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La derniĂšre Enchanteresse

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tome 1, Chapitre 5 tome 1, Chapitre 5

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AveuglĂ©e par la lumiĂšre du jour, je peine Ă  ouvrir les yeux, mes volets ne sont donc pas fermĂ©s. Or, je les ferme toujours avant de me coucher. Quelque peu Ă©tonnĂ©e par ce constat, j’essaie donc de me remĂ©morer ma soirĂ©e et, chose Ă©trange, je n’y parviens pas.

Du moins, je me souviens que maman s’était endormie devant la tĂ©lĂ©vision et, ensuite, de m’ĂȘtre levĂ©e avec l’intention de me rendre aux toilettes. Je me revoie, par ailleurs, grimper les escaliers. Mais aprĂšs ça, c’est le trou noir.

Je me gratte les yeux, puis je me redresse en m’étirant. Je me sens
 Ă©puisĂ©e, en dĂ©pit de mes probables huit heures de sommeil.

Je parcours ma chambre du regard, rien n’a changĂ©. Mon bordel est restĂ© tel quel. Quoique l’on ne peut nommer cela “bordel”. Comme je le dis si bien, il s’agit lĂ  de ‘bordel organisé’ made in Cristal !

Je quitte mon lit, puis je glisse mes mains dans mes poches. Dans l’une d’elles s’y trouve une feuille pliĂ©e en quatre. Perplexe, je la dĂ©plie et je dĂ©couvre dessus un magnifique dessin reprĂ©sentant une femme. Son visage m’est familier mais je ne parviens pas Ă  savoir pourquoi. Je ne pense pourtant pas avoir dĂ©jĂ  rencontrĂ© pareille personne.

Le regard de cette fille retient mon attention. Il est... hypnotique. Il ne s’agit pourtant que d’un dessin et je sens malgrĂ© ça mes joues s’échauffer et mon cƓur s'emballer.

"Ce n'est qu'un dessin, Cristal." me fustigé-je.

je reporte mon attention sur le bout de papier que je caresse avec toute la délicatesse dont je peux faire preuve.

“Qui es-tu ? murmurĂ©-je.

- Tu es réveillée ? tonne la voix de ma mÚre, me faisant sursauter.

- Oui !” lui criĂ©-je Ă  mon tour, tout en repliant le morceau de papier pour le ranger dans la poche de ma veste.

Je m'empresse alors de me changer, mais je garde tout de mĂȘme le dessin sur moi. Cependant, aprĂšs avoir mis le pied dans le couloir, je sens une Ă©trange sensation me gagner. Un sentiment similaire Ă  de l'angoisse.

Mon regard se porte alors sur la porte en bois blanche du bureau de mon pĂšre.

Je la fixe intensément, comme si elle renfermait un secret que je me devais de découvrir.

Aujourd'hui semble ĂȘtre diffĂ©rent des autres jours.

Aujourd'hui est... effrayant.

Je me sens mal à l'aise et étonnamment effrayée.

Je recule d'un pas.

Je dois fuir.

Je dois partir, quitter cette maison.

Je dois...

"Cristal ?"

Je relĂšve la tĂȘte jusqu'Ă  croiser le regard inquiet de ma mĂšre. Elle s'approche lentement, en tenant dans la main une boĂźte de mĂ©dicaments. Des calmants. Je secoue lentement la tĂȘte, puis je me redresse.

"Ça va, ce n'est rien... " la rassurĂ©-je aussitĂŽt.

Elle m’ordonne de prendre un cachet, en plus de ne pas oublier de prendre mon petit-dĂ©jeuner.

Je quitte le domicile familial une heure plus tard.

Mon esprit a besoin de s’évader, je ressens la nĂ©cessitĂ© de m’éloigner de cette ambiance oppressante. Naturellement, je n’ai pas mis maman au courant. Elle n’aurait pas Ă©tĂ© d’accord.

C’est donc avec une certaine insouciance que je me rends chez Alexa.

Elle seule peut me comprendre.

Elle n'habite qu'Ă  cinq minutes Ă  pied de chez moi.

Elle m'accueille Ă  bras ouverts, puis nous nous rendons directement dans sa chambre.

"Je ne sais pas si tu as vu ta tĂȘte, mais on dirait que tu viens de voir un fantĂŽme ! me dit-elle, amusĂ©e.

- TrÚs drÎle... Non, je me suis réveillée il y a peu de temps. Je suis fatiguée...

- Oula, tu m'inquiĂštes ! s'exclame-t-elle en posant une main sur mon front. Cristal, tu as de la fiĂšvre."

Je ferme les yeux, alors qu’un vrombissement couvre peu à peu sa voix. Je ne sens plus rien, je n’entends plus rien et je ne vois plus rien.

Ce que je perçois est indéfinissable : ni blanc, ni noir, ni odorant, ni bruyant, ni silencieux.

Je suis comme transportĂ©e dans un autre monde, une autre rĂ©alitĂ© Ă©chappant au commun des mortels. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive et je n’ai pas envie de le savoir : je me sens bien.

