portez, me nourrissez, répliqua-t-il.

— C’est vrai, dis-je en riant.

— Ce n’est vraiment pas votre familier ? s’étonna Eractus.

— Non, c’est un collaborateur chasseur, expliquai-je.

— C’est unique, encore plus que le fait qu’il parle, répondit Eractus.

— Oui, je sais parler… et réfléchir. Enfin, je ne dis rien, on a économisé 25 pa grâce à moi, dit-il pour se consoler.

Nous laissâmes Rick aux soins d’une vieille guérisseuse. Je suivis Eractus jusqu’au centre du village, un lieu fleuri et serein, loin des aléas et tensions de guerre que nous avions traversés ces deux derniers mois en suivant la caravane.

Nous entrâmes dans une maison. Un Estrayant aux cheveux vert émeraude était assis au bureau de la pièce principale. Il se retourna en nous entendant entrer, ses yeux roses posés sur nous.

— Bonjour, jeune homme. Je me nomme Drivin Mol’Ernias, dit-il en s’inclinant avec respect.

— Bonjour, je suis Fanel Frozz, répondis-je en m’inclinant.

— Cinnus Rus, dit le Umas sur mon épaule en se tenant au crâne lors de mon inclinaison.

— Je vous attendais. Cela fait cent ans que j’ai eu la vision de cette rencontre, expliqua l’Estrayant.

— Cent ans ? Je n’étais même pas né ! dis-je, interloqué.

— Laissez-moi vous conter une histoire, continua Drivin, en montrant un banc de bois pendant qu’Eractus allait faire chauffer de l’eau pour le thé.

— Au début de ce monde, les dieux s’installèrent. Ils décidèrent chacun de créer un peuple qu’ils éduqueraient comme leur enfant. Ainsi, le dieu Adrevance créa les humains, la déesse Aspharâtre créa les Estrayants, la déesse Irana les Rainevars, et le dieu Morius les hommes-bêtes. Les dieux vécurent en paix plusieurs millénaires, malgré quelques tensions, jusqu’à ce que Morius perde la faveur de son peuple, sa croyance tombant dans l’oubli. Puis apparut un nouveau dieu, Ovarion.

Cela aurait pu déséquilibrer le monde, mais ce dieu, sans prétention, installa son église et quelques croyants. Son culte était peu influent, n’inquiétant pas les dieux originels.

Il y a environ 200 ans, deux saintes apparurent au sein de l’église d’Ovarion. Leur grâce, beauté et pureté aidèrent à recruter des adeptes. Mais il y a cent ans, l’une fut sacrifiée par l’autre dans un mystère sanglant.

À ce moment, je sentis que le pouvoir d’Ovarion avait disparu du ciel. Il ne restait que des adeptes qui croyaient en la sainte restante, mais à qui priaient-ils ?

C’est aussi à cette époque que commencèrent à apparaître les donjons, remplis d’êtres venus d’autres mondes, ne croyant pas en nos dieux, comme votre ami ici présent, dit-il en désignant Cinnus.

La question se posa : d’où viennent-ils ? D’où vient cette engeance de guerre ? Ovarion avait été remplacé par un dieu à l’esprit plus maléfique.

À partir de là, les différences physiques et culturelles des peuples grandirent, créant malaise, disputes, querelles. La cause ? Des rumeurs, propagées par les disciples d’Ovarion. Mais jusqu’où cela ira-t-il ? La guerre est prête à éclater, les humains attaqueront les autres, puis seront détruits ou asservis, conclut le devin.

— Vous voulez dire que la guerre actuelle est manigancée par l’église d’Ovarion ? demandai-je.

— En effet, la sainte doit être derrière cela, affirma-t-il.

— Vous avez des preuves ?

— Non. Mais j’ai un nom que j’ai entendu dans une vision de vous.

— Lequel ? demandai-je, surpris.

— Tokvielle. C’est la divinité cachée derrière ces complots et les donjons de monstres.

— J’ai déjà entendu ce nom, murmurai-je.

— C’est le nom donné par le démon de la forêt éternelle, dit soudain Cinnus.

— Exact ! Le petit démon qui nous suit a prononcé ce nom ! dis-je, me souvenant.

— C’est donc le dieu des démons envahissant notre monde, dit le sage en regardant par la fenêtre, l’air absent.

— Je vais être direct avec toi, Fanel, me dit-il soudain.

— Oui ?

— Dans mes visions, j’ai vu une fin possible : la disparition des Rainevars, l’exil de mon peuple, et l’asservissement des humains.

— Mais une alternative existe, tout est modelable. Une vision peut changer en suivant d’autres lignes du destin, expliqua-t-il.

