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Une vague de désir

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Edmund s’était aventuré trop loin des côtes. Il s’était risqué sur l’océan avec trop de témérité. Il ne voyait plus la côte depuis des heures. La brume épaisse lui masquait tout alentour. Sa barque était vraiment pourrie et son moteur l’avait lâché depuis des lustres. Il était paumé au milieu des vagues qui se déchainaient de plus en plus. Le vent fort le poussait il ne savait trop où.

Tout avait si bien commencé pourtant. Au départ, il faisait beau. Le ciel était bleu avec pas un seul nuage en vue. Et Adriana lui souriait.

Adriana. Évidemment, s’il se retrouvait dans ce pétrin, c’était à cause d’une fille. Une beauté comme on en voit rarement et qui, selon lui, méritait qu’on prenne quelques risques. Mais là, il le regrettait sincèrement. Rétrospectivement, la vision de ses seins tendus sous son chemisier qui ne cachait pas grand-chose, ses baisers brulants et sa promesse de s’abandonner totalement à lui cette nuit n’étaient pas des raisons suffisantes pour se retrouver dans ce merdier.

Là, il risquait de mourir. Il était balloté sur les vagues qui s’écrasaient sur la coque en éclaboussant son visage au point que le sel qui se déposait sur sa peau commençait à le brûler. Les nuages noirs et la brume qui étaient arrivés sans prévenir avaient assombris les alentours et l’empêchait de trouver le moindre point de repère. Et s’il ne voyait plus la côte, il ne voyait plus la petite île non plus. Cette foutue île.

Adriana l’avait mis au défi de perpétuer une vieille tradition du coin et d’aller lui chercher une fleur sur cette ile qu’on voyait au loin. Selon l’usage, c’était ainsi que les jeunes hommes de cette région côtière reculée faisaient leurs déclarations aux jeunes filles. Adriana ne croyait pas à tout ça mais ça l’amusait et, pour motiver le garçon, elle lui avait promis de lui céder enfin.

La jeune fille avait emmené son amoureux en vacances dans les environs. Cela faisait presque deux mois qu’ils s’étaient rencontrés à la fac. Ils avaient bien accroché. Adriana ne voulait pas être considérée comme une fille facile et elle ne laissait pas un homme découvrir les délices de son corps avant qu’elle ne le décide. Elle avait raconté à Edmund qu’une fois qu’elle s’était refusée à eux, la quasi-totalité de ses prétendants étaient allés voir ailleurs. Il y en avait bien un ou deux qui s’étaient crus en droit de la forcer mais elle savait se défendre et ceux-là étaient toujours repartis avec l’entrejambe douloureux.

Edmund, lui, avait considéré qu’une abstinence momentanée n’était pas un prix bien cher à payer pour obtenir le droit de coucher avec un tel corps de déesse. Et puis elle n’était pas de bois non plus. Elle le laissait la caresser quand ils s’embrassaient au cinéma ou d’autres endroits discrets. Bien sûr, cela ne lui faisait que regretter encore plus lorsqu’elle mettait fin à leurs jeux. Mais il sentait que peu à peu, la belle se rapprochait du moment où elle succomberait à ses désirs.

Alors quand elle lui avait susurré à l’oreille que cette fleur sur cette îlot éloigné serait son sésame, il n’avait pas hésité. L’île était petite et lointaine mais on la voyait depuis le haut des falaises de la côte. C’était jouable. Surtout avec un canot à moteur et heureusement, il put en emprunter un rapidement.

Trop rapidement. Il n’avait pas bien fait attention à l’état du bateau. Par temps clair, ça n’aurait pas posé de problème mais là ça craquait dans tous les sens. Il pouvait à tout instant chavirer et tomber à l’eau. Edmund regrettait de ne pas être resté dans les bras d’Adriana. Comparé à son désespoir actuel, il se dit qu’il se serait bien contenté de caresser les seins brûlant de désir de sa petite amie. Peut-être même que finalement il aurait dû, comme les autres, se rabattre sur une fille plus accessible. Une qui accepterait de coucher avec lui sans l’envoyer risquer sa vie sur des vagues noires et déchainées.

Ce fut au milieu de ses regrets qu’il lui sembla que les vagues se calmaient. Juste un peu. Il sentait qu’il pourrait tenir en équilibre à genoux plutôt que de rester recroquevillé au fond du canot. Se risquant à se relever un peu, Edmund constata qu’il n’y voyait pas plus loin qu’auparavant. En observant les alentours, il aperçut finalement une grande ombre vers l’arrière. Ce devait être l’ilot. Il ne s’était pas tant éloigné des terres finalement. S’il parvenait jusque là … il pourrait attendre que le temps se lève sans risque de se noyer. Et avec un peu de chance, il trouverait même la fleur demandée. Si tel était le cas, Adriana allait devoir être particulièrement conciliante ce soir pour l’avoir envoyé dans cet enfer.

Récupérant la rame qu’il avait laissé au fond du bateau quand il avait compris que ça ne servirait à rien de s’épuiser sans savoir où il allait, Edmund redoubla d’efforts pour approcher du petit morceau de terre. Au fur et à mesure qu’il avançait, une autre ombre s’afficha sur ce qui semblait être un rocher. Une ombre humaine. En s’approchant encore il vit que c’était une fille.

Il arrêta de pagayer quand il la reconnut. Adriana ! C’était impossible. Elle ne pouvait pas être là.

Sous le choc, il finit par se rendre compte que les vagues s’étaient calmées et que son canot stagnait maintenant sur une mer d’huile. Il voyait distinctement Adriana maintenant et celle-ci leva un bras. Sur tribord, Edmund vit deux gros points rouges et lumineux grossirent depuis les profondeurs. Et soudain un serpent de mer se dressa droit jusqu’au ciel. La bête s’abattit sur le jeune homme pétrifié de terreur et ses crocs le pourfendirent en plusieurs endroits, de son torse jusqu’à ses pieds.

Sur le rocher, Adriana regardait son frère dévorer l’impudent qui croyait pouvoir être son amant. Il avait succombé aveuglément à un corps de déesse. Il n’avait jamais essayé d’être digne de l’amour de la déesse des mers.


Texte publié par Darklord, 25 aoĂ»t 2025
© tous droits réservés.
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