Suis, suis-moi jusqu’en enfer, jusqu'à chez moi,

N'ai pas peur, regarde-moi et suis-moi.

Chaque pas t’entraîne encore plus profondément dans mon malheur,

Là ou la lumière ne peut passer, ou les anges ont laissé tomber,

L'espoir-même n'est plus souhaitable,

Il n'est qu'une douce chimère qui irrite l'âme,

Seul le cri de mes entrailles retentit encore,

il déchire la réalité qui m'insupporte,

Cette réalité ou je n'ai pas le droit au chapitre.

Seul, je me débats parmi les oubliés, les paumés,

les damnés que cette société a nourri en son sein,

Cette force souterraine peut se rassembler, se relever, s'élever,

couvrir d'un seule voix les dissonances, les invraisemblances,

Dire tout haut : « J'existe ! », « je vis et j'existe ! »

Nous sommes parmi vous, comme un cancer de la bien-pensance,

Comme une écharde dans vos pieds trop habitués à marcher au pas,

Nous pouvons nous faire tomber, vaciller dans vos certitudes,

Sentez notre colère monter,

elle vous vrillera les oreilles,

comme aucune autre avant elle,

Nous nous croyons seul,

mais nous ne le sommes pas,

il faut se rassembler, s'élever au dessus de la masse,

N'ayons pas peur de faire bouger les choses,

D'écarter les murs qui nous isolent,

De détruire les vieilles idoles,

Prenons notre destin en main,

Nos enfants nous remercierons,

D'avoir dit que nous existions.

REFRAIN :

Périr ou s'emmurer,

Mourir ou renaître,

S'enterrer et renoncer,

Ou sortir la tête du trou et se débattre,

Libre à vous de choisir votre voie,

Mais il est temps de faire un choix.