— Vous voulez dire que je fais partie de ces destins non encore figés ?

— En effet. Ta venue ici n’est pas une coïncidence, ni que tu sois arrivé jusqu’ici.

— Que voulez-vous dire ?

— L’église d’Ovarion est à l’origine de ta venue, de ton déplacement. À quel dessein ? Je ne sais pas, mais ils te veulent.

— Je ne comprends pas…

— Le petit démon qui vous suit est envoyé par la sainte.

— Donc le problème de téléportation était une sorte d’invocation ?

— C’est plus quantique qu’une simple invocation. Vous venez d’un autre espace-temps que ce monde.

— OK, je comprends mieux pourquoi je ne trouvais pas de traces de la CCGH.

— Y a-t-il un moyen de retourner dans ton espace-temps ?

— Seule l’église d’Ovarion détient la réponse à cette question.

Je restai silencieux, réfléchissant. Si l’église m’avait convoqué ici, il devait exister un moyen de revenir. Il me fallait enquêter.

— Et qu’attendez-vous de moi, Drivin ? demandai-je.

— D’aller visiter l’île de la lune, siège de l’église d’Ovarion. J’espère que certaines choses s’y révéleront, permettant de résoudre ou retarder le problème actuel.

— Vous voulez dire qu’il n’y a rien à faire, juste espérer ?

— Oui, et prier, si vous avez un dieu, intervint Eractus.

— Je ne crois pas en ces fadaises. Là d’où je viens, on croit en la science, affirmai-je.

— Je prierai Minnune, déesse de la charité et de la vie, dit soudain Cinnus.

— Parle-moi de ta déesse, ça m’intéresse, demanda Drivin.

— Je vous laisse discuter théologie, je vais voir comment va Rick, dis-je en me levant.

Dehors, je pris une grande inspiration. Je sortis ma pipe et la bourrai de tabac en marchant. Le soleil venait de se coucher, laissant un halo rougeoyant avant la nuit.

Que faire ? Toutes ces histoires de dieux semblaient inutiles. Mais si un moyen de rentrer chez moi existait… revoir ma fille, mes petites-filles… devais-je prendre le risque d’aller affronter cette église pour obtenir des réponses ?

— Démon, je sais que tu m’entends ! criai-je.

— Dis à ta maîtresse que je viendrai chercher des réponses à son église, qu’elle se prépare à me les donner !

Je me dirigeai vers la maison de la guérisseuse.

~~~

Dans la sombre tour, la sainte, vêtue d’une robe légère brodée de soie blanche, regardait par la fenêtre. Elle se retourna en entendant son familier voleter vers son perchoir.

— Te voilà, Quasit, dit-elle d’une voix douce.

— Maîtresse, ils vont venir ! affirma la petite créature ailée, haute de soixante centimètres, inclinant respectueusement sa tête ornée de six cornes.

— Cela fait deux cents ans que j’attends ça. Enfin ! Enfin je vais pouvoir rentrer, après tous ces sacrifices et cette souffrance solitaire ! dit-elle, le regard glacé, aussi blanc que ses yeux.

Elle éclata de rire, seule face au moment tant attendu. L’étranger venait se sacrifier pour lui ouvrir un portail de retour.

Elle se mit à rire toute seule face à ce moment qu’elle a tant attendu, enfin, l’étranger venait se faire sacrifier pour lui ouvrir un portail de retour !

FICHE PERSONNAGE

Drivin Mol’Ernias 522 ans, estrayant, cheveux vert émeraude.

Drivin est un devin et un théologiste.

Vie actuellement dans le Duché de Rustien, bien loin de son pays natal qu’est la forêt éternelle.

Aidera notre protagoniste dans sa quête de retour chez lui, cela non pas dans un but désintéressé, mais dans l’espoir de pourvoir gagner du temps ou d’annuler la vision de son monde en déclin.

Possède une certaine influence dans le duché de Rustien.

FICHE PERSONNAGE

Eractus Doliche, 24 ans, Homme-bête de type canidae, cheveux blonds.

Eractus est le disciple du devin Drivin Mol’Ernias

Eractus vit depuis toujours dans le duché de Rustien et ne connaît pas grand-chose à la vie extérieure.

Suivra notre protagoniste sous les ordres de Drivin pour l’aider dans sa quête sur l’île de la lune.

Possède :

Magie de l’eau : inondation, à flot, lame d’eau.

Magie de la lumière : récupération, Détoxification, purification.


Texte publié par Arnaud, 8 aoĂ»t 2025
© tous droits réservés.
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