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La folie de l'Impasse Grymoth

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— Centre d’urgence, bonsoir. Quelle est votre situation ?

— Mes voisins, ça ne va pas... Les habitants de la rue... Ils... Ils ont commencé à se battre. Ils sont comme fous, ils hurlent et rient comme des fous ! Ils se battent tous dans la rue ! Ah ! Non ! Mme Thomas vient d’arracher l’oreille de son mari avec les dents ! Au secours !

— D’accord, restez calme. Quelle est votre adresse ?

— 45 imp... impasse Grymoth, dans le XXIIème. Je vous en prie, venez nous aider... Ils se griffent, se mordent, en criant ! Leurs yeux... Leurs yeux sont noirs, et ça coule... ! Venez v... Ha ha ha.... ! Yahhahaha !

— Allo ? Monsieur, allo ? Répondez monsieur !

Plus rien...

Alicia finalisa l’encodage pour les équipes mobiles : « Urgence niveau 6 au 45 impasse Grymoth. Possible fugueur. Équipe de duskhunters requise, avec armement offensif. »

Elle espérait sincèrement que l’intervention serait rapide : le rire dément résonnait encore à ses oreilles...

Ambroise et Jonas rentraient à la caserne quand l’ordre d’intervention tomba. Jonas y jeta un œil avec dépit :

— Nan, pas maintenant ! Ça fait déjà douze heures qu’on est sur le terrain... Cette journée n’en finira donc jamais ?

— Toujours en sous-effectifs, rétorqua Ambroise, faisant un rapide demi-tour pour rejoindre le 22ème arrondissement.

Jonas valida l’intervention et profita du trajet pour enfiler sa chasuble orange fluo et son casque à visière. Ils se garèrent au cimetière, rue Myiolis. Ambroise s’équipa également, s’interrogeant sur l’armement à prévoir :

— Alicia a parlé d’un possible fugueur. Mais pour l’instant, j’entends rien... C’est d’ailleurs étonnamment calme, non ?

— Ecoute, on n’a qu’à prendre le standard, avec une ou deux grenades au cas où. Allez, en route. J’ai hâte d’en finir.

Arrivés à l’angle de l’impasse, un spectacle macabre les accueillit. Le sol était recouvert de sang, de morceaux de chair...

Ambroise, qui en avait pourtant déjà vu des vertes et des pas mûres, eu un hoquet de révulsion. Jonas n’arrivait pas à détacher ses yeux d’un tout jeune enfant, les yeux noirs dégoulinant de haine, la bave aux lèvres, qui poinçonnait avec rigueur l’abdomen d’une vielle femme couchée sur le sol.

Un murmure émanait des survivants, comme une prière : « Mal’’err ».

— Mais c’est quoi ce bordel ?

La longue expérience d’Ambroise lui permit de se ressaisir plus rapidement que son jeune collègue :

— Appelle des renforts. Ce doit être un égrégore vorace, mais je n’en ai jamais vu d’aussi puissant. On va pas y arriver seuls et les survivants ont besoin d’aide.

— Un égrégore ? Tu... T’en es sûr ? Ça voudrait dire que leur haine s’est matérialisée ? Mais...

— Bon sang, tu vas appeler, oui ?

Jonas réussit enfin à sortir de sa torpeur et à contacter Alicia. Ambroise avait déjà installé les filets de chantier et saisissait le mart’pikeur dans son sac quand Jonas le rejoignit.

— Ambroise, qu’est-ce qu’on peut faire ?

— L’égrégore est une personnification de la rancune, des sentiments de colère des personnes. Les habitants ont dû méchamment se fâcher pour créer une entité aussi puissante.

Jonas sorti lui aussi son mart’pikeur et s’installa à côté de son collègue qui attaquait déjà le bitume.

— Toute la rue ? Mais...

— Pas besoin de toute la rue : juste quelques familles. Des querelles de voisinage, avec des gens aigris qui ne savent pas tourner la page... Ça a pu se cristalliser et œuvrer en sourdine, avant d’exploser aujourd’hui...

— Bon, et une fois qu’on a creusé, on fait quoi ?

Le son d’une sirène approchait dans l’avenue au-dessus d’eux, bientôt accompagnée d’un gyrophare vert, distinctif des duskhunters.

L’imposant véhicule d’intervention se gara avec fracas, et une escouade en sortit. Les soignants prirent en charge les survivants avec une efficacité toute professionnelle, bien que brutale. Mais quand on avait trucidé ses voisins, il fallait déjà s’estimer heureux d’être libéré de sa folie meurtrière, n’est-ce pas... Les autres duskhunters délimitèrent rapidement un périmètre de sécurité, en amont et en aval de l’impasse.

Jonas et Ambroise avaient atteint l’arase de terrassement de la route, où se cachaient habituellement les fugueurs des villes.

Ambroise fit alors tinter le grelot d’apaisement, pour traquer l’égrégore.

Un son féroce s’amplifia et fit trembler toutes les fenêtres alentour. Une brume effilochée s’échappa du trou et s’organisa en une minuscule silhouette humanoïde qui rugit :

— Je suis Mal’’err, qui ose me tenir tête ?

— Mal’’er, je t’ordonne de te dissoudre. Tu as fait tellement de dégâts qu’il ne reste personne pour t’alimenter.

Les vagues d’énergie entre l’égrégore et Ambroise fouettaient Jonas avec une force inouïe. Ambroise tenait bon. De la sueur perlait sous son casque, tous ses muscles étaient contractés et un rictus de douleur traversait son visage. Mais il tenait bon.

Saisi d’une idée subite, Jonas couru jusqu’au véhicule, ouvrit le panneau latéral et en sortit un cône de signalisation.

Il s’avança jusqu’au niveau d’Ambroise. Il prit une profonde inspiration et fit encore deux pas. Ambroise hocha la tête. Compris. Se concentrant encore davantage, celui-ci mit toute sa volonté dans le combat avec l’égrégore, pour faciliter l’action de son collègue.

Jonas se rua alors sur l’égrégore avec le cône. Dans cet espace dénué d’émotions et d’une banalité affligeante, l’égrégore n’avait plus de source de pouvoir. Mal’’err se dissipa filament par filament.

Le calme revint progressivement dans le quartier, et quelques badauds osèrent enfin s’approcher de l’impasse pour voir ce qui s’était passé.

Ambroise, épuisé, s’assit sur le trottoir, bientôt rejoint par Jonas :

— Chapeau Jonas, beau boulot.

Dans la rue d’à côté, ils entendirent un commerçant qui invectivait une cliente, et deux hommes qui se disputaient sur les derniers scores de la Ligue 1.

Oh, ça n’allait pas recommencer... ?


Texte publié par Hiraeth, 18 aoĂ»t 2025
© tous droits réservés.
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