Des flashs, des images de la veille s’imposent à mon esprit et me font grimacer tant elles sont violentes.

Un chat noir.

Des papiers qui volent.

Un monstre.

Et le noir.

Tout ce que j’ai vĂ©cu hier me revient en mĂ©moire si subitement que cela me donne la nausĂ©e.

“Cristal ! Cristal, je t’en prie !” hurle Alexa, en me secouant.

J’ouvre lentement les paupiĂšres et je gĂ©mis de douleur. Ma tĂȘte me semble peser plusieurs tonnes, si bien que je peine Ă  me relever. Mais je connais une formule pouvant me permettre de rĂ©gler ce petit problĂšme...

Encore groggy, je m’entends prononcer cette phrase qui fait lĂ©viter tous les objets aux alentours. Notamment ma meilleure amie, qui se met Ă  crier de plus belle.

Je la sens ensuite se cramponner Ă  moi, alors que je grommelle, mĂ©contente car cela n’a nullement mis un terme Ă  cette dĂ©sagrĂ©able gĂȘne.

Un bruit strident se fait entendre, me faisant perdre ma concentration.

Alexa, ses affaires et moi-mĂȘme retombons lourdement. Heureusement, son lit amortit notre chute.

Je regarde dans la direction de la source sonore perturbatrice. Il s’agit de la fenĂȘtre qui se trouve ĂȘtre grande ouverte, alors qu’elle ne l’était prĂ©cĂ©demment pas.

Alexa semble vouloir me percer les tympans aujourd’hui. Elle resserre son Ă©treinte autour de moi et je la sens cacher son visage baignĂ© de larmes dans mon cou. Elle est effrayĂ©e par la gigantesque ombre s’apprĂȘtant Ă  entrer dans la piĂšce.

J’enlace dĂ©licatement le corps fin de mon amie, comme pour la protĂ©ger de ce danger surnaturel.

Maintenant que la mĂ©moire m’est revenue, je sais de qui il s’agit. Je sais que ce dĂ©mon n’est nul autre que cet imposteur maternel.

Si hier, elle m’effrayait, aujourd’hui je me sens le courage de lui tenir tĂȘte. Quand bien mĂȘme dĂ©nuĂ©e d’arme, je suis prĂȘte Ă  lutter de toutes mes forces contre ce belliqueux personnage.

Je lui adresse par ailleurs un regard aussi noir que doit l’ĂȘtre son Ăąme.

Ce titan démoniaque ne m'impressionne plus, désormais.

Je sens en moi naĂźtre puis croĂźtre une force nouvelle, une Ă©nergie si forte et si puissante qu’en puisant dedans, je suis assurĂ©e de sauver au moins ma camarade.

Mon amie d’enfance, une sƓur, une confidente.

“Ne t’inquiùte pas, Alexa, je suis là.”

Mes prunelles ne quittent pas un seul instant le démon qui se met à rire, moqueur.

J’inspire une grande goulĂ©e d’air, puis j’expire longuement, tout en faisant appelle Ă  cette puissance que je devine magique.

Un halo de lumiĂšre blanche nous entoure, Alexa et moi, faisant sursauter notre ennemie qui se prĂ©cipite vers nous. HĂ©las pour lui, c’est trop tard : il ne peut plus nous atteindre.

Le démon hurle et tente de traverser mes barriÚres.

C’est une entreprise qu’il sait perdue d’avance, mais cela ne l’empĂȘche pas d’espĂ©rer


L’espoir est un carburant des plus puissants. Et il est celui qui me fait tenir.

Je caresse avec douceur les cheveux longs, blonds et soyeux d’Alex, tout en lui chuchotant que nous sommes dĂ©sormais hors de danger. Elle sanglote piteusement, encore sous le choc, effrayĂ©e par la chose qui s'Ă©vertue Ă  frapper l’aura protectrice qui nous englobe.

Un plume blanche vient chatouiller mon nez, manquant de me faire Ă©ternuer. J’en conclus que les objets physiques peuvent pĂ©nĂ©trer mes dĂ©fenses spirituelles.

“Qu’est-ce que
 c’est ?”

Je m’interroge sur la provenance de cette plume, jusqu’à ce que notre adversaire se retrouve projetĂ© violemment par Gabriel. L’homme replie ses majestueuses ailes immaculĂ©es, pour pouvoir entrer dans la chambre Ă  son tour. Il s’agenouille sur le rebord de la fenĂȘtre, prĂȘt Ă  dĂ©cocher une flĂšche dans la direction du dĂ©mon. Il tend un bras et replie l’autre, armĂ© d’un gigantesque arc couleur d’or. Je remarque sa fine musculature, et le fait que cet homme tient plus de l’ange que de l’humain.

Le dĂ©mon l’attaque subitement, tel un chien enragĂ©, le faisant lĂącher la corde de l’arc dans la mauvaise direction.

Cette derniùre se plante dans le crñne d’Alexa.


Texte publié par Fiorthnir, 19 avril 2017
© tous droits réservés.
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