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Echoes of Radiance

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tome 1, Chapitre 1 « When the Mist Emerges. Chapitre 1 Un Réveil Troublant— Rin » tome 1, Chapitre 1

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Le son strident du réveil me tire brusquement du sommeil. Je grogne d’irritation, tend la main sans trop ouvrir les yeux et écrase le bouton d’arrêt. Le silence revient... mais pas dans ma tête. Le bourdonnement persiste, sourd, désagréable. Faut vraiment que je pense à changer cette foutue sonnerie. Je reste là quelques secondes, les paupières mi-closes, essayant de m’extirper de cette sensation étrange. Une chaleur. Un souvenir flou. Des cris, des flammes.Le soleil passe à travers le volet, traçant une ligne lumineuse sur le mur blanc. Une teinte orangée, presque rougeoyante. L’espace d’un instant, je crois voir le feu danser sur la surface. Mon souffle se bloque.

Rin — ...Encore ce rêve.

Je me redresse lentement sur mon lit, les muscles engourdis. Le plafond semble me fixer. Je vis seul, dans un appartement modeste, au cœur du quartier étudiant de Sokatsu City. Ma chambre déborde de livres, d’objets électroniques que je bidouille moi-même. Sur le bureau trône un prototype de drone non fini, entouré de câbles, composants et tasses vides.Une douche froide s’impose. Rituel nécessaire pour me sortir de la torpeur. L’eau glaciale m’agresse la peau, mais elle fait le travail : je reprends pied dans le réel.Dans le salon, je récupère ma tasse de café déjà prête. La machine s’est déclenchée automatiquement, réglée pour me connaître mieux que moi-même. Le goût est amer, mais familier. Réconfortant, d'une certaine façon. Je m’installe devant la baie vitrée.

Du haut du 25e étage, Sokatsu s’étale comme une maquette vivante. Les bâtiments s’élèvent dans une brume résiduelle, vestige de la nuit. Cette brume... elle m’a toujours fasciné. Elle donne un air presque onirique à la ville. Une couverture silencieuse qui brouille les lignes, cache les mouvements. La surveillance n’est jamais aussi faible qu’à l’aube. C’est peut-être pour ça que j’aime tant ce moment de la journée.

Rin — Et c’est censé être une journée normale…

Je termine mon café, attrape mon sac, et quitte l’appartement. Je préfère marcher pour rejoindre l’institut. Le système de transport est impressionnant, entre bus à lévitation et rails magnétiques, mais moi, j’ai besoin de l’air frais. Même si l’odeur métallique de la ville colle à la peau. Au détour d’une rue, une lumière rasante traverse un rideau de vapeur, projetant des reflets rouges sur le béton. Mes yeux s’écarquillent. Un flash. Des flammes. Un village brûlé. Des soldats. Et elle.

Rin — …C’est juste un rêve. Ou un souvenir. Je ne sais plus.

Je secoue la tête, et reprends ma marche. L’institut que je fréquente s’appelle A.X.I.S. — Advanced eXperimental Institute of Systems. C’est un centre d’excellence où l’on enseigne robotique, ingénierie, physique appliquée. Tout ici respire l’efficacité et la compétition. Il faut être performant. Brillant. Pas comme moi, qui traîne sans ambition apparente. La façade de l’amphithéâtre se dessine. Blanche, lisse, impersonnelle. Je traverse le hall sans un mot, sous les regards des autres étudiants. Soupçons, mépris, ou indifférence ? J’ai arrêté d’y prêter attention. Je rejoins ma place, au fond. Comme toujours.

Les voix autour de moi se fondent en un brouhaha constant. Je pose ma tête sur mes bras, luttant contre une envie de dormir qui ne me quitte pas. Et là, comme une horloge bien huilée...

Kin — T’es vraiment en train de dormir là ? Tu sais que l’examen commence dans dix minutes ?

Je redresse la tête à contrecœur. Kin, assise à côté de moi, me dévisage, sourcils froncés mais sourire en coin. Ses cheveux châtains lui tombent sur les épaules, légèrement ébouriffés. Ses lunettes glissent sur son nez comme à chaque fois. Elle les remet d’un geste machinal que je connais par cœur maintenant.

Rin — Salut Kin… toujours aussi enthousiaste ?

