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Lazarus

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tome 1, Chapitre 4 tome 1, Chapitre 4

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« Je ne sais plus quoi penser, que croire… Les exercices ont dĂ©terminĂ© que les lĂ©sions du sujet 17 sont en rĂ©mission. C’est tout bonnement inconcevable. Il n’a pourtant pas Ă©tĂ© exposĂ© Ă  l’artĂ©fact depuis des semaines. C’est son corps lui-mĂŞme qui semble imprĂ©gnĂ© de son pouvoir.

D’autre part, je m’inquiète de ne pas voir de changement dans son métabolisme. Les relevés attestent d’une faible teneur en oxygène et l’immobilité permanente que le sarcophage lui impose a considérablement dégradé son organisme. Je crains qu’il n’arrive au terme de son existence malgré les effets imprévus de l’exposition à l’objet 49.

Si j’ai pu obtenir ce projet en dĂ©pit des moyens allouĂ©s au programme Helix pour l’extraction des donnĂ©es, je dĂ©plore vĂ©ritablement le manque de reconnaissance dans le labeur qui m’incombe. Ils comprendront, un jour, l’importance de mes recherches. En espĂ©rant qu’il ne soit pas dĂ©jĂ  trop tard. »

8 mars 2015, Rapport audio n° 74, Professeur Daniel Thomas.

Notes du projet Lazare, Abstergo, tous droits réservés.

-.A.-

Après quelques détours, Ryan se présenta devant la porte de la chambre qui lui avait été désignée : une légère odeur d’encens flottait dans l’air tandis que le silence était sa seule compagne.

Au loin, il percevait la démarche chaloupée d’un soldat aux jambes endolories par une ronde trop longtemps répétée dans un uniforme inconfortable. Cependant, il se trouvait à bonne distance et ne représentait aucun danger immédiat.

Il tira finalement les crochets de sa veste et commença Ă  orienter les ressorts du verrou ; il avait appris Ă  forcer les serrures en douceur sans jamais produire d’autre son que celui des cliquetis du mĂ©canisme que l’on ouvre. Une Ă  une, les goupilles cĂ©dèrent.

Entrer était sans doute la partie la plus simple de sa mission. Plein d’une volonté infaillible, il s’engouffra dans l’antre du démon.

La pièce Ă©tait un ancien bureau amĂ©nagĂ© en une chambre spacieuse aux meubles finement sculptĂ©s. Le lit Ă  baldaquin reposait Ă  l’opposĂ© des fenĂŞtres ouvrant sur la cour intĂ©rieure du palais ; les tentures bordeaux et la lumière douce des lampes Ă  pĂ©trole donnaient aux quartiers du nouveau maĂ®tre des lieux une chaleur apaisante.

Ryan Ă©tait anxieux ; sa main assurĂ©e n’en rĂ©vĂ©lait rien, mais il le ressentait au plus profond de lui, la certitude d’un malheur Ă  venir.

Il repéra au fond de la pièce surplombant la cheminée, une huile dont le cadre était anormalement plaqué contre le mur. En quelques enjambées, il avait atteint sa cible : un tableau immobile cerné par deux lampes au verre décoré avait immédiatement attiré son attention.

Poussé par son instinct, il parcourut les bords de l’entourage à la recherche du moindre interstice, de la moindre proéminence pouvant révéler le secret de la toile.

De longues secondes s’écoulèrent avant qu’il ne se dĂ©cide Ă  changer de stratĂ©gie ; ses sens aiguisĂ©s par des annĂ©es de travail et des prĂ©dispositions naturelles hĂ©ritĂ©es de ses plus lointains ancĂŞtres lui avaient par le passĂ© permis d’apprĂ©hender son environnement avec une luciditĂ© et une connaissance peu commune.

La respiration apaisĂ©e, il lui sembla percevoir tout ce qui se jouait autour de lui ; l’ouĂŻe Ă©tait sans conteste la plus aiguisĂ©e de ses capacitĂ©s : Ryan Ă©tait apte Ă  discerner les mouvements, la construction et les alentours.

Brusquement, il remarqua une étrange agitation dans les pas des soldats patrouillant dans les couloirs de la demeure. Pressé par le temps, il tira une lame de sa ceinture et glissa l’extrémité entre le cadre du tableau et le mur avant de forcer brusquement. Un léger craquement s’échappa de la structure de bois sans que celui-ci se soit endommagé dans l’opération. Bien au contraire.

Il rangea le couteau et découvrit le petit coffre caché derrière l’œuvre. Son système de fermeture lui apparut plus simple qu’il ne l’avait envisagé. Il s’agissait sans doute un excès de zèle de la part d’un occupant victorieux.