Kin — Et toi, toujours aussi zombie ? Franchement, tu pourrais au moins feindre la motivation.

Je laisse échapper un soupir.


Je me souviens de notre première rencontre, il y a presque un an. Elle s’était installée à côté de moi sans demander la permission.

Kin — Dis, t’es doué en physique appliquée ?

Rin — …Pourquoi ?

Kin — Parce que j’ai besoin d’aide. Et ce siège est libre, non ?

Elle avait dit ça avec une telle simplicité que je n’avais même pas trouvé la force de la rembarrer. Depuis, elle ne m’a plus lâché. L’épreuve commence. Kin, à mes côtés, tente désespérément de tricher discrètement. Elle se tortille, penche la tête, tente de lire mes réponses. Ses efforts sont aussi visibles qu’un panneau lumineux dans le noir.

Rin — Tiens.

Avec un léger sourire en coin, je décale subtilement ma feuille pour qu'elle puisse recopier discrètement. Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça. Peut-être parce qu'elle a réussi à briser, en un sens, la barrière que je mets entre moi et les autres. Ou peut-être est-ce simplement parce que je trouve un certain plaisir à observer ses efforts désespérés. Une fois sûr qu’elle a accès à mes réponses, je repose ma tête sur mes bras croisés, je finis par m'endormir sur ma table, profitant de ces rares moments pour reprendre des forces en toute quiétude.


Le souvenir de notre première rencontre s'estompe, remplacé par le bruit ambiant de la salle de classe. La journée est finie, et les murmures des élèves, le froissement des papiers, et le grincement des chaises emplissent l'air. Kin, fidèle à elle-même, continue de m'adresser un sourire radieux alors qu'elle tire une chaise pour s'asseoir à côté de moi, comme elle l'a fait si souvent depuis cette première rencontre.

Kin — Merci encore de m'avoir aidée. Tu es vraiment sympa !

Son enthousiasme est palpable, presque contagieux, mais je garde mon expression neutre. Ce genre de compliment me met moins mal à l'aise avec le temps, mais je le cache derrière un visage impassible.

Rin — Pas de problème, mais ne prends pas l'habitude de compter sur moi à chaque fois.

Je soupire intérieurement, sentant un léger pincement de fatigue me rappeler que j’ai encore du mal à me remettre de ce rêve étrange.

Kin est déjà partie, happée par une autre conversation animée. Elle a cette capacité à passer d'une chose à l'autre avec une énergie que je ne comprends pas toujours. À peine ai-je rangé mes affaires que mon téléphone vibre doucement dans ma poche, annonçant l'arrivée d'un message. Je le sors et jette un coup d'œil à l'écran, découvrant un message d'une personne un peu ennuyeuse :


Salut, tu ne voudrais pas venir en cours demain ? Je sais que ce n'est pas un contrôle, mais je m'ennuie un peu ^^

Enfin, fais comme tu veux, je ne te force pas. Allez, salut o/.


Sur le chemin du retour, je plisse les yeux, sentant une légère pression derrière mes tempes. Pourquoi est-ce que ça me tracasse autant ? C'est juste une perte de temps... Je gagnerais plus de temps en travaillant chez moi. J'ai plusieurs projets à peaufiner, et pourtant...

Soudain, une douleur sourde s'empare de ma tête. Un bourdonnement envahit mes oreilles, et ma vision commence à se troubler dangereusement. Mauvais signe... Je cligne des yeux pour essayer de me concentrer, mais le monde autour de moi vacille. Je sens le sol se dérober sous mes pieds, et je m'appuie contre un muret, mais c'est peine perdue. Mes jambes flanchent. Une douleur, un bruit des vagues, Des cris, Des murs de feu. Je m'évanouis.

Lorsque je reprends conscience, je suis enveloppé par une obscurité épaisse, presque tangible. Mon esprit flotte encore entre rêve et réalité. Le bruit des vagues qui s'écrasent contre les rochers m'aide à rassembler mes pensées. L'odeur salée de l'océan remplit mes poumons, apaisant doucement ma confusion. Peu à peu, ma vision s'éclaircit, révélant un paysage côtier baigné par une lumière tamisée, avec une étendue d'herbe qui danse sous une douce brise. L'air est frais, presque revigorant, une sensation rare dans mon quotidien citadin.

Rin — Qu'est-ce que je fais en dehors de la ville ? Et en plus, il n'y a rien ici... Attends, qu'est-ce que c'est que ça ? Une... cabane.

Mes jambes tremblent alors que je me dirige avec difficulté vers la cabane. Une étrange sensation m'envahit. Pourquoi ai-je autant de mal à me déplacer ? Soudain, le sol sous mes pieds se sépare en deux, et je chute, emporté dans un gouffre noir. L'air siffle autour de moi, et je suis incapable de bouger. Juste au moment où la panique commence à m'envahir, une lumière intense apparaît, me happant avec une force irrésistible. Je me réveille en sursaut, secoué de tous côtés.

RIN ! RÉVEILLE-TOI !

Une voix familière traverse le brouillard dans ma tête. J’ouvre les yeux en sursaut, encore pris dans les limbes entre rêve et réalité. Une lumière violente me frappe, puis s’adoucit alors que mes pupilles s’ajustent. La silhouette au-dessus de moi est floue… trop lumineuse. Des cheveux longs, roses, presque brillants. Son visage… il m’évoque quelque chose. Quelqu’un.Une chaleur me traverse soudain le torse. Paisible. L’odeur de vanille flotte dans l’air. Son parfum. Son regard. Mais cette image s’estompe déjà. Les contours changent. Les cheveux s'assombrissent, deviennent châtains. Le visage se précise. Les lunettes. La mèche rebelle.

Rin — Ki… Kin ?

Kin — Oui, c’est moi. Enfin ! Tu flippais grave, tu sais ?

Je cligne des yeux. Sokatsu m'entoure à nouveau. Le bourdonnement de la rue, le souffle des trains suspendus au loin, la foule qui nous évite à peine. Je suis bien ici, étalé comme un idiot au milieu du trottoir. Ma tête me lance. Et sur ma joue, une sensation étrange… froide. Sucrée. Je passe un doigt sur ma peau. C’est collant. Et ça sent…

Rin — …de la glace ? À la fraise ?

Kin — Bah… Tu transpirais. J’avais que ça sous la main ! Et je me suis dit que ça ferait une compresse improvisée…

Je soupire profondément, écartelé entre l’agacement et un rire nerveux qui me reste coincé dans la gorge. Un silence un peu gênant s’installe. Mais je le brise d’un ton plus calme qu’elle ne devait s’y attendre.

Rin — Merci…

Elle écarquille un peu les yeux. Elle s’attendait à ce que je la remballe, pas à ce mot-là. Puis, sans prévenir, elle m’enlace. Son étreinte est douce, maladroite. Sincère.

Kin — J’ai vraiment eu peur pour toi, Rin. Tu ne réagissais plus du tout. Tu veux pas m’expliquer ce qu’il s’est passé ?

Je secoue doucement la tête.

Rin — J’en sais rien. J’ai juste… perdu pied, je suppose. Mais je vais mieux. Maintenant.

Je me redresse lentement, encore un peu sonné, m’appuyant contre le mur derrière moi. Kin ne me quitte pas des yeux. Elle me fixe avec cette insistance gentille qui fait que je n’arrive jamais à l’envoyer bouler vraiment.

Kin — Tu viendras en cours demain, hein ? Promis ?

Je lui adresse un regard las, mais un sourire en coin finit par s’imposer.

Rin — Si tu promets d’arrêter les soins à la glace fondue, peut-être.

Kin — Marché conclu !

Elle tape dans ses mains comme si elle venait de sceller un pacte sacré. Je me redresse complètement. Mon équilibre revient peu à peu. Je regarde autour de moi, la ville a repris son rythme. Et moi, je me sens... presque normal.

Rin — Bon… Je vais rentrer. Me poser un peu.

Kin — Tu veux que je t’accompagne ?

Rin — Non, merci. J’ai juste besoin de silence.

Je commence à m’éloigner, mains dans les poches. Elle me suit du regard.

Kin — Hé ! Attends ! On aurait pu discuter un peu, non ?

Mais je continue sans me retourner, déjà trop loin pour faire demi-tour. Son rire s’élève derrière moi, clair, léger, presque moqueur. Il me suit quelques instants. Je souris Silencieusement Sans qu’elle le voie.


Texte publié par Rin Pawaa, 30 novembre 2025
© tous droits réservés.
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