Les pas qu’il entendit se rapprocher dans le couloir pressèrent ses gestes, l’obligèrent à accélérer son rythme, la cadence de ses mouvements. Le verrou céda sans résistance dévoilant le contenu du réduit en acier trempé : quelques courriers épars reposant sur une enveloppe plus épaisse enserrée dans un carcan de ficelles comme un cadeau laissé là, à son attention.

Il saisit le paquet avec précaution puis parcourut les quelques notes écrites dessus auxquelles il ne trouva aucun intérêt stratégique évident. Un sceau de cire rouge frappé de la croix gammée ornait l’emballage.

« Schnell ! Ein Mörder im Erdgeschoss ! »

Les soldats traversèrent le corridor sans même prêter attention à la porte close de la chambre. Vraisemblablement, son acolyte était décelé et il allait devoir suivre les ordres sans même tenter de lui venir en aide.

Paradoxalement, il savait que sa plus belle occasion de fuir la résidence du dirigeant militaire et politique nazi s’avérait être de rejoindre la cour intérieure, se hisser jusqu’aux toits et de contourner l’obstacle des grilles trop exposées. Le jardin était sa seule option et probablement celle que ne choisirait pas son mentor.

Le premier coup de feu survint alors qu’il avait enjambĂ© la rambarde de la fenĂŞtre toute proche ; un bref mouvement de recul le retint. Faire demi-tour Ă©tait impensable Ă  prĂ©sent, mais prĂŞter main-forte Ă  William… L’espace d’un instant, il avait remis en question ses prioritĂ©s, douter mĂŞme de l’importance de sa mission s’il revenait seul de son pĂ©riple.

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Initialisation mémoire suivante engagée. Chargement…

Lancement de la séquence

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La cour Ă©tait Ă©clairĂ©e et un homme fut trainĂ© de l’intĂ©rieur de l’aile Est Ă  mĂŞme le sol, les mains ligotĂ©es dans son dos et la chemise lacĂ©rĂ©e ; Ryan aperçut des traces de sang dans son sillage et il serra les poings pour contenir sa colère.

Un homme quitta le bâtiment principal et s’approcha du captif, une main dans le dos. Arrivé à sa hauteur, il ne daigna même pas regarder son visage ou identifier le prisonnier dont il allait déterminer l’avenir d’un simple geste.

« J’ai beaucoup entendu parler de vous, ja. Une confrĂ©rie moyenâgeuse adepte de la libertĂ© qui ne sert d’autre but que de combattre l’Ordre, n’est-ce pas ? »

L’homme en uniforme interrogeait William, qui, genoux à terre et maintenu par deux soldats armés vociféra avant de cracher sur son tortionnaire en signe d’insoumission.

« Nos intĂ©rĂŞts sont plus grands que vous ne pourrez jamais le comprendre. Tuez-moi, ce sont deux de mes frères qui me vengeront.

— Oh, nous avons lĂ  un homme qui n’a pas peur de la mort ? »

William ne répondit plus à aucune provocation de l’officier.

Ryan n’osait pas bouger, figé par l’appréhension de mettre en balance la vie de son mentor et le destin de sa mission qui, de ce qu’il en avait compris était devenue capitale.

« Nehmen sie ihn ! ordonna le gradĂ© en dĂ©signant la porte d’entrĂ©e. Votre temps est comptĂ©, assassin, brandit-il plus fort. Rendez-nous ce que vous avez volĂ© et il aura une mort honorable et rapide. »

Il ne s’adressait plus à William, mais bel et bien aux complices qu’il supposait encore se trouver dans le bastion improvisé. Fort de son intervention et de la démonstration faite sur son prisonnier, il fit demi-tour et emprunta le même chemin.

Les mots de son mentor rĂ©sonnaient en lui ; il ne savait pas quoi faire.

Faire passer la mission avant tout signifiait la mort de celui qui le mena sur bien des chemins ; risquer de perdre l’artĂ©fact planait sur le futur comme le glaive prĂŞt Ă  pourfendre l’humanitĂ© d’un flĂ©au incontrĂ´lable.

-.A.-

Un coup sec et bref prĂ©cĂ©da la lourde chute du professeur, puis le sommet du sarcophage de verre s’ouvrit sur un monde trop lumineux pour ses pauvres rĂ©tines ; il avait repris le contrĂ´le de son corps meurtri et affaibli. D’un geste approximatif, il voulut couvrir ses yeux de la paume de ses mains.

« Allez, courage, je vais vous sortir d’ici… Plus tĂ´t que prĂ©vu, mais je n’ai pas le choix. »

Happé par la lumière, Desmond ne faisait surface que pour mettre un pied devant l’autre, supporté par cette femme à la voix devenue familière. Les sons étaient étouffés et les coups de feu qui émaillèrent leur course ne parvinrent pas à le tirer de son état léthargique. Il trouva un confort relatif sur la banquette arrière du pick-up de la fugitive et sombra paisiblement dans un profond sommeil.


Texte publié par Théâs, 25 juillet 2018
© tous droits réservés